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Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

Publié le lundi 2 avril 2007 à 08h29min

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Des trois présumés coupables de l’assassinat de Bansé et de Maré, dont les têtes ont été retrouvées au barrage n°1, deux sont actuellement détenus à la police, il s’agit des sieurs Modibo Maïga et Boubacar Sana. Le troisième, Amadou Zampaligré serait en cavale.

Sur cette fuite beaucoup de choses se disent et des sources bien introduites, n’hésitent pas à dire qu’on l’aurait aidé à fuir, si on ne le cache même pas dans certaines villas cossues de la capitale.

Le principal présumé coupable ferait montre d’une assurance insolente. Il prétend qu’il n’est pas mêlé dans cette affaire, même si c’est sa voiture qui a servi à commettre le forfait. Lui et Sana se déchargeraient plutôt sur Zampaligré qui est en fuite. Il faut donc espérer qu’on retrouve ce type là vivant.

Les têtes qui ont été retrouvées porteraient les traces de balles, notamment des 7,6. On a retrouvé ce type de pistolet chez Maïga. Mais il semble que Zampaligré en possède aussi un du même type.
Les Bars Kundé seraient en réalité la propriété des rebelles en " joint venture " avec des nationaux burkinabè.

Nous sommes en danger !

Mais comme ils étaient furieux, les jeunes qui ont saccagé les Kundé. L’expédition n’a pas seulement consisté à saccager, ce que l’on aurait compris en de pareilles situations, il y avait dans la vague une furia, une haine et une désespérance qui fait très peur. Cette foule avait véritablement une haine contre un ordre établi qui les exclut. Les Kundé, avec l’arrogance de leur extérieur, représente justement cette société de l’abondance qui les ignore.

Un journaliste de la révue GEO, daté de novembre 2006 a écrit : "Ouaga invente la banlieue pour riche", en réferance à Ouaga 2000. Un écrit qui avait valu à notre confrère J.J. Mandel la fureur d’un certain Jean Guion. L’honorable Jean Guion explique que notre confrère n’avait rien compris à l’évolution de notre pays.

En vrai connaisseur de notre histoire, il explique que le Burkina Faso vient de loin et ce que nous sommes aujourd’hui, nous le devons à Blaise Compaoré. Enfin ! La flagornerie c’est bien le blanc qui l’a inventé. On ne peut pas espérer le battre sur ce terrain. Mais tout de même...Si nous devons ce que nous sommes aujourd’hui à Blaise et lui Blaise, alors à qui doit-il ce qu’il est devenu aujourd’hui ? Comme disait la Fontaine tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Et "les chefs" du Burkina aiment bien qu’on les flatte.

En tout cas ce Burkina Faso, pour lequel Jean Guion a des yeux de Chimène, la horde qui est sortie le 16 mars dernier ne le voit pas. A moins que ce ne soit justement ce Burkina Faso des lustres et des lucres qui les rebute tant.

Il est peut-être encore temps d’oser regarder la réalité en face. De septembre 2006 au 16 mars 2007, trois grands événements se sont produits qui devraient pourtant nous ouvrir les yeux. Il s’agit d’abord de la révolte des casques, en septembre 2006. Une réaction spontanée, mais déterminée d’une certaine classe de Ouagalais pour se dresser contre l’imposition du port de casque pour les cyclomotoristes. La réaction a été si inattendue et si forte que les autorités ont dû reculer. La mesure n’a pas été raportée, mais son application a été différée. Ensuite il y a eu la mutinerie militaire de décembre dernier.

Pendant deux journées, les jeunes soldats ont dicté leur loi à Ouagadougou. Ils se sont pris violemment à tout ce qui est symbole de la police, ont libéré des prisonniers, ont convoqué et tancé leur ministre de tutelle et ont en définitive obligé le président du Faso à reporter deux sommets internationaux qui devraient le couronner président en exercice de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Là aussi, la réaction a été très violente et disproportionnée par rapport à la cause qui l’a provoquée. Les jeunes soldats avaient agi pour se venger d’une offense, ou de ce qu’ils ont considéré comme tel, de la part des éléments de la compagnie républicaine de sécurité ( CRS).

