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Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

Publié le jeudi 12 février 2009 à 01h22min

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Lorsque vous dites Big Ben, certains vous renvoient automatiquement au célèbre animateur de la Télévision nationale du Burkina. Sur cet homme qui manie le « mic » (microphone) et la langue de Molière avec dextérité se racontent également beaucoup de choses, quelquefois pas à son avantage : sa bastonnade par des éléments de la sécurité présidentielle pour avoir téléphoné à Djamila la fille de qui on sait ; les accusations pour avoir fait main basse sur l’argent qui devait relancer la carrière de l’artiste-musicien To Finley ; ses relations tumultueuses avec le réalisateur incontournable de l’émission « Reemdoogo", Michel Bossofa Somé ; ses rapports très étroits avec la regrettée Jeanne Bicaba… Pour la première fois, il se dévoile dans l’Observateur Dimanche à travers cette interview exclusive réalisée le lundi 26 janvier 2009 à son domicile, à Somgamdé. Revivez avec nous les « longues heures de vérités » de Bigo.

Qui se cache derrière Big Ben ou Bigo ?

• C’est Ben Ahmed Ouédraogo. J’ai 38 ans. Je suis animateur à la Télévision nationale du Burkina (TNB). Je suis également présentateur de gala, de spectacles, etc. Je suis aussi dans la production et la communication. Je suis né en Côte d’Ivoire mais je suis originaire de Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam relevant de la région du Centre-Nord. Mes parents, notamment ma mère, qui vit, est toujours au niveau de la lagune Ebrié.

Comment t’est venu le sobriquet Big Ben ?

•J’aimerais d’abord faire remarquer que, dans le monde, il y a d’autres Big Ben ; je ne suis donc pas seul : la grande horloge de Londres porte le nom de son fondateur ; l’ancien athlète canadien, Ben Johnson, s’appelle aussi Big Ben ; sans oublier Ben Gourion, l’Israélien. Me concernant, on m’appelait le gros Ben quand j’étais tout petit. Lorsque je suis arrivé en classe de 6e, avec la découverte de l’anglais, les copains ont vite fait de transformer gros par Big ; c’est ainsi que je me suis retrouvé avec Big Ben qui me colle à la peau jusqu’aujourd’hui.

A la faveur de cette interview, on découvre qu’à ton enfance tu es déjà très corpulent ; tu étais donc resté le même en dépit de tes multiples "gombos…".

•(Rires). Vous aussi ! Comme disent les Ivoiriens, « c’est naissance ». J’ai du sang gras malheureusement.

Quel est le poids de Big Ben ces jours-ci ?

•En ce moment, j’ai environ 104 kilos. Et c’est le moindre mal, parce que j’étais monté jusqu’à 116 kilos. Pour ne rien arranger, je fais un métier qui me prend tellement de temps que, finalement, je passe le temps à grignoter, ce qui est vraiment mauvais. Pour tenter d’inverser la situation, je pratique le tennis que j’affectionne depuis Abidjan ; la natation pendant la forte canicule ; le football en compagnie d’amis comme Papus, Walib, etc. Mais, j’avoue qu’en dépit de tout cela, je n’arrive pas à perdre beaucoup de kilos. Pourtant, j’aimerais avoir une silhouette fine, agréable à regarder… (Rires).

On sait que tu as vécu en Côte d’Ivoire avec tes parents avant de venir au Burkina ; que peut-on retenir succinctement de ce parcours abidjanais ?

•Ce fut une vie très ordinaire. J’ai eu la chance d’avoir un père qui était rassembleur, généreux ; j’ai donc vécu une enfance heureuse. Beaucoup de gens croient que j’ai fait de la communication à Abidjan avant de venir ici, ce qui n’est pas exact. C’est vrai que, déjà tout petit, à cause de mon poids, je préférais m’adonner au rôle de chroniqueur sportif que de courir sur le rectangle vert. C’est à ce moment que mon amour pour le micro a commencé ; mais, en réalité, je n’en ai pas fait un métier. Plus tard, quand j’avais 17 ans, j’ai commencé à fréquenter les boîtes de nuit où j’ai été disque jocker quelque temps. Mais, franchement, je ne me voyais pas dans la peau d’un animateur-télé. Comme beaucoup, je raffolais d’émissions télé à l’image de « Champs Elysées » de Michel Drucker que la Télévision ivoirienne reprenait tous les dimanches. Au niveau de la Côte d’Ivoire, j’avais également mes idoles telles que Fulgence Kassi, Georges Benson, ...

Malgré tout, je ne comptais pas faire carrière dans ce métier. Entre-temps, je me suis retrouvé au Burkina Faso où j’ai, d’ailleurs, obtenu mon Bac au lycée Bogodogo. Je me suis ensuite inscrit en 1re année d’anglais à l’université de Ouagadougou. Je m’ennuyais un peu, ce qui m’a amené à fréquenter le milieu du show-biz, où j’ai pu retrouver de nombreuses personnes nées à l’extérieur du pays comme moi. J’ai donc pris goût à la musique ; et disposant déjà de notions au niveau de la batterie quand j’étais au lycée, j’ai intégré l’Orchestre de l’université. Il y avait, entre autres, à l’époque, au sein de cette formation, Alain Somé, Bil Aka Kora, Alpha Touré, Drabo dit Drabo Basse. J’aimais également écouter la radio ; et c’est ainsi que je suis tombé sous le charme d’un animateur du nom de JC. Il s’occupait d’une émission sur la radio Canal-arc-ciel qui s’appelait « Tropicana ». Un après-midi, je suis allé le voir pour qu’il m’accepte à son école. Cet homme au grand cœur m’a ouvert les bras, en créant une rubrique dans son émission, qu’il m’a confiée. Tout allait bien jusqu’à ce que ce dernier parte en Europe, notamment à Lausanne, en Suisse. La tranche de 15 heures était alors vide.

