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Tronçon Bobo-Boromo : L’ouvrage réceptionné

Publié le mercredi 30 septembre 2009 à 03h12min

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A la faveur de la IXe rencontre gouvernement /secteur privé, le Premier ministre Tertius Zongo, a procédé le mardi 29 septembre 2009, à la réception des travaux de renforcement de la R N°1 Bobo-Boromo. La réfection de ce tronçon long de 169 kilomètres, a été financée par la Communauté européenne et l’Etat burkinabè à hauteur de 56 948 858 515 F CFA.

Les travaux de renforcement du tronçon Bobo-Boromo ont débuté en septembre 2005. Ils ont dû consolider la structure de la chaussée pour supporter un trafic, sans cesse croissant. La couche de roulement est un tapis d’enrobés plus confortable que les enduits superficiels habituels.
Aussi, l’entrée de la ville de Sya, a été transformée en double voie, de même que des caniveaux d’assainissement y ont été réalisés. La portion de la R N°1 Bobo-Boromo, est ouverte à la circulation depuis plus d’une année à la suite de sa réception provisoire en avril 2008. La présente cérémonie d’inauguration par le Premier ministre, marque sa réception définitive. Ce fut l’occasion pour le représentant de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF), Amidou Zerbo, de saluer l’action du gouvernement et des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, qui ont conjugué leurs efforts pour consolider la voie. Pour M. Zerbo, la réfection du tronçon marque “la fin du cauchemar de la colline rouge”. En effet, l’élévation à l’entrée de Bobo-Dioulasso et non loin de laquelle a eu lieu la cérémonie inaugurale, était très escarpée. Elle occasionnait de multiples accidents et des pertes en vies humaines ainsi que la dégradation des véhicules.

Le représentant des transporteurs routiers a souligné que le bon état de la route leur permettra de faire des économies. Il a toutefois émis le vœu que la nouvelle voie soit dotée d’aires de stationnement et de repos. Le bitumage ou la réfection des tronçons Boromo-Dédougou, Dédougou-Tougan, fait partie des rêves des routiers. Ceux-ci s’engagent à respecter les normes en vigueur pour pérenniser l’ouvrage. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Témai Pascal Benon, a attiré l’attention du Premier ministre sur quatre routes de l’Ouest qui mériteraient d’être réhabilitées.
Il s’agit des axes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire, Bobo-Orodara-frontière du Mali, Bobo-Faramana-frontière du Mali, et Dandé-Kourouma-N’Dorola-frontière du Mali. A propos de la voie Bobo-Boromo, le gouverneur a fait remaruer que le trafic journalier a atteint 875 véhicules par jour en 2008, malgré les travaux en cours. De ce fait, dira-t-il, elle “est véritablement le cordon ombilical dans l’économie de l’Ouest”.

Pour cela, il a traduit au Premier ministre, les remerciements de l’ensemble de la population de la région “pour avoir fait réhabiliter cette importante route”. Un hommage a été aussi rendu à la Communauté européenne, qui a financé les travaux à hauteur de 55 milliards par l’entremise du Fonds européen de développement. L’ambassadeur, chef de la délégation de la Communauté européenne, Amos Tincany, s’est réjoui de la participation de l’Union européenne à la construction de la route, avec même une exception : la réalisation d’une portion de 4 kilomètres à l’intérieur de la ville de Sya, alors que l’institution ne finance pas les routes urbaines. Bobo-Dioulasso mérite bien cela, car selon M. Tincany, de nationalité italienne, cette ville comparée à celle de Milan, est la capitale du grand Ouest et un pôle économique.
Il a par ailleurs mis en garde contre les surcharges et par voie de conséquence la dégradation accélérée de l’ouvrage. Des pratiques qui pourraient “décourager” les bailleurs de fonds pour la suite des travaux, notamment le bitumage de l’axe Boromo-Sakoinsé dont le financement est prévu dans le 9e FED.

Le chef de la délégation de la Communauté européenne, a annoncé dans ce sens, une subvention aux camionneurs pour que ceux-ci puissent renouveler leurs parcs. Le diplomate a reçu l’assurance du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, que des dispositions sont prises pour éviter les surcharges. Il a précisé en effet, que le contrôle à l’essieu est entré en vigueur le 1er juin 2009 au poste de pesage de Zaghtouli, à la sortie de Ouagadougou vers Bobo-Dioulasso. Le ministre a annoncé pour 2010 le début des travaux de renforcement du tronçon Ouaga-Sakoinsé (59 kilomètres). Le coût total de ces travaux est estimé à plus de 100 milliards de F CFA.
Pour le Premier ministre Tertius Zongo, le tout n’est pas de construire la route, il faut résoudre le problème des barrages routiers, discipliner les transporteurs, lutter contre les surcharges. “Si cette route qui vient d’être inaugurée est dégradée, l’Union européenne ne va pas financer le tronçon Boromo-Sakoinsé. Par conséquent, le gouvernement fait des efforts pour avoir des infrastructures routières de bonne qualité”, a assuré Tertius Zongo.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2009 à 19:42, par S. Diallo En réponse à : Tronçon Bobo-Boromo : L’ouvrage réceptionné

    Bizarres les chiffres avancés. Le tronçon Bobo dédougou 180 km a couté moins de 30 Miliards pour une nouvelle route et il faut 56 miliards pour refectionner 169 km de route dejà goudronnée autan faire une nouvelle route bobo boromo.

    • Le 3 octobre 2009 à 14:07 En réponse à : Tronçon Bobo-Boromo : L’ouvrage réceptionné

      M S. Diallo, ce n’est pas aussi bizarre que ça, car ce n’est pas les mêmes procédés et techniques de réalisation qui ont été déployés. Je ne suis pas un spécialiste en la matière mais je sais que la route Bobo-dédougou est faite en bicouche (moins chère), par contre celle de Boromo-Bobo a été faite en Arobé avec une plateforme en mélange de ciment etc (qui coûte très cher).

      Les techniciens peuvent plus donner des précisions.

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