Le tout dernier événement c’est naturellement les émeutes des 16 et 17 mars derniers. Une réaction populaire violente et déterminée a répondu spontanément à la découverte de cadavres mutilés et amputés dans des conditions non encore élucidées.

Il se dégage de cette réaction violente des populations l’expression d’un raz le bol et d’une détermination à ne plus cautionner un état de fait. La confiance dans les institutions n’existe plus et c’est pourquoi les manifestants sont allés faire le siège du commissariat central exigeant qu’on leur remette leur coupable pour qu’ils se fassent justice eux-mêmes.

L’autre aspect qui n’aura pas manqué de frapper ceux qui ont vu les images de la manifestation, c’est la haine avec laquelle, les manifestants se sont pris aux bars Kundé. Cette violence n’est pas gratuite et elle traduit plusieurs choses dont trois au moins nous paraissent significatives de l’état d’esprit actuel des populations.

Il y a une désespérance totale dans le pays qui frappe une frange très importante de notre population. Pour ces gens qui n’espèrent plus dans ce système et dans ce pays, il faut à l’image de ce qu’ils ont fait aux Kundé, tout détruire et peut-être obliger à reconstruire autrement. Quand les gens en arrivent à ne plus rien attendre de la situation en cours, c’est très dangereux.

Un manque total de confiance en notre justice. Aussi bien les militaires mutins, que les révoltés du 16 et 17 dernier, tous mettent en avant le manque de confiance en la justice pour expliquer l’extrémisme de leurs actes.
Il y a enfin, et sûrement, le refus de ce que symbolise les Kundé. Fortune spontanée et non transparente.

Dans la révolte contre l’imposition du casque, il y avait déjà le refus de contribuer à enrichir une catégorie de personnes que l’on soupçonnait être derrière le commerce des casques. Les jeunes militaires ont en décembre dit à peu près la même chose en s’en prenant sans ménagement à la hiérarchie qui avait perdu contact avec la dure réalité des casernes.

Avant toute explosion sociale, il y a des signes qui très souvent ne sont pas pris en compte ou sont minimisés. Comme l’affaire de l’âne et de son ânier. Quand l’âne veut terrasser son ânier, celui-ci n’a généralement pas le temps de voir le mouvement de ses oreilles. Or c’est un signe infaillible.

Ces événements montrent à tous ceux qui mangent au moins deux bons repas par jour dans ce pays, qu’ils sont en danger. En face d’eux des millions de leurs concitoyens n’ont plus espoir en rien.

Par Newton Ahmed Barry


Assassinats de Maré et Bancé : Modibo Maïga au centre de l’affaire

La découverte des corps, sans vie et déchiquetés près du barrage de Boulmiougou sur la nationale n°1 et à Nioko1, à quelques encablures de la capitale, a provoqué la révolte à Ouagadougou . Les corps découverts, ils manquaient certaines parties, les parents des deux victimes ont exigé des autorités policières que ces parties, notamment les têtes, soient trouvées avant qu’on ne procède à l’enterrement, d’où les marches du vendredi 16 mars. Dans la tradition bissa, l’ethnie des victimes, on ne peut enterrer un être humain sans sa tête. Mais qu’est-ce qui a engendré l’acharnement physique inhumain sur les victimes Oumarou Bambo Maré et Sampané Yallé Bancé ?

De l’avis d’une source proche de la famille des victimes, le mardi 13 mars, Maré et Bancé avaient rendez-vous avec un vendeur de véhicule du nom de Modibo Maïga pour l’achat d’un camion 10 tonnes. Ils ont quitté leur domicile dans la matinée avec la moto d’un de leur cousin aux environ de 10h. Avant le rendez-vous du mardi, ils auraient déjà rencontré Maïga et lui auraient remis 1 million de fcfa comme avance puisque le véhicule devrait coûter 5 millions cfa.