Le chef de programmes de la radio à l’époque, Gnama Paco Drabo, m’a demandé si je pouvais la récupérer. J’étais partant ; et c’est ainsi que j’ai créé l’émission « Surface » pour remplacer « Tropicana ». Mais le déclic qui m’a permis d’être aujourd’hui animateur-télé s’est produit un matin. En effet, j’ai entendu que la Télévision nationale recherchait un animateur pour « Reemdoogo », une émission conçue par Michel Bossofa Somé, qui était déjà une émission célèbre. Je suis alors allé tenter ma chance. J’ai trouvé en face un jury composé, entre autres, d’Abel Nadié, qui auditionnait depuis des jours des jeunes venus d’horizons divers. Quand j’ai fini, on a dit que le concours était terminé. Michel Bossofa, en me ramenant au campus, m’a confié qu’il pense que c’est moi qui serait retenu, à condition que je me débarrasse de mes dreadlocks. J’ai donc animé « Reemdoogo » à partir de 1994 ; après trois ans, j’ai trouvé que l’antenne était libre les dimanches matins. J’ai ainsi proposé « Les bons dimanches » que j’animais concomitamment avec « Reemdoogo ».

A tes débuts à « Reemdoogo », ton accoutrement était des plus atypiques : grosse cravate par-ci, les fameuses bretelles par-là ; à quoi tout cela rimait-il au juste ?

•J’avoue que, côté look, c’est Michel Bossofa qui m’a transformé ; parce qu’avant cela, je n’avais jamais porté de costumes de ma vie. C’est vrai qu’à Abidjan on se mettait en bleu-blanc avec une cravate, mais je n’avais jamais porté de costume complet avant 1994, avant donc mes 24 ans. Je me rappelle ce conseil de Michel : « En présentant une émission à la télé, tu deviens un modèle pour les jeunes ; il faut que tu t’habilles BCBG, c’est-à-dire classe quoi ! ». Je dois dire que Michel n’a pas été, pour moi, seulement un réalisateur tout court, mais aussi un mentor, un coach. C’est lui qui m’a appris le b.a.-ba d’animateur, voire de présentateur télé. Un métier qui inclut le look, le savoir-parler et surtout une grande culture. Pour conclure avec cette question, je dirai que Michel m’a façonné de sa main.

A t’écouter, on a l’impression que vous n’avez eu, Michel et toi, que de très bonnes relations ; alors quelle est la raison de ton départ de « Reemdoogo » ?

•Rien ! C’est vrai, tant de choses ont été dites sur mon départ de cette émission. Mais je vais vous confier une chose : à l’époque, j’étais pigiste. Le traitement de pigiste ne permet pas de (hésitations) s’occuper d’une famille.

A ce moment, tu avais déjà une famille à ta charge ?

•Oui, j’avais ma fille, Farida Mélodie, qui a 11 ans aujourd’hui et qui est au CM2. Le deuxième était en route. Et ce n’était pas facile. Ce dernier s’appelle Dodi Abdoul Jabbar dit Barack Obama, et il est âgé de 8 ans. J’étais contraint de faire plusieurs choses à la fois, et c’est ce qui explique que, de nos jours, je me retrouve encore à bosser sur plusieurs fronts. J’avais des obligations alors que je prenais énormément du temps pour préparer et « Reemdoogo » et « Les bons dimanches ». Il me fallait opérer un choix, car c’est ce que je gagnais de par mes prestations hors de la télévision qui me permettait de faire face à certaines contingences. Voilà, j’ai fait le choix, en partant de « Reemdoogo » ; Michel n’y a pas vu d’inconvénients. J’ai été de ceux qui ont conseillé le réalisateur de l’émission de la nouvelle façon de faire « Reemdoogo ». J’avoue que les premiers animateurs qui sont venus me remplacer immédiatement n’étaient pas à la hauteur. C’est là que j’ai dit à Michel que je connaissais un jeune qui pouvait faire l’affaire. Et voilà comment, comment…

Sur ton départ et la suite, le public a eu l’impression que c’est Michel qui faisait et défaisait les animateurs selon ses humeurs…

•Je ne pense pas. Nous évoluons dans un milieu où les gens sont plutôt friands de mauvaises nouvelles. Même quand ça n’existe pas, ils se croient en devoir d’en inventer. Je connais suffisamment Michel. C’est un monsieur qui aime donner une certaine température à sa vie. Mais il est tout sauf un hypocrite ou un dictateur. Il est simplement un passionné. Passionné de l’audiovisuel, passionné du cinéma, passionné de la musique qu’il pratique car étant un très bon musicien. Moi, je préfère quelqu’un qui exprime de façon ouverte ce qu’il ressent qu’un hypocrite qui pourrait ourdir quelque chose dans ton dos. Je reconnais qu’il tempête souvent, mais c’est sa nature. D’ailleurs, depuis un certain temps, avec l’initiation au village, il est plus serein. Je ne connais pas de conflit entre Michel et ces animateurs. Toutefois, je sais qu’avec Kam Saïd Fatogoma il y a eu la bagarre. Me concernant, je n’ai jamais eu de problème avec lui.

