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Les dieux de la technique ont abandonné Blaise Compaoré, le rônier

Publié le samedi 15 septembre 2007 à 08h19min

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Le jeudi 06 septembre dernier, le président du Faso Blaise Compaoré était face à la presse pour répondre aux grandes questions qui font l’actualité. Le média chouchou, autrement dit la TNB, a été retenu. Depuis son palais de Kosyam, le président Blaise Compaoré s’est adressé à la ville et au monde, urbi et orbi comme disent les Latins, par le biais du tube cathodique.

La télé nationale a certainement battu son record d’écoute. Une adresse présidentielle à travers les questions des journalistes étant un grand moment pour les Burkinabé. Et ce, dans la mesure où Blaise Compaoré parle peu même quand la situation l’exige.

On a donc attendu avec beaucoup d’intérêts ce que le président du Faso allait dire sur la vie chère au Faso, la bagarre entre son petit frère et Salif Diallo, son avenir politique après son deuxième mandat, la crise ivoirienne, le Burkina Faso et la communauté internationale.
Les sujets de préoccupation sont vastes et donc l’attente des réponses présidentielles préoccupante. Et contre toute attente, la montagne a accouché d’une souris, une toute petite qui n’a pas la dextérité et l’intelligence de celle qu’on retrouve dans la fameuse bande dessinée ‘‘ Tom et Jerry’’.

Passons sur les réponses de l’interviewé qui, à tout bien penser, aurait dû ne pas accéder à cet exercice. Ce fut des moments difficiles et pour lui et pour beaucoup de téléspectateurs. Les feintes à la Diego Maradona ou à la Ronaldhino du président du Faso ont laissé un goût de déception et d’impression que les dossiers sont mal maîtrisés dans la majeure partie des cas.

Blaise Compaoré a beaucoup plus parlé en tant qu’homme qu’en réalité chef d’Etat burkinabé. Il y avait certes de la franchise dans ses propos mais ce sont des franchises d’homme ordinaire qui n’ont pas la destinée de millions de Burkinabé en mains. On s’est rendu à l’évidence que réellement le président du Faso est comme un rônier : son ombre profite à ceux qui sont loin de lui.

Les missions de bons offices pour la résolution des conflits en Côte d’Ivoire et au Togo ont fait de lui, un « Mister Peace » pour l’Afrique ou du moins pour la sous-région. Si on parle Pax America de l’autre côté de l’atlantique, au Burkina Faso on peut désormais faire cas de « Pax Blaiso ». Pendant ce temps, au pays des hommes intègres, c’est toujours « viima ya kanga ». Est-ce tout de cela combiné qui a poussé les dieux à dire non par le biais de la technique ?

En effet, l’émission a connu d’abord des fadings sonores, puis ce fut la rupture du faisceau entre le palais de Kossyam et la TNB. On imagine les techniciens de la télé suant à grosses gouttes pour réparer la panne ; il en fut certainement de même pour ceux des télécom qui devaient convoyer le signal. Tout fut essayé, mais les dieux restèrent sourds, mécontents de réponses-feintes que donnait le président du Faso. Mais comme on dit qu’à quelque chose malheur est bon, la télévision nationale devrait saisir l’occasion pour poser ses problèmes d’équipements techniques. Qu’à cela ne tienne !

Le direct avec le président du Faso s’est transformé en différé et en rediffusion, puis en journal spécial ; c’est le comble. Le ministre de la Communication qui porte en même temps les paroles du gouvernement a dû avoir quelques cheveux blancs en constatant que le matériel de la télé nationale ne peut pas assurer au Premier magistrat du pays un passage en temps réel sur les antennes.

C’est bien que cela soit arrivé à la plus haute autorité du pays. On comprendra alors les cris et les pleurs de directeurs de la TNB à propos de leur matériel qui a pris de l’âge et qui ne tient que par l’ingéniosité des techniciens, qui sont de vrais « Djinamori »-comme l’avait assuré Kilimité Théodore Hien en son temps-de la communication. Le Burkina, capitale du cinéma africain souffre de ses équipements audio-visuels, les dieux sont tombés sur leur tête.

K. K.

Bendré

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2007 à 15:25 En réponse à : > Les dieux de la technique ont abandonné Blaise Compaoré, le rônier

    Le problème de l’équipement en audio-visuel est quand même plus important que le prétendu conflit entre Monsieur F. COMPAORE et M. Salif DIALLO. Mani Sougri lè bass tenga taa gan bannem. Ce message s’adresse aux wend Bèba. Didier, France.

    • Le 16 septembre 2007 à 16:07 En réponse à : > Les dieux de la technique ont abandonné Blaise Compaoré, le rônier

      Je dis non. La Haute Volta des annees 60 n’avait meme pas de television mais pcqu’ on a vait la paix on etait plus heureux. Je ne dis pas que l’ on doive retoruner a cette epoque mais c’est quand il y a la paix que l’ on pense a s’ informer ou a se distraire avec un equippement teleivisuel. C’est comme ca de tout temps selon la hierarchie des besoins. Tu serais bcp edifie en lisant Maslow sur comment l’ homme hierachise ses besoins. La securite vient en deuxieme position apres le manger et le boire. C’est pquoi des intellectuels tres bien assis dans leur domaine, tout simplement pcqu’ ils cherchent a manger, sont prets a renoncer a leur dignite, c’est comme cet avocat burkinabe en pannes de dossiers en France et qui se mele de tout et de rien, histoire de remplir et de bien remplir leur ventre.

      • Le 17 septembre 2007 à 21:43 En réponse à : > Les dieux de la technique ont abandonné Blaise Compaoré, le rônier

        L’avocat dont tu parles (Me Kéré) n’est pas du tout "en panne de dossiers en France". Tu te trompes lamentablement ; Il refuserait même un poste de premier ministre au Burkina Faso, car ça rapporte, avec tous les risques que cela comporte, sur tous les plans, moins que son cabinet d’avocat en France. Ce que tu dois savoir c’est que tous les burkinabé ont le droit de participer au débat politique de leur pays et chacun est libre de donner son opinion en fonction de son ressenti et de ses capacités intellectuelles d’où qu’il se trouve et quand il veut. C’est l’amour du pays qui guide ce type là et tu ne le connais pas du tout. ça se voit....pauvre type... un sympathisan à Ouaga.

    • Le 16 septembre 2007 à 19:25 En réponse à : > Les dieux de la technique ont abandonné Blaise Compaoré, le rônier

      heureusement qu’il y a Bendré, car auncun autre journal n’a évoqué ces problèmes techniques lors de l’interview. Pourtant c’est important car on voit au moins que même l’outil avec lequel on peut vendre l’image du Burkina aux Burkinabè et aux étrangers n’est même pas bien équipé. C’est que ça coupe la parole du préisdent ; on verra la prochaine fois si ça lui a dit quelque chose

      Jean

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