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CDP du Centre : La gestion de Simon Compaoré critiquée

Publié le mercredi 12 décembre 2007 à 09h41min

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Si dans l’ensemble le renouvellement des structures de base, opéré par le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), se déroule sans couacs, ce ne semble pas être le cas au niveau de la région du Centre.

La preuve est cette interpellation d’un militant de base à l’endroit du commissaire politique régional du Centre, Simon Compaoré, pour qu’il prenne son courage et change les responsables de sous-sections qui ne travaillent pas pour le parti. Pour des raisons d’éthique, des passages ont été supprimés et remplacés par des points de suspension mis entre parenthèses.

"Je suis un militant à la base du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans la région du Centre, qui aime son parti ; donc il m’est très difficile de me taire face à certaines pratiques qui se passent au niveau de notre région.

Dans la région du Centre, on a l’impression que le parti est laissé entre les seules mains du commissaire régional, qui le gère comme si c’était sa chose personnelle. C’est vrai qu’on ne change pas une équipe qui gagne, mais dans le cas de la région du Centre, l’équipe est perdante.

Je m’explique. Malgré les protestations des militants des secteurs et villages du Kadiogo face aux comportements malsains de certains responsables CDP, on s’entête à garder ceux-ci alors que leur présence au sein des structures ne fait que démobiliser les militants qui migrent vers d’autres partis politiques qui ne demandaient que ça. Rien ne va dans tous les arrondissements et départements. Les résultats des élections municipales et législatives l’attestent et Simon Compaoré refuse d’entendre que le CDP a été laminé au Centre. Ce n’est pas juste. Les militants veulent un changement à la tête de leurs structures de base. On aurait pu gagner au moins 5 à 6 députés au Centre, que personne n’aurait crié au scandale. Mais hélas ! Tout le monde a vécu la campagne et a vu ce qui se passait.

Quand je prends l’exemple de mon arrondissement qui est Nongr-Massom, avec tout ce qui s’y passe, Simon Compaoré et même les responsables du CDP ne peuvent pas dire qu’ils ignorent cela ! Le Secrétaire général de la sous-section agit comme il veut. Son point fort, c’est diviser pour régner. Ce type n’a aucune culture de société. Allez dans les secteurs et villages de Nongr¬-Massom et vous vous rendrez compte de ce qui s’y passe. Dans un même parti, vous allez entendre que ceux-ci sont les hommes de Zakaria et ceux-là les hommes d’un tel. (...) Le tout-puissant maire de Nongr-massom n’a d’égard pour personne et même Simon Compaoré est souvent impuissant devant ce monsieur qui vit dans un luxe insultant au vu et au su de tous.

"Nécessité d’une assemblée générale d’explications"

Pendant les élections législatives 2007, malgré les moyens de certains responsables du secteur 27, on n’a pas pu empêcher l’opposition de faire son lit ; il a même fallu des meetings organisés par des personnes ressources pour aider notre parti à relever la tête.

Combien y a-t-il de cadres du parti qui habitent le secteur 27 et pas des moindres et qui préfèrent militer au sein des structures des secteurs ou dans leurs provinces respectives ? Je sais également que dans les autres arrondissements, c’est la même chose mais je préfère parler de ce que je sais. Prenez les secteurs 26,25, 24 et 23 et surtout le secteur 13, ce sont les mêmes individus qui sont là rien que pour leurs propres intérêts et Simon Compaoré sait tout cela car c’est avec sa bénédiction que Zakaria a été reconduit comme maire de Nongr-Massom (...) Pourquoi ne pas convoquer réellement une Assemblée générale à Nongr-Massom ? Là, tout le monde pourrait s’expliquer. Ils savent ce qui les attend.

Les responsables du parti savent-ils qu’il y a des militants à Nongr-Massom qui ne sont pas libres de militer au sein de leur parti ? Un autre exemple : pendant la campagne législative, le SG de la sous-section CDP, directeur de campagne de l’arrondissement, a abandonné sa base pour aller battre campagne chez lui à Séguénéga et tout ça au vu et au su de Simon Compaoré qui n’a pas bronché. Je peux dire qu’au Kadiogo nous avons eu 4 députés grâce à certaines associations et personnes ressources qui, par groupe ou individuellement, se sont mobilisés pour sauver le parti,. Tout le monde le sait. Simon, qui a conduit la campagne, le sait aussi.

"Pourquoi cet entêtement de Simon Compaoré ?"

Il faut dire aussi avec force que dans la plupart des secteurs et villages, même des provinces, c’est le nom du chef de l’Etat qui fait que les gens votent le CDP ; en l’occurrence chez nous, cela est très important à souligner. Donc à partir des ses débâcles, tout le monde attendait un changement car Simon s’entête à reconduire tous les SG de sous-sections comme si dans la région le CDP n’avait ni d’hommes ni de femmes capables de conduire le parti. Il y a quelque chose qui ne va pas. Que les responsables du parti prennent leur courage à deux mains pour dire à Simon que nous n’avons plus besoin de ses lieutenants incapables de mobiliser. Un changement s’impose.

On a coutume de dire pendant les renouvellements des structures que les perdants sont des aigris qui font du bruit mais qui ne peuvent rien faire. Cela, c’est le refrain qui revient à tout moment. Mais des militants ne vont pas continuer à se laisser insulter ni humilier par des personnes qu’on entretient avec l’argent de nos terres et qui le disent haut et fort à qui veut l’entendre. Dans tout les cas, les responsables ont la possibilité de mener des enquêtes. Je crois qu’il est temps de changer les choses sinon nous allons d’échec en échec. La mise en place des structures se déroule dans le flou total et les responsables chargés de la mise en place de ces structures, s’ils aiment le parti et travaillent pour lui, ne doivent pas laisser passer de telles choses.

De sources dignes de foi, il semble que pour désigner les trois membres pour la section du Kadiogo, on a laissé entendre que c’est une réunion de préparation des 20 ans de renaissance démocratique et que c’est sur place que certains membres du collège électoral ont su que c’était pour désigner les trois membres, d’autres membres ont eu le courage de ne pas assister et je salue leur courage. Pour les sous-sections, c’était le même scénario et il semble que Simon a dit que si on n’acceptait pas qu’il reconduise les SG sortants, lui, il démissionnerait. Quelle comédie !

Simon refuse le changement parce qu’il y a quelque chose en bas sinon comment tenir coûte que coûte à reconduire nuitamment ces gens. S’il veut réellement le bien du parti et s’il aime le président Blaise Compaoré, qu’il change ses SG de sous-sections. Dans tous les cas, nous n’allons pas rester les bras croisés et laisser le commissaire politique gérer le parti comme il veut. Les gens n’ont qu’à choisir entre les intérêts personnels et les intérêts du parti.

Camarade commissaire politique, si vous aimez le pays, si vous aimez votre parti, si vous aimez votre président, changez vos hommes n’insistez pas ! Le parti a plein de cadres prêts à travailler.

Choisissez entre être avec Blaise Compaoré, ce qui veut dire opérer un changement profond, ou faire les choses à votre tête et nous saurons votre camp.

Les preuves ne manquent pas mais comme le linge sale se lave en famille, faites attention."

Salut militant

Un militant à la base

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 12 décembre 2007 à 13:33, par Piinsgo En réponse à : CDP du Centre : La gestion de Simon Compaoré critiquée

    Salut a ce militant courageux. En effet quand des dossiers vegetent sur le bureau d’un maire qui brille par son absence kilometrique dans son cabinet, ou sa population peut le trouver, on ne peut que saluer cette brillante intervention. C’est une deconcentration ou une decentralisation ?

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