A t’entendre, tu es plus qu’un avocat pour lui…

•Si on me demande de protéger quelqu’un, je préfère Michel parce que je le connais suffisamment ; je connais son cœur. Tout ce que je viens de dire de lui, c’est de la pure vérité. Même quand je lui avais signifié mon désir de partir de « Reemdoogo », il m’avait toujours demandé, en toute courtoisie, de rester le temps de trouver quelqu’un. Il n’y a jamais eu de rixe entre nous. Il faut aussi reconnaître que les gens nous collent toutes sortes d’histoires sur le dos.

Justement, parlant d’histoires, qu s’est-il passé avec Djamila ?

•Qui est Djamila ?

La fille du président du Faso, puisque, selon Dame rumeur, tu aurais été travaillé au corps, en son temps, par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle…

•Non, non ! Vous savez, c’est avec cette histoire que j’ai appris qu’au Burkina il y a des fumées sans feu. Je le répète encore, nous sommes dans un pays où les gens sont friands de nouvelles macabres. Je le dis haut et fort, et peut-être pour la dernière fois pour qu’on en finisse : à aucun moment, il n’y a eu le moindre nuage dans le ciel de mes relations avec la famille présidentielle ainsi que ses proches. Au contraire, je vais le crier partout maintenant, elles ont toujours été excellentes, car, de temps en temps, ce que mes détracteurs ignorent, c’est que j’ai l’honneur, petit animateur dans ce pays, de me retrouver au palais présidentiel pour apporter ma modeste pierre à la réussite d’une soirée.

Si j’ai besoin de quelque chose, je n’ignore quand même pas que nous sommes dans une république. Si d’aventure j’ai un problème, je le soumettrai d’abord à ma hiérarchie avant de vouloir viser le président ou des membres de sa famille. Jamais, au grand jamais, je n’ai eu le président au téléphone, encore moins sa fille. Je ne suis pas bête en vous racontant des histoires du moment que, peut-être, cette interview sera lue un peu partout. Néanmoins, chaque fois que j’ai l’occasion de rencontrer la famille présidentielle, la bonne ambiance a toujours été au rendez-vous. Et je lui suis d’ailleurs reconnaissant pour tout ce qu’elle a fait dans ma carrière de petit communicateur. S’il vous plaît, mentionnez-le, pour qu’on me laisse enfin en paix.

Il n’y a donc pas eu de grabuge (NDLR : il nous coupe en montant le ton)…

•Jamais, jamais ! Je l’ai appris comme tout le monde.

Et quelle a été ta réaction ? •Aucune. Ça ne m’a pas fait mal du tout, parce que je connais le Burkina. Là, sincèrement, où j’ai ressenti un malaise, c’est lorsque ma mère m’a appelé pour me laisser entendre qu’il paraît que j’ai des problèmes avec la sécurité présidentielle. J’ai démenti ; je lui ai dit que c’est peut-être quelqu’un d’autre, mais pas moi.

Tes collègues ne t’ont pas également interpellé par rapport à la rumeur ?

•Non ! Chaque fois qu’on me demande de m’exprimer dans les journaux, cette question revient de manière récurrente. Passons là-dessus, c’est vraiment une spécialité des Burkinabè.

Bigo est très sollicité pour les cérémonies en qualité de présentateur ; tu dois brasser beaucoup de pognon, puisqu’il semble que tes cachets sont lourds…

•Mes frères ! (NDLR : il s’adresse aux trois reporters du journal) En attendant, vous êtes chez moi, à mon domicile. Il n’y a rien de spécial, d’exceptionnel ici attestant ce qu’on avance.

Alors, tu n’as donc pas de chantier à Ouaga 2000 ?

•(Hésitations). Si ! Je commence. Mais je dis que l’argent, c’est le fruit du travail. Certes, j’ai la chance d’être parmi ceux qui sont les plus sollicités, mais c’est parce que j’ai aussi fait mes preuves. Imaginez un peu, c’est depuis 1994, soit depuis 15 ans, que j’évolue dans ce domaine ; ce n’est pas rien. On peut dire tout ce qu’on veut, mais moi je suis conscient que c’est également 15 ans de souffrance. Il faut donc que ça paye un jour. C’est vrai, mes cachets sont substantiels. En retour, je me donne à fond, car je sais que la réussite d’une cérémonie repose en partie sur les épaules de celui qui présente. Je le fais comprendre à tous ceux qui ont besoin de mes services. Et comme il faut bien en vivre au lieu de tendre la main, notre talent, notre travail nous procure du pain.

Quelle a été jusque-là la prestation qui t’a valu le plus gros cachet ?

•C’est à l’extérieur que j’ai obtenu cela. Par exemple, quand je preste à Abidjan et qu’on paie 1 million 500 mille francs, je suis content. Et là encore, les organisateurs prennent en charge mon billet d’avion, avec comme pied-à-terre l’Hôtel Ivoire qui est un hôtel chic et magnifique. Par contre, quand je compare cela avec je gagne ici et que les gens jugent suffisamment élevé, ça fait mal.

Parlons-en justement ! Ici, au Burkina, comment tu es traité financièrement ?

•Il est arrivé que je monte la barre jusqu’à un million de francs, mais c’est très rare. Tout dépend de l’événement. Attendez, pourquoi voulez-vous que je parle de mes revenus dans les journaux ? Ah non !

Ce n’est pas un crime, parce qu’ailleurs les salaires des présentateurs vedettes sont connus ; et c’est même une bonne pub pour eux…

•Je ne sais pas si tout ça c’est bien, parce que le salaire relève du secret ; je ne sais pas si on va me comprendre. En moyenne, au Burkina, les gens sont entre 300 000 FCFA et 500 000 FCFA. Malheureusement, ce n’est pas tous les jours que les demandeurs respectent leurs engagements. Il m’est arrivé aussi de travailler gratuitement, surtout dans des situations où je veux accompagner à ma manière les causes nobles.

