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Trafic routier au Burkina : La bataille constante du développement

Publié le mercredi 4 juillet 2007 à 06h44min

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Pour un pays enclavé comme le Burkina, le développement du réseau routier constitue un impératif. Pays sans littoral, c’est-à-dire sans accès direct à la mer, le Burkina fait face à d’énormes obstacles liés à son développement socio-économique.

Conscient de cet handicap, le gouvernement burkinabè ne ménage aucun effort pour accorder au secteur des transports les facilitations indispensables à son développement. Le ministre en charge des transports M. Gilbert Noël Ouédraogo en a fait l’économie lors de la réunion internationale ministérielle des pays sans littoral tenue à Ouagadougou.

La situation d’enclavement du Burkina, porte un véritable frein à son épanouissement socio-économique.
C’est ainsi qu’on estime que le pays aurait :
- un taux de croissance inférieur à l’ordre de 1% à la moyenne des pays ayant accès à la mer ;
- on estime à 30 milliards de FCFA, le coût total du transit payé par le pays chaque année, au titre des exportations soit environ 25% de la valeur des exportations ;
- l’importateur burkinabè paie 28% du prix FOB au titre du fret et assurances contre une moyenne mondiale de 6% par an et 10% pour l’Afrique.

Tous ces effets conjugués font que le gouvernement burkinabè incorpore dans son plan global le développement de la route et du transport comme l’une des stratégies dans la lutte contre la pauvreté.
Plus spécifiquement un plan décennal de développement du secteur des transports et du tourisme pour la période 2000-2010 est en œuvre et vise les objectifs suivants :
- réduire les coûts de transports et assurer une meilleure qualité et sécurité des services ;
- renforcer les capacités de planification, de programmation et de régulation des administrations et promouvoir les opérateurs privés ;
- améliorer les infrastructures de transports et la modalité des populations rurales.

Aujourd’hui le développement du secteur des transports est en plein essor. La politique d’intégration économique de l’UEMOA encourage davantage la libre circulation des biens et des personnes et jouera une grande partition a accéléré le désenclavement de ces pays membres. Offrant du même coup de meilleures perspectives économiques à chaque pays de l’Union.

Ainsi donc, le transport routier au Burkina demeure le principal mode de désenclavement intérieur et extérieur (60% des échanges au chemin de fer).
Cependant cette densité relative du réseau routier est caractérisée par :
- une praticabilité bonne sur les axes routiers inter-Etats et faible sur les axes intérieurs ;
- une faible proportion de routes bitumées (environ 12% du réseau classé) ;
- un parc automobile vétuste, l’âge moyen étant supérieur à 15 ans ;
- Forte atomisation de la profession, dominée par les « artisans-transporteurs » (plus de 90%) des acteurs ;
- service de transports totalement libéralisés ;
- insécurité routière de plus en plus préoccupante du fait notamment du comportement humain.
Tous ces efforts conjugués, font qu’à une époque encore récente, l’analyse du système de transport routier au Burkina a permis de constater l’existence de nombreuses entraves qui compromettaient la fluidité du trafic routier.

Les entraves tant administratives que physiques les plus décriées sont :
- la multiplicité des postes fixes de contrôles irréguliers et leur caractère irrationnel, toute chose qui est source de perte de temps de surcroît ;
- la fréquence des contrôles sur les axes routiers est estimée à une moyenne d’un poste de contrôle tous les 31 km.

Autant d’entraves qui sont d’une manière générale propre à tous les pays sans littoral. L’urgence s’imposait, que ces pays trouvent un cadre de concertation afin de mettre des stratégies communes pour un partenariat avantageux avec les pays maritimes.

Théodore ZOUNGRANA

Sidwaya

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