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Vie syndicale : le SYNTAS prévoit une grève de 72 heures

Publié le jeudi 20 novembre 2003 à 09h43min

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Une conférence de presse a été donnée par le Syndicat des travailleurs de l’action sociale(SYNTAS), vendredi 14 novembre 2003 à la Bourse du travail de Ouagadouou. Initiée dans le cadre de la rentrée syndical 2003-2004 dénommée "Rentrée Issouf Traoré", la présente rencontre avec la presse a été une occasion pour le SYNTAS de faire le point des activités à mener.

L’activité majeure de la "Rentrée syndicale Issouf Traoré" du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) reste l’organisation d’une grève pour les 19,20 et 21 novembre 2003. Selon le secrétaire général du syndicat M. Bountounonté Sansan Victor Hien <>. En effet, M. Hien a indiqué que son syndicat a déposé une plate-forme revendicative de dix (10) points devant les responsables du ministère en charge de l’Action sociale en vue de l’amélioration de l’image du travailleur dudit ministère. "Ces points sont entre autres l’arrêt des nominations et des détachements de complaisance, le respect des engagements liés au nouveau régime indemnitaire.

Aussi a-t-il estimé que les autorités de son ministère, au lieu de créer des conditions de dialogue face à ces revendications, ont ressuscité dans le département des comportements dignes des Etats d’exception. Ces agissements, poursuit le secrétaire général, viennent alourdir davantage un climat déjà malsain, de malaise, de suspicions et surtout de démotivation des travailleurs consciencieux et honnêtes>> Par ailleurs, le syndicat des travailleurs de l’Action sociale "appelle les populations et les militants à se démarquer du mois de la solidarité qu’il a qualifié de "scène théâtrale".

Monsieur Bountounonté Victor Hien a relevé que son mouvement "n’entend pas être complice d’un mois de solidarité savamment organisé pour assouvir des appétits financiers et matériels". Il ne s’agit pas pour le SYNTAS de rejeter la solidarité, mais la manière dont ce mois de la solidarité est conçu. Le secrétaire général a salué l’esprit de la solidarité qui est, selon lui, "un gage de stabilité et de paix sociale". Pour ce faire, le SYNTAS a dit "oui à la solidarité mais non aux activités d’éclats organisés à travers le pays au nom de la solidarité".

A la suite de la déclaration liminaire de M. Hien, la parole a été donnée aux journalistes. Les hommes de presse se sont intéressés au bien-fondé des accusations de mauvaise gestion formulées à l’encontre du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Il a également été question des activités prévues par le syndicat hormis la grève de protestation. En guise de réponse à la première préoccupation, le secrétaire général brandit la non implication des travailleurs dans les comités de gestion du fonds national de solidarité et du CONASUR. Il a ajouté "qu’avec ce mode de gestion, les dons reçus n’arrivent pas souvent aux destinataires, mais ils sont orientés vers la région du ministre, certainement à des fins électoralistes".

Quant au deuxième point, M. Hien a indiqué que des activités de formation et de sensibilisation seront menées au cours de la vie syndicale 2003-2004 afin que la culture de la solidarité devienne une réalité au Burkina Faso.

Alassane KARAMA


Selon le secrétaire général du SYNTAS, la rentrée 2003-2004 porte le nom de Issouf Traoré en mémoire de leur vaillant camarade mort prématurément le 14 novembre 1992 des suites d’un accident de la circulation en compagnie de Aimé Nikièma du MBDHP. Issouf Traoré poursuit-il, était une denrée rare au sein du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale et un farouche défenseur des droits humains.

A. K
Sidwaya

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