Revenons sur tes prestations à l’extérieur ; en dehors de la Côte d’Ivoire, as-tu déjà été invité dans d’autres contrées ?

•J’ai sillonné Libreville, la capitale gabonaise, Bamako au Mali, etc. Lorsque l’on me contacte, on se met d’accord sur les aspects techniques et financiers avant que je ne quitte le Burkina. De toutes mes sorties, je pense avoir été à la hauteur. Toute modestie mise à part, lorsque je suis parti avec Jah Press, Papus, Bil Aka Kora, à RTI Music, il s’est passé des choses dans la salle. Georges Benson, mon idole depuis mon enfance, m’a offert juste après le gala 50 000 FCFA parce qu’il a été fier de mon travail. J’ai signé ce même soir près de 50 autographes dehors. C’est vrai, nul n’est prophète chez soi ; néanmoins, on fait notre boulot avec amour et passion.

Et quelle a été jusque-là ta mauvaise expérience depuis que tu fais dans la présentation des cérémonies ?

•Je n’aime pas garder tout ce qui est mauvais dans ma tête. Plus d’une fois j’ai travaillé sans aucune paie. Prenons par exemple la CAN (Coupe d’Afrique des nations) Junior que notre pays a abritée ; j’ai été là durant toute la manifestation, mais jusque-là je n’ai pas encore reçu le moindre kopeck. On nous a fait tourner au point que je réalise que le gombo n’était plus là ; j’ai donc jeté l’éponge. Je ne m’en plains pas et la vie continue.

On a aperçu ta fille dans un des clips de la regrettée Jeanne Bicaba ; qu’est-ce qui te liait particulièrement à cette dernière ?

•Une très grande amitié, une complicité de tous les jours. Jeanne, au-delà de son boulot, était pour moi une copine. Je vais vous faire une révélation. Je n’ai jamais dit ça en dehors des quatre murs de cette maison (NDLR : Il demande à sa fille Farida de rentrer dans sa chambre, et prend le soin de baisser sa voix). Elle était devenue presque la fille de Jeanne Bicaba. La veille de l’accident de Jeanne, j’étais couché dans ma chambre et, dans un rêve, j’ai vu ma copine sur cette moquette, toute vêtue de blanc. Elle était couchée là (NDLR : il montre du doigt l’endroit). Quand j’en parle, j’ai encore la chair de poule. A un moment donné, j’ai quitté la chambre pour le salon.

Quand je l’ai vue, j’ai dit ceci : « Ma chérie, qu’est-ce que tu fais là ? Rentre dans la chambre ». Elle m’a regardé et elle a souri. C’est à ce moment que je me suis réveillé et me suis rendu compte que c’était un rêve. Je n’ai donc pas mesuré le côté dramatique de la chose ; c’est quand (NDLR : il fait une pause) mon ami Emmanuel, de Seydoni Production à l’époque des faits, m’a envoyé le message sur l’accident que j’ai compris que c’était une sorte de prémonition. Pour annoncer cette nouvelle à Farida, ce fut difficile. Pendant une semaine, on a tourné vainement sans pouvoir lui dire ce qui était arrivé à Jeanne. Et c’est quelqu’un qui l’a annoncé de manière accidentelle ; on a eu de sérieux problèmes pour gérer ses émotions.

C’est vraiment un événement douloureux. Lors des fêtes musulmanes, quand Jeanne s’amenait ici à 6 heures du matin, c’est à 2 heures du matin qu’elle repartait. Je ne m’étais jamais lié autant à un artiste au Burkina qu’avec cette dernière. C’est vrai que les gens jasaient, mais c’était des histoires. Jeanne ne cachait rien ; je connaissais même ses amours, etc. Je lui disais également tout. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais, pour moi, c’était une amitié saine et sincère avec elle.

On a souvent dit qu’il fallait que les musiciens lâchent les feuilles avant d’être reçus à « Reemdoogo » ou de voir leur clip passer ; qu’en était-il exactement ? Est-ce que vous pensez normal que quelqu’un qui vient contribuer à la réussite d’une émission, on lui exige encore de l’argent ?

•Certes, il y en a qui sont de nature généreuse ; mais, même quand je sens qu’ils veulent faire un geste, je prends toujours des précautions pour que cela se passe au vu et au su de tout le monde, parce qu’il y a toute une équipe qui travaille à mes côtés. J’insiste là-dessus, parce que même si chacun va prendre 500 FCFA, je préfère prendre en témoin mes collègues. On n’impose pas aux artistes et aux différents invités quoi que ce soit. J’ai pu me faire une idée des réalités en France lors de mes séjours là-bas. Avec Michel Drucker, j’ai pu me rendre compte que c’est plutôt la production de l’émission qui paye l’invité qui vient contribuer à sa réussite. En tout cas, me concernant, ce que je gagne, de par mes prestations me permet largement de ne pas m’accrocher à ce genre de pratique consistant à exiger de l’invité du pognon.

Tu jures la main sur le cœur que tu as fait un parcours sans faute dans ce domaine… ?

