LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

Publié le mercredi 22 juillet 2009 à 01h44min

PARTAGER :                          

Le Conseil de la formation et de la vie universitaire (CFVU) de l’université de Koudougou s’est réuni en session ordinaire le lundi 20 juillet 2009. Les travaux ont réuni les membres statutaires du CFVU au nombre desquels le président de l’UK, Bila Gérard Segda, qui a présidé ces assises. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, le problème crucial du zéro collectif infligé aux étudiants de certaines UFR pour des évaluations non faites. Ce zéro a déjà suscité des manifestations du côté des étudiants, qui réclament sa suppression. Cependant, au sortir de cette session, il ressort que le zéro collectif est maintenu. Ce qui, il est presque certain, entraînera la réaction des associations estudiantines. Voici le point avec le président de l’UK, Bila Gérard Segda.

“Nous avons eu plusieurs points inscrits à l’ordre du jour du Conseil de la formation et de la vie universitaire (CFVU), dont le problème de l’ANEB en mouvement depuis le mois de mai et qui se poursuit d’ailleurs à l’UFR/SEG. Le conseil scientifique a examiné cette situation avant que le CFVU ne délibère.

Nous avons demandé à l’ANEB d’écrire pour défendre les points de sa plate-forme ; elle a refusé d’écrire. Néanmoins, nous avons été très conciliants en lui envoyant un courrier disant en substance ceci : nonobstant cette invite au cours des réunions du 9 et du 23 juin dernier, nous les invitions quand même à venir éclairer le Conseil sur les points de leur revendication. Au conseil, nous les avons écoutés de 11h30 à 14h45.

Après cela, nous leur avons demandé de se retirer pour permettre au Conseil de rediscuter et de délibérer sur ce qu’ils ont eu à avancer comme arguments. Après un tour de table, la majorité s’est dégagée pour maintenir les textes régissant le fonctionnement de l’université de Koudougou. Par contre, les quatre délégués élus des étudiants sont restés solidaires des exigences de l’ANEB et se sont dit opposés au maintien des textes.

Le Conseil de la formation et de la vie universitaire a estimé qu’il ne peut pas avoir pris tout son temps bâtir cette université sur un socle de textes capables de lui donner l’excellence et passer le temps à remettre ces textes en cause. En décembre dernier, nous avons dit que c’était la quatrième année de fonctionnement de l’université ; et après chaque mouvement des étudiants on acceptait le pardon ; ainsi, les examens et les cours reprenaient aussitôt. Cela aussi pour respecter Sa Majesté le Lallé Naaba Sanem de Koudougou dans sa médiation pour résorber la crise dont la raison était purement gastronomique. Nous avons délibéré le 2 décembre 2008 sur cette question de non-reprise pour tout devoir et pour tout cours ratés. Les délégués des étudiants étaient bien présents.

Ils n’y avaient pas trouvé d’inconvénients. Aujourd’hui, nous disons qu’il faut la rigueur pour permettre à ceux qui veulent travailler de le faire. Nous n’allons brutaliser quiconque encore. Les étudiants sont libres de manifester ou de ne pas le faire. Nous, nous allons nous occuper de ceux qui veulent passer leurs examens. Nous ne savons pas pourquoi les étudiants ont augmenté le nombre de devoirs ratés. Nous ne savons pas pourquoi ils n’ont pas voulu être sages. Au regard de tout cela, nous avons dit que c’était un test pour défier l’autorité du CFVU. Par conséquent, le Conseil dit qu’il ne revient plus sur les textes. C’est définitivement arrêté, le zéro est maintenu. Nous pensons que c’est par la négociation qu’on peut avancer mais pas par la force”.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2009 à 02:19, par ubingo En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

    NOUS AVONS TOUJOURS COMPRIS QUE RIEN NE PEUT SE CONSTRUIRE SANS LE DIALOGUE.PAR CONSEQUENT J’INVITE LES ETUDIANTS ET LES AUTORITES UNIVERSITAIRES A METTRE UN PEU D’EAU DANS LEUR VIN.LA VERITE EST QUE LE PLUS SOUVENT LES ETUDIANTS CROIENT QUE TOUT DOIT SE RESOUDRE PAR LES MANIFESTATIONS ET AUTRE ALORS QUE JE PENSE QU’IL EST PLUS SAGE DE PRIVILIGIER LE DIALOGUE.CELA EST PLUS CONSTRUCTIF.SI LES AUTORITES UNIVERSITAIRES ONT VIOLE LES FRANCHISES UNIVERSITAIRES EN INFLIGEANT LE ZERO COLLECTIF CETTE DECISION ETANT ADMINISTRATIVE LES ETUDIANTS PEUVENT SAISIR LE JUGE ADMINISTRATIF SUR LA QUESTION.CELA ENRICHI LA JURISPRUDENCE EN LA MATIERE MIEUX QUE LES MANIFESTIONS QUI, LE PLUS SOUVENT SE SOLDENT PAR DES CASSES ET DES BLESSURES

    • Le 22 juillet 2009 à 10:23, par lilboudo En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

      Belle analyse. Il faudrait que les étudiants nabés apprennent le droit ! Le bras de fer n’est pas le seul moyen de lutte. S’ils estiment que le zéro est un abus, ils n’ont qu’à saisir un juge !

