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Blanchiment d’argent dans l’espace CEDEAO : Ouagadougou organise la traque

Publié le mardi 20 juillet 2010 à 01h18min

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Le Groupe Intergouvernemental de l’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) organise du 19 au 23 juillet 2010 à Ouagadougou, un atelier régional sur le blanchiment d’argent et autres délits financiers. Objectifs : outiller les participants venus des 15 pays de l’espace CEDEAO en technique d’enquêtes pour détecter et suivre les activités de blanchiment d’argent.

"Le concept de blanchiment a suscité une immense attention au cours des trois dernières décennies, mais il existe encore des problèmes émergents qui y sont associés et empêchent les enquêtes d’aller plus loin".

C’est la conviction du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) qui entend créer une plate-forme de réseautage pour le partage d’information entre acteurs impliqués, dans les enquêtes sur le blanchiment d’argent dans la sous-région, à travers l’organisation du présent séminaire de formation.

Pour le directeur général du GIABA, le Dr Abdullahi Y. Shehu, "il faut accorder beaucoup d’importance à l’investigation, car le sous-région ouest-africaine est difficile à cerner à cause de sa diversité". Selon lui, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ne constituent pas une nouveauté en Afrique de l’Ouest.

Des exercices ont déjà permis d’identifier un certain nombre de cas de blanchiment de capitaux, mais les pays de l’espace CEDEAO doivent agir de concert avec les autres nations et organismes internationaux concernés pour assurer la protection des économies du monde des abus criminels.

La cinquantaine de participants venus des 15 pays de l’espace CEDEAO est composée, entre autres, d’officiers supérieurs de police judiciaire, de personnels des agences anti-drogues, des douanes, de cellules de renseignements financiers de la sécurité de l’Etat.

Ils vont renforcer leurs capacités à travers des techniques appropriées pour rassembler, organiser, analyser et présenter des renseignements financiers. Ainsi, ils pourront détecter et suivre les activités de blanchiment d’argent afin de saisir les avoirs d’origine criminelle et d’obtenir la poursuite judiciaire des auteurs.

Au Burkina Faso, l’environnement de la lutte contre le blanchiment d’argent est essentiellement caractérisée par la signature et la ratification des principaux instruments juridiques internationaux. Le pays n’est pas directement exposé aux menaces du phénomène, mais l’ingéniosité des criminels est à craindre.

Ils exploitent les opportunités offertes par les lacunes du cadre législatif, réglementaire et opérationnel des institutions financières pour perpétuer leurs actes.

Le conseiller technique du ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sanogo, qui a ouvert les travaux de cet atelier s’est réjoui du choix du Burkina Faso pour abriter ce séminaire de formation.

Il a exhorté les participants à "suivre attentivement les modules qui seront dispensés afin de rendre plus opérationnels les structures des différents pays qu’ils représentent" pour barrer la route aux criminels qui tentent de légitimer les produits illicites de leurs activités illégales en les canalisant vers des institutions financières ou d’autres régions.

En rappel, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA) a été créé par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO en 2000 pour encourager et faciliter les efforts régionaux visant à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Xavier T. Bélengnégré (Stagiaire)

L’Observateur Paalga

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