•Je n’ai pas besoin de jurer, mon ami. Je ne travaille pas dans l’ombre, mais dans la lumière. Il y a trop d’anecdotes à ce sujet que je pourrai vous raconter. Je sais qu’une année, pour ne citer que cet exemple, j’ai acheté une mobylette à cause des enfants. Il s’est trouvé que la semaine d’avant, j’avais reçu une très haute personnalité sur mon plateau. Les gens ont vite fait de raconter que mon engin venait de ce dernier. Franchement, c’est parce qu’on est trop modeste dans ce pays sinon avec mon cachet d’une seule soirée gala, je peux m’offrir une mobylette. En plus, combien de francs un invité peut donner qui puissent changer la vie d’un animateur ? Il faut que les gens arrêtent de penser que tout ce que nous sommes, nous le devons à ce que nous prenons sous la table.

A travers ta présentation, on découvre que tu es aussi producteur ; combien d’albums d’artistes-musiciens ont été mis sur le marché par ton biais ?

•Je ne suis pas producteur dans le sens de financer des œuvres musicales ; je produis autre chose que je ne voudrais pas dévoiler. Je ne veux pas l’étaler sur la place publique.

Bigo, il faudra clarifier les choses pour qu’on ne dise pas que tu es mêlé à des histoires peu orthodoxes…

•Je suis dans… (NDLR : hésitations). J’ai un pied dans le secteur industriel. Je n’irai pas plus loin que ça. C’est un travail que je fais pour l’avenir de mes enfants.

Ce n’est pas un prête-nom par hasard ?

Non ! Alors là, pas du tout !

Il y a également cette affaire qui a défrayé la chronique dans le milieu du show-biz. Il s’agit de tes démêlés avec l’artiste-musicien To Finley, qui te reprochait à l’époque d’avoir dîné des sous que lui a octroyés le PSIC (Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées), pour une production discographique ; qu’en est-il ?

•Je suis content de pouvoir m’exprimer sur cette question, d’autant que ce cas malheureux a été le motif qui m’a conduit à prendre mes distances avec le show-biz. Qu’est-ce qui s’est passé ? Au départ, j’avais un projet de création d’un festival. A l’époque, j’ai échangé avec le ministre de la Culture de l’époque, Mahamoudou Ouédraogo, qui m’a fait comprendre qu’à la place de ce projet, ce serait bien si on essayait de faire en sorte à relancer To Finley, une personne pour qui j’ai la plus grande admiration côté artistique. Nous avons reformulé le projet, et je me suis retrouvé avec un destin lié au musicien. Seulement, j’ignorais que l’artiste était en proie à des vicissitudes difficiles à gérer, notamment la drogue dure. J’ai été surpris de constater que le peu qu’on a reçu, puisque le PSIC donnait la moitié du financement et l’autre après justification du premier fonds alloué, s’amenuisait. Chaque fois l’argent disparaissait de manière extraordinaire, et j’ai dû prendre des dispositions auprès de la gendarmerie.

Qui gérait l’argent ?

•C’est To Finley et moi puisqu’il fallait nos deux signatures. Mais avec quelqu’un qui est accro, c’est compliqué. Je ne vais pas lui jeter la pierre. Seulement, j’aimerais interpeller ceux qui font entrer cette merde au Burkina Faso. J’ai lu récemment une enquête sur la drogue, mais c’est grave !

Finalement, avez-vous trouvé un compromis ? •Je vous le dis, avec cette affaire, mes économies ont vraiment souffert. Nous avons résolu le problème devant les autorités, et je ne veux plus qu’on revienne là-dessus. C’est une expérience malheureuse ; j’ai pris mes distances avec le show-biz, car je ne peux pas travailler comme cela.

Tu es aussi dans la communication ; quelles sont tes offres en la matière ?

•Je fais de la publication, de la conception, du conseil auprès de certaines entreprises.

Côté jardin, quelle est ta situation matrimoniale, bien que nous soyons informés de l’existence de tes deux enfants ?

•Oui, deux enfants qui travaillent très bien à l’école. Ils sont ma fierté. Je ne suis pas marié. Je laisse le temps au temps. J’aime la navigation en eau calme. Lorsque le moment viendra, vous serez parmi mes invités.

A quand l’inauguration de ta villa à Ouaga 2000 ?

•(Rires). Non, ce n’est même pas à Ouaga 2000. C’est en face, pas loin d’ici. C’est toujours en chantier ; grâce à Dieu, ça évolue normalement ; et d’ici l’année prochaine, nous pourrions y emménager. Il ne faut pas que les gens pensent que c’est un château. C’est juste une maison ordinaire pour abriter ma famille et recevoir de temps en temps un ou deux étrangers, car ça ne manque jamais sous nos cieux.

On peut aller voir le chantier ?

•Non, ce n’est pas la peine ! Je ne veux pas qu’on profite de cela pour dire que Big Ben manque de modestie. Mais (rires), en attendant de voir mon domicile, pourquoi n’allez-vous pas visiter la maison de Jah Press qui est beaucoup plus grande que la mienne ?

On vient de boucler le clip d’Or 2008 au cours duquel tu as officié en qualité de MC ; quelle appréciation fais-tu du travail du jury et de l’organisation d’une manière générale ?

•Je vais donner le point de vue d’une personne qui cherche à construire. J’ai été séduit par les recommandations du jury de cette édition. Je suis vraiment d’accord avec celles-ci. La télévision étant sur le satellite, nous gagnerions à mieux nous organiser ; à faire le bilan des 7 éditions passées afin de donner plus de tonus à l’événement. J’ai trouvé, jusque-là, le travail du jury louable et appréciable. Cependant, lors de cette édition, si on me disait de choisir mon clip, ma préférence serait « Inch’Allah » du groupe Douni Yam, qui a recueilli la « mention spéciale » du jury. Par ailleurs, pour moi, quand on parle de « Clip d’Or », ce n’est pas le travail de l’artiste que l’on juge, mais plutôt celui du réalisateur ; donc je ne peux pas comprendre qu’on récompense le génie d’une personne tout en remettant le trophée à quelqu’un d’autre. Il faut en principe remettre à César ce qui est à César. Ici, l’intitulé du concours n’est pas le « Disque d’Or » mais le « Clip d’Or » ; il faudra donc rectifier le tir.

