La création de l’Association Sitoi Lawa (ASILA) en 2006 a été motivée par un désir de travailler à l’autopromotion de ses membres. Elle se veut un cadre d’entraide, de solidarité et de promotion pour une meilleure participation des communautés de base san (Samo), à la résolution de leurs propres problèmes. Les objectifs qu’elle poursuit sont entre autres : l’amélioration des conditions de vie des membres, leur formation, la promotion de la culture burkinabè. C’est dans ce cadre que l’idée d’organiser des journées culturelles san est née. Après une première édition réussie en 2007 qui a permis aux Ouagalais de découvrir les potentialités de la culture san, l’ASILA prépare la deuxième, prévue du 9 au 10 à Ouagadougou.

Pour la présente édition, l’occasion sera encore donnée aux San de se laisser découvrir dans leur culture. L’intérêt majeur est la culture de paix et de tolérance par le biais de la parenté à plaisanterie (Bwaba, Dafing, Peulh, Mossi, Samo, etc.). Des délégations venant des 4 provinces de la région de la Boucle du Mouhoun (Mouhoun, Sourou, Nayala et Kossi) exposeront des mets du terroir, des produits artisanaux et de la pharmacopée. Il y aura également de l’animation par la danse, les chants et la musique de flûtes. Les Samo se retrouveront pour partager la joie à travers la dégustation du "gnantoro" (bière de mil San), des mets à base de feuilles, des sauces rares.

L’objectif recherché à travers cette manifestation qui aura lieu à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO) est de faire (à long terme) des dolotières des agents de lutte contre le VIH/Sida, l’excision et l’analphabétisme. L’Association Sitoi Lawa qui regroupe les dolotières San et qui signifie laisse tout à Dieu, encourage la recherche scientifique pour faciliter la production du dolo. Aussi mènera-t-elle une campagne pour un dolo sain, c’est-à-dire sans addition de produits nuisibles et autres boissons frelatées. A l’issue de la fête, les dolotières prévoient une campagne de reboisement parce que conscientes que la préparation du dolo demande beaucoup de bois. Ce qui les amène à poser des actes de désertification.

Par Gontran ZOUNGRANA et Philomène DELMA (Stagiaire)

Le Pays