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Construction du pont à poutre à Banakélédaga : Le ministre des Infrastructures visite le chantier

Publié le samedi 27 avril 2024 à 17h05min

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Construction du pont à poutre à Banakélédaga : Le ministre des Infrastructures visite le chantier

Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, était sur le chantier de construction du pont à poutre à Banakélédaga, dans la commune rurale de Bama, région des Hauts-Bassins. Ce pont est situé sur l’axe Banakélédaga-Desso, au franchissement du cours d’eau Houet. Sur requête du ministère en charge des Infrastructures, ce projet est financé à hauteur de plus d’un milliard 48 millions de francs CFA par la Banque mondiale. Le taux d’exécution des travaux à ce jour est de 56%, pour un délai consommé de 58%.

Le gouvernement burkinabè s’est résolument engagé à faciliter la mobilité des personnes et de leurs biens en toute saison. C’est dans cette dynamique qu’il a entrepris, à travers le ministère en charge des Infrastructures, la construction du pont à poutre à Banakélédaga sur l’axe Banakélédaga-Desso. Ce projet vise à contribuer au développement économique et social des villages desservis, réduire le coût des transports des productions, améliorer la sécurité et le confort des usagers ainsi que le cadre de vie des populations riveraines. Cette infrastructure, une fois terminée, va permettre d’accroître les échanges socio-économiques entre ces zones à haute potentialité agricole, fruitière et pastorale, et la ville de Bobo-Dioulasso.

Une vue du pont en construction.

Ce projet va consister en la réalisation d’un pont à poutre en béton armé et le tracé d’une nouvelle route reliant la RN9 à la piste existante et débouchant à environ 200 mètres de l’ouvrage existant. De façon spécifique, ce pont à poutre en béton armé aura trois travées de 15 mètres constituées de deux culées de hauteur 7,10 m, deux piles de hauteur 6,10 m, des chevêtres d’un mètre de hauteur et de 1,60 m de largeur ; des poutres de hauteur 1,40m et de la largeur 40cm et un tablier de 20cm d’épaisseur. La largeur du pont est de 9 mètres, avec une chaussée de 7 mètres et un trottoir d’un mètre de large de part et d’autre.

« Dans la politique de désenclavement du gouvernement de Transition, nous sommes beaucoup portés sur l’accessibilité dans les villages et surtout dans le village de Desso, qui est un village qui produit des fruits et des produits maraîchers. Pour rejoindre Banakélédaga, il était difficile pour les populations. C’est pourquoi nous avons posé la requête auprès de la Banque mondiale qui a concédé et c’est ce qui a permis de résoudre ce problème d’accessibilité à Desso. L’accessibilité dans les zones rurales est l’une de nos priorités », a laissé entendre le ministre Adama Luc Sorgho.

Le projet présenté au ministre Adama Luc Sorgho.

En effet, depuis le passage des pluies diluviennes qui ont submergé ce pont et coupé ses remblais d’accès en 2018, la population attendait toujours les « mesures de rétablissement » promises par les autorités à l’époque. Malgré les multiples interpellations de cette population pour qu’une solution soit trouvée pour soulager leurs souffrances, les mesures annoncées pour rétablir l’intégrité du dalot et le trafic sont restées toujours en attente. Laissant cette population dans un « cauchemar ». Pendant la saison des pluies, aux dires des populations riveraines, c’était le calvaire. La seule route qui permet de rallier les deux villages nécessite un contournement de plus d’une dizaine de kilomètres et engendre des coûts supplémentaires pour les acteurs du transport.

Pour les riverains, ce contournement de plusieurs dizaines de kilomètres constitue le seul moyen sécurisé d’accéder à l’autre côté de la rive en saison de pluies. Par ailleurs, depuis l’écroulement du pont, la piste rurale de Banakélédaga subissait une érosion de plus en plus croissante. C’est au regard de toutes ces difficultés rencontrées que le ministère des Infrastructures a décidé de prendre le problème à bras-le-corps.

Le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, se réjouit de l’évolution du chantier.

À en croire le directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib), Mathieu Lompo, les travaux ont débuté en juin 2023, avec un délai d’exécution de huit mois. Malheureusement, des difficultés ont été rencontrées lors de la phase d’études, ce qui a fait traîner le chantier. Mais à ce jour, il rassure du bon déroulement des travaux. « Toutes les entreprises de contrôle sont présentes pour s’assurer du bon déroulement des travaux et de la qualité des ouvrages », a-t-il rassuré.

Le directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib), Mathieu Lompo, rassure du bon déroulement des travaux.

Présent à Bobo-Dioulasso depuis quelques jours, le ministre des Infrastructures a voulu de cette visite pour toucher du doigt l’évolution des travaux, encourager l’entreprise et recueillir les préoccupations. Au terme de sa visite, Adama Luc Sorgho a exprimé ses sentiments de satisfaction quant à l’évolution des travaux. « Au vu de ce qui est sur le terrain, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. L’entreprise est dans le délai, mais nous lui avons demandé d’accélérer pour finir les travaux avant la période des pluies et elle a promis de le faire. Quand on regarde le taux d’exécution et le délai déjà consommé, nous sommes confiants », s’est réjoui le ministre Sorgho. La réception de l’ouvrage est prévue en août prochain.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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