A quel stade te positionnes-tu dans le domaine de l’animation : une star, une vedette ou un artiste ?

•Peut-être un artiste ! Le biotope ne peut pas être pris en compte sans la biocénose. On n’est rien en dehors du milieu dans lequel on baigne. Au Burkina, le star system n’existe pas encore. A mon avis, nous ne sommes donc pas des seigneurs ; que ce soit les artistes-musiciens, les acteurs de cinéma, les journalistes culturels. Nous sommes plutôt des serviteurs. Mais, en ce qui concerne les acteurs de cinéma et les artistes-musiciens, on gagnerait à inverser la tendance afin que ceux-ci puissent vivre de leur art. On ne peut pas continuer de traiter nos acteurs de cinéma comme on le fait actuellement. Lorsqu’on voit les affiches de films, le nom du réalisateur est en gros caractères par rapport à celui de l’acteur principal. A la limite, on s’en fout du réalisateur ; c’est le comédien qu’on veut voir. Le constat, c’est quoi même dans la vie quotidienne ? Bon nombre de nos acteurs sont en mobylette alors que les réalisateurs sont dans de grosses caisses (voitures) et dorment dans de belles villas. C’est dommage !

On a l’impression que chaque présentateur de cérémonie au Burkina Faso a sa chasse gardée : Mascotte à la Lonab, Paco Gnama Drabo à certaines cérémonies officielles, Big Ben pour, entre autres, le Clip d’Or, le Kundé d’Or, etc. Est-ce exact, une telle lecture des choses ?

•Moi, je n’ai pas de chasse gardée ; je ne sais pas ce qu’en pensent les autres. Je crois que les sollicitations viennent de partout, et on essaie de gérer. Quand je donne mon accord, c’est surtout en fonction du sérieux de la manifestation. C’est vrai que le rapprochement que vous venez de faire est édifiant, mais c’est des choses naturelles ; il n’y a rien de planifié. Dans la vie, nous (les présentateurs cités) sommes des potes.

Vous concertez-vous par moments pour harmoniser les cachets pour éviter une pagaille dans le milieu ?

•Oui, mais malheureusement certains de nos petits frères ne l’entendent pas de cette oreille. Ils pensent qu’en cassant les prix, ils vont attirer le maximum d’attention sur eux. Je vous répète encore, l’argent, c’est le fruit du travail. Si un tel dit 300 000 F et un autre exige 50 000 F pour le même boulot, c’est sûr que le moins cher le fera 5 fois moins bien, pour un certain nombre de raisons. A ce propos, notre ministre de tutelle nous a réunis pour échanger sur notre métier, et nous sommes en train de nous organiser pour mettre sur pied une corporation, une confrérie pour mieux défendre nos intérêts. Ce fut une très belle idée de Filippe Sawadogo, car il y a aussi trop de brebis galeuses dans le milieu.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 février 2009 à 12:35, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Bof ! C’est un monde où l’instinct premier consiste à amasser autour de soi le maximum de "garba" quels que soient les moyens qui passent par le kôkôtage, le larbinisme, le m’astuvuisme et je ne quels autre ismes possibles. Au passage un Ban et félicitation à Pascal Thiombiano, jeune, bonne plume, bonne diction, modeste gentleman, nouveau DR de la TNB. J’ose croire que lui ne nous servira pas à sa prise de fonction des trucs manchins du genre, la RTB c’est ma chérie au 1er degré, Sidwaya c’est depuis j’étais un micro foetus et patati patata.

  • Le 13 février 2009 à 13:42, par ZYG En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Je pense que Big ben a travaillé à son succes et il faut le reconnaitre. Il a peut etre ses defauts come nous tous, oui mais il est aussi le fruit de son travail.La preuve il est demandé pour plusieurs manifestations.

    En ce qui concerne les ragots qui circulent dans ce pays ils sont souvent le produit de jalousie ou de fantasmes et ceci dans tous les domaines et pour tous les personnages publiques.
    Vivement que les mentalités changent sinon on n’est pas près de sortir des "esprits en voie de developpement".

  • Le 14 février 2009 à 11:07, par rayautra En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Je ne connais pas ce garçon qui semble avoir une certaine notoriété au Burkina (je n’y réside pas) mais une chose est certaine,c’est qu’il a la tête sur les épaules,ce qui dans ce milieu constitue une véritable prouesse.
    Et,cerise sur le gâteau,il s’exprime bien,très bien même ,ce qui est rare sous nos latitudes.
    De surcroît il semble à défaut d’être humble (même si je ne l’ai pas trouvé particulièrement "fanfaron")avoir une haute dose de lucidité.

  • Le 14 février 2009 à 16:44, par Nancy-Lorraine Traoré En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Pas bien du tout de balancer, de chercher à salir Toe Finley. Je trouve que c’est aussi un manque de tact et une faute professionnelle de la part d’un homme de médias, même "formé" sur le tas.

    Dommage si Toe Finley serait "accro aux drogues dures", cependant je reste perplexe quand au fait que cela soit pire que la cupidité.