      Quand au conseil, je leur dit chapeau, de respecter les textes. Pourquoi autrement demeurerions nous dans l’anarchie totale de nos institutions, qui ne fonctionnent que sur des bases conflictuelles illégales (casses, destruction de biens publics...) ?

      • Le 23 juillet 2009 à 19:12 En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

        ilboudo, on voit deja ton camp. tu es donc bien loin d’ un homme du consensus. c’ est dommage.

      • Le 26 juillet 2009 à 17:19, par Ouédraogo Anatole En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

        Bjr Mr Ilboudo, je suis désolé qu’une persone puisse penser que l’application de ce texte liberticide soit encouragé. Si vous parlez de saisir un juge, je ne suis pas tout a fait d’accord avec vous. Le texte en question est anticonstitutionnelle, notre constitution reconnait le droit de grève, voulez-vous que nous protestions pendant les vacs ? Les dimanches ? Les jours férié ? Non !!!!! Au grand jamais. C’est eux qui ont voté ce texte,L’argumentaire apporté par les dirigeants de l’ANEB-K est bien fondé et le président et sa suite n’ont trouvé d’argumentaire que de dire en ces termes :<< nous ne sommes pas con pour voté un texte et l’abrogé la même année>>, c’est pas responsable sa !

  • Le 24 juillet 2009 à 19:38, par shalom En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

    vous savez, dans un pays quand on pense que la repression est le seul moyen de gerer, on est bien parti pour creer un cocktail dont personne ne maitrise les effets.
    quand vous tirez votre chapeau au conseil pour l’application des textes, je suis desolé pour vous " quelque chose est LOI si elle est juste et non juste par ce qu’elle LOI." quel avenir ya t’il dans un pays ou attribut jusqu’a 13 zero à des étudiants et quand vous voulez parler on vous dit tout simplement de prendre exemple sur l’UO et de vous taire car bientôt on risque de fermer de l’UK de même que les restaurants et cités universitaire.
    il faut également dire que c’est sous pression qie certain enseignants ont votés pour le zero au CFVU (conseil de la formation et de la vie universitaire) quand le président segda lors du conseil comme argument dit à ses collaborateur "je ne suis pas un con pour adopter un texte et l’abroger la même année".
    je pense que l’humilité et la recherche de la paix doit nous guider dans nos propos.
    je crois que normalement c’est à l’enseignent qui a donné le cours d’évaluer l’étudiant. la note est sensé évaluer l’étudiant. mais quand une administration se donne le droit d’evaluer elle même le travail des étudiants en attribuant des zero, reconnaissé avec moi qu’il ya un problème. qui va donc remplir et signer le procès verbal : l’enseignant ou l’administration ?
    je pense qu’il faut que chacun reflechisse davantage à la situation et que l’on ait un peu d’humilité dans nos propos.
    sachez que l’étudiant contrairement à ce que d’autres pensent est un être conscient et nous n’allions pas remettre en cause notre carrière si cela n’en vallait pas la peine. merci

  • Le 25 juillet 2009 à 00:56, par O. A. Y. En réponse à : Université de Koudougou : “Le zéro collectif bel et bien maintenu”

    Bonjour à tous ! Mr Ilboudo et tous ceux qui pensent comme lui, je vous demande d’être raisonable. Je pense que le président Segueda n’ignore pas la loi, pourtant, lui et sa suite ont bel et bien voté cette mesure ! Et quand vous parlez de casse, je suis désolé, renseignez vous bien, depuis que l’ANEB mene les luttes, il n’y a jamais eu de casse. Depuis Mai, l’ANEB est resté pacifique, et je trouve que plus sage que ça, vous ne trouverez point. Mr le président parle de << question gastronomique>> pour la lutte de Novembre 2008, figurez vous que c’est le président en persone qui a demandé au Larlé Naba de nous demandé pardon, et aujord’hui il détourne la situation ! L’ANEB n’a jamais été dire au Larlé de demander pardon à qui que ce soit. Dite vous bien que le président a osé sortir de son bureau à plusieurs reprise le 22 et le 23-07-09, aujord’hui, c’est le SG qui est venu, tous ont menancé les piquets de grève qui expliquaient le bien fondé de la lutte à tous ceux qui viènnent sur le campus. Au grand jamais, l’ANEB n’a déployé la force. Je vous conseille de chercher les info juste avan d’agir. Mci et exclte jrnée. Bye !!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique