L’insuffisance des liaisons intra-régionale et le déficit des infrastructures, constituent un frein au développement du transport aérien, facteur essentiel de désenclavement des régions, et vecteur vital de développement économique.

Conscient de cela, le Royaume du Maroc a pris l’option de développer le transport aérien. La compagnie Royal Air Maroc (RAM) avec sa cinquantaine d’avions permet une ouverture du Maroc au monde entier. Et la création de la Compagnie RAM express permet de réduire les distances entre les différentes villes du royaume.

A travers le séminaire sur la thématique du transport aérien régional, la Compagnie Royale Air Maroc a réuni des experts de l’aviation civile, des ministres en charge des transports, des professeurs d’université, des économistes.... pour réfléchir pendant une journée sur cette problématique. Première compagnie dans le monde arabe et en Afrique Occidentale, la RAM milite en faveur d’une vision commune africaine du transport aérien.

Selon le Président directeur général de la RAM, M. Idriss Benhima : "l’Afrique, le pays des grandes distances a besoin d’un transport aérien pour désenclaver son potentiel économique". Sur ce plan, un grand chemin reste à parcourir car selon les chiffres, l’activité intra-régionale ne représente que 1% du marché mondial pour une Afrique de 900 millions d’habitants, soit 12% de la population mondiale.

Et le nouveau secrétaire général de l’AFRAA, (l’Association des compagnies aérienne d’Afrique) M. Nick Faugba de dire que le continent présente un fort potentiel de gisement de croissance du secteur. En témoigne la hausse significative ces dernières années de +8% supérieur à la moyenne mondiale jusqu’au début de la crise financière.

Pour les prochaines années note-t-il, il est attendue une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 5,7%. Seule une libéralisation effective pourrait permettre l’élimination des entraves et favoriser l’émergence de nouveaux opérateurs pour le développement du transport aérien régional a soutenu le ministre des transports et de l’équipement du Maroc M. Karim Ghellab.

Celui-ci a, pour ce faire, salué l’organisation du présent séminaire qui offre l’occasion de "débattre d’un destin commun, celui de l’aviation civile et du transport aérien en Afrique". Et Karim Ghellab de souligner que son pays tient beaucoup à la coopération sud-sud.

"Le Maroc dit-il n’est pas un pays riche mais entend mettre dans la balance des idées, ses compétences, son ingéniosité, son savoir-faire". Le ministre marocain a également soutenu dans sa communication que la libéralisation aérienne a permis de booster le tourisme dans son pays.

RAM express pour le transport domestique

Le développement du transport aérien intérieur a été une autre préoccupation soulevée lors du séminaire. Dans ce cadre, Royal Air Maroc a présenté le modèle adopté par le royaume pour les dessertes aériennes intérieures et régionales, à travers la création d’une compagnie "low coast" filiale de RAM et appelée RAM express.

Cette compagnie a bénéficié du soutien et de l’accompagnement des autorités marocaines à travers une exonération totale des taxes d’aéroports. La rencontre de Marrakech a été animée par plusieurs experts du transport aérien.

Ceux-ci ont entre autres mis l’accent sur le rôle que le transport aérien régional est appelé à jouer en Afrique pour appuyer les politiques de désenclavement, de développement des échanges intra-africains et de dynamisation des économies locales. Et cela à un moment où se posent avec acuité les problèmes de développement en Afrique.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA de retour de Marrakech

Sidwaya