    Vu le mode de paiement, je crains fort que les sommes perçues lors de prestations, ne soient pas declarées au fisc burkinabé.Sériez-vous en avoeu de travail au noir donc delictuel ? Le ministère des finances devrait disséquer certains propos et s’y pencher. La bonne santé de notre économie, y va.

  • Le 16 février 2009 à 20:17 En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    big ben felicitation pour ce passage reussi dans les colonnes du journal
    mais big, tu as cité tous les mentors de ta vie sans citer Kam said que pour simplement le salir avec Bossiofa.
    tu aurrais mieux fait car vous aviez été plus que des amis

    • Le 27 février 2009 à 22:42 En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

      Actuellement, qd quelqu’ un traite les autres d’ aigri, il enleve toute credibilite a son argument. Quand on refuse d’examiner les idees des autres, c’est facile de les traiter d’ aigris. Oui, ils sont aigris, ou mieux quelqu’ un a fait l’ aigrissement. Mais ils ont toujours leurs idees. Lutter contres leurs idees, pas copntre leur aigrissement, tete de linotte.

  • Le 4 mars 2009 à 21:10, par babyoure En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Mon frere tu as la raison de tout ce que vous disez ! Du courage a tes activites, et que Dieu vous aidez. Egalement j’apprecie tous vos efforts donnes pour la rtb. MERCI.. Mais je pense qu’il faut savoir le maniere a parler devant le media,meme si vous etes fache, car ce n’est pas seullement les burkinabe qui naviguent ce site. Tout simplement, je veux dire de ne pas globaliser "Au Burkina" c’est grave ca ! Gardons la dignite de notre pays.cette phenomene est partout pas seullement au faso, mais on a jamais vu personne qui s’exprime comme votre maniere.
    LE RESPECT DE BURKINA EST AUSSI VOTRE RESPECT ! ensemble pour la fidelte, l’integrite et l’amour au Burkina faso.
    "la haine ne peut pas chasser la haine,seul l’amour le peut"

  • Le 6 mars 2009 à 19:27, par simpson En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Grand bigo suis très satisfait de ce que tu fais man. Je demande à mes frères de faire table-rase sur tes erreurs entendu que tu n’est pas un ange, et te supporter pour que tu puisse porter encore plus haut la flamme de la culture Burkinabè.

  • Le 11 mars 2009 à 15:46, par fams En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    j’ai apprécié l’interview jusque à ce que Big ben parle de TO Finley comme étant un toxicoman. c’est pas jolie de sa part. pourquoi devoiler la vie privée d’autrui dans un journal. aurais tu aimé qu’on te traite d’homoxuel ou seropotif si tu l’étais ? donc il faut souvent reflechir avant de devoiler les statuts des autres penses y sinon un jour tu auras pour toi.

  • Le 22 mars 2009 à 15:34 En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Bravo Big Ben, je reconnais tes talents et ton abnégation au travail, meme dans des situations difficiles, tu as fait la différence au Bogodogo, toujours premier de classe malgré une note de téléphone en Maths qui te colait comme un gant, t’es doué et je ne peux que te feleciter et t’encourager dans tes efforts constants !
    Seul le travail paye, demontre et fais toujours la différence, on sait tous que faire plus que les autres dans ce pays nous attirent des comerages et de telles calomnies pour te nuire, mais pour certains comme toi, on avance sans regarder derrière ! !!!c’est là un indice ou le signe de notre progrès

  • Le 3 avril 2009 à 22:44, par Salifou En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    lol ! Bigo, c’est simplement beau, même si des fois tu t’es laissé aller. Mais que pouvais-tu faire contre tous ces ragots qui minent et circulent dans le milieu.
    Par contre j’aimerais dire quelque chose par rapport à certaines réactions : Tô Finley, celui-là même que nous aimons tous, consomme de la drogue (dure ? je ne le savais pas. Mais je savais qu’il consommait de la drogue), Big Ben en parle et cela vous déplait, lisez bien ce que dit exactement Big Ben. Non, il y a non seulement sa relation avec Tô Finley, mais il y a le fait que la drogue passe facilement nos frontières. Big regrette que Tô Finley soit sous l’emprise de la drogue. Et il en parle. Si Big avait le Sida, lui même en parlera, si non c’est moi qui en parlerai. Pour que les gens prennent conscience de la situation.
    Merci à vous de ne pas voir négativement ce que autrui dit.
    Ce n’est pas toujours mal, même si ça fait mal.

    • Le 10 mai 2009 à 18:24, par fasolove En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

      Mon frère, en tous les cas, félicitations pour ton évolution. Laisse les gens causer seulement, car comme tu le fais remarquer si bien, les gens en ’bavardant’ oublient que c’est souffrance de 15ans, et vraiment entre nous, ce n’est pas rien.
      Quand à cette histoire de To F, je préfère ne pas faire de commentaire dessus, mais je dirai que tu n’as fais que tenter de te défendre, ce qui est légitime. Vu que dans le pays là on dirait qu’il y’a des gens dont le vie ne dépend que de çà : les ragots de tt genre et on en a tous souffert à un moment ou un autre de notre vie. Franchement je trouve même comme l’a dit l’autre, que tu as la tête sur les épaules. Alors mon frère, laisse parler les gens et avance tranquillement, continue de faire l’honneur de notre cher pays et continue de te battre pour ta famille comme tout homme digne de ce nom le ferait. Tous mes encouragements.

  • Le 30 avril 2009 à 20:20, par C’est ça En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Tô Finley prend t il la drogue ou pas ? Oui c’est connu ! Alors où est le blême ?

    • Le 1er mai 2009 à 21:40, par blacke.l.rbl. En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

      merci mon frere !!!!
      si pour To Finley là cetais des rumeurs je serai d’accor pour que big ben n’en parle pas.
      Mais entre nous, tout bon ouagalais qui frequente kwamé a au moins une fois croisé To Finley entrain de faire la manche !! pour qu’un artiste ( aussi talentueux et doué comme lui ) en arrive là il faut qu’il ait des problemes de ce genre !!!!!
      anyway peace and love à tous

  • Le 26 mai 2009 à 12:59, par djam’s En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Big ! félictation ! tu as bien parlé. je pense qu’il faut dire les choses telles qu’elles sont. si tu parle de la toxico de tofey c’est parceque tu as les preuves. sinon tu pe pas par mechanceté mentir sur lui pour un simple plaisir ! si cette déclaration pe contribuer à un changement de sa part on ne pe que remercier tjrs big ! je ne vois pas le mal !

  • Le 27 août 2009 à 02:10, par le fou En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    bigo,je ne dit pas que t’es le meilleur,mais t’as fais tes preuves et je te souhaite un bon chemin.mais pour la telé sur sat ,je voudrai que vous sachiez que que nous à l’etranger nous avons du mal a le recevoir parce qu’il est sur le plus nul des sats ou il faut un plateau de 2.40m de diametre(nous en sommes plus au moyen age).si la rtb pouvait se repositionner sur w3 comme le senegal et le mali c’est ecore mieu .

  • Le 3 septembre 2009 à 19:56, par DOCTEUR Z En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    J pense q l monde a atein 1 stade ou il fo avwr 1 vision TWENTY-TWENTY et laisser les otre.Du courage a toi mon BIG

    Il faut q nous laissons les critiques et travaillons pour sortir notre pays de la voie du sous developpement

  • Le 10 septembre 2009 à 10:17, par BIG BEN. En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    BIG BEN.JE SUIS TRES ETONNE QUE TU DISE QUE TU ES DE KONGOUSSI.JE LAI JAMAIS SU. VRAIMENT CEST AVEC UNE TRES GRANDE FIERTE QUE JAI APPRIS CELA.CAR JE SUIS TRES FAN DE TOI. TU FAIS LA FIERTE DU BURKINA FASO.TU M.EXUSE DU TERME MAIS TU ES UN TRES BON PRODUIT POUR LE BURKIN FASO. MAIS ENTRE FRERE .JE CONSEILLERAIS CECI:IL FAUT TE MARIER VITE ET MAINTENANT. TU SAIS A UN CERTAIN AGE IL FT PLUS TE RESPONSABILISER ET TU ME DIRAS UN JOUR QUE CEST VRAI. TES AMIS AURONT PLUS DE CONSIDERATION POUR TOI. ET MEME LES AUTORITES T.APPRECIERONT MIEUX.JE TE LE JURE.CEST LA PAROLE D.UN PARENT. N.ATTEND PAS BEAUCOUP DE MOYENS POUR LE FAIRE.

  • Le 15 septembre 2009 à 15:48, par VP En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Je veux demander à Big Ben de continuer à grimper sur cette échelle internationale.J’ai malheureusement remarqué à travers cet interview,que tu écoutes tes détracteurs.Ne t’occupes pas de ces incappables qui n’ont que pour activités principales la délation et spécalistes de fabrication de fausses informations.Saches également que c’est parce que tu te débrouilles mieux qu’ils sont jaloux.Enfin,dans ce pays là,on aime voir les gens s’ouffrir ou galérer.Du courage mon gars.De toutes les façons tu es un homme connu du grand public et c’est sa note à payer.

  • Le 17 septembre 2009 à 18:42 En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Merci Big Ben que Dieu te protège avec tes enfants. Que Dieu les donne aussi tu talent comme leur père dans le domaine où ils vont exceller. Nous avons tout appris sur toi concernant ce ragot de bastonnable subit par la garde présidentielle. Big Ben, en toute sincérité je te parle du fonds de mon coeur. Avant ton interview je n’avait même pas de considération pour toi mais j’étais conscient de ta qualité en animation. A partir de maintenant je te tire mon chapeau car je ne savais pas que tu étais aussi valeureux comme ça avec des invitations à l’extérieur. Je dis cela parce que nos artistes sont le plus souvent maudit ; excuser moi le terme mais c’est une triste réalité. Tout ce que je peux te conseiller en tant que grand frère, il faut te marier n’entends pas trop comme le disait ton parent de kongoussi ; je sent que tu as une vie rangée et ça j’aime bien.
    Que Dieu te protège

  • Le 19 septembre 2009 à 23:26 En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Je pense que l’on parle des personnes importantes (en bien ou en mal) donc, Big Ben, rejouis-toi parce que c’est parce que tu es important que l’on parle de toi...
    God bless you
    PS : Mascot n’est pas encore un animateur selon moi...

  • Le 29 octobre 2009 à 12:09, par bibititou En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    où as t’il eu l’argent pour construire une villa ???

  • Le 24 novembre 2009 à 13:20, par BENSO En réponse à : Big Ben : « Pas la moindre fumée entre la famille présidentielle et moi »

    Pourquoi cette question toi ?tu lis en envers ou quoi ? je te rafraichir la memoir kil constuit sa maison a la sueur de son front.aigri tu crois kil le merite pas en 15 ans de dur labeur.je passe. Toute mes felicitations a toi le koro Big,tu fais la fierté de ce pays,continu et ne baisse pas les bras,laisse les parler,on ne peu pas empeche le soleil de se lever.je pris d’écouté ton parent,mari toi pour le bien etre de tes enfant ke tu pretant aimé.

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