Arrivés sur le lieu du rendez-vous, Maïga leur aurait dit que le camion 10 tonnes a été acheté et qu’il les proposait un autre. Mais ses clients auraient refusé cette alternative. Maïga aurait alors décidé de prélever sur le million, la somme de 150 000 fcfa, pour dit-il, avoir garder l’argent pendant des semaines. Sampané Bancé, l’acheteur du camion, se serait opposé. Cette version des faits a été relatée par le nommé Maïga le mercredi 14 dans une des familles des victimes où il a été convoqué

La famille entend Maïga

Vingt quatre heures après le départ des deux cousins (Maré et Bancé) de la cour familiale, les parents ont commencé à s’inquiéter. Ne les voyant pas revenir, la famille a fait des communiqués radio et s’est rendu au Commissariat Central de Police pour prévenir de leur disparition. Elle a ensuite convenu de convoquer Maïga pour s’enquérir des nouvelles de leurs parents.

Arrivé sur les lieux de la rencontre où l’attendait la famille, il avait, à ce qu’on affirme, l’air rassuré et quand on a commencé à l’assaillir de questions, il aurait fini par craquer et à transpirer énormement. Il dit à la famille qu’il leur a remis le million et qu’il aurait même fait une décharge.
Une parente des victimes, qui réside dans les environs de Saaba, par hasard reconnaît Maré sur pièce d’identité qu’on lui présente. Cette pièce serait vraisemblablement tombée, quand la victime a voulu échapper à ses bourreaux.

Cette parente entreprend de joindre Maré sur son portable, en vain. Elle appelle alors le village et apprend que Maré était porté disparu. Elle informe d’autres membres de la famille qui se déportent sur les lieux. Arrivés, un adolescent qui a été témoin oculaire de l’acharnement sur Maré leur conte ce qu’il a vu ce jour là. Mais quand un attroupement a commencé à se former, le petit a disparu.

Ce garçon, d’à peine 20 ans, leur aurait dit qu’il a vu un véhicule 4x4 arriver à proximité du CSPS de Nioko 1 aux environs de 13 heures. Un homme qui était à bord en est sorti précipitamment, et a tenté de rentrer dans le CSPS, mais les portes étaient fermées. Il y avait un chantier à coté, il venait vers ce chantier quand fatigué, il a été rattrapé et percuté par la 4x4.

Il est tombé et le véhicule l’a piétiné et est revenu le prendre. C’est alors que les travailleurs du chantier on voulu réagir. Un individu a surgi du véhicule avec une arme, un homme trapu, habillé en rouge pour contrecarrer leurs réaction ils ont alors emporté le corps avec eux. Le témoin assure qu’ils ont pris le chemin de l’Est.

Les parents présents sur les lieux ont demandé à la police de la localité proche qui est Saaba de venir constater mais elle aurait refusé. C’est alors que un des leurs qui avait le numéro vert du Commissariat Central de Police de Ouagadougou a appelé et l’élément qui était de garde leur aurait dit d’amener les effets qu’ils avaient par devers eux au Commissariat Central.

L’identification des corps

Exécutant les consignes de la police, les parents se rendent effectivement au commissariat central avec les effets récupérés sur les lieux. A leur arrivée, ils trouvent le commissaire central M. Sondo. On a alors demandé qui connaissait chez Maïga ? Comme il est connu à la Patte d’oie, les policiers n’ont pas eu de difficultés à localiser sa maison. Une fois sur les lieux, c’est la mère de Modibo qui accueille la police. Elle prétend dans un premier temps que son fils a voyagé. Un policier touche à tout hasard le capot du 4X4 et se rend compte qu’il est chaud. Les policiers insistent alors et menacent de défoncer les portes. C’est en ce moment que Modibo apparaît habillé en rouge, exactement comme l’avait décrit l’adolescent témoin de Nioko1.

Selon toujours notre source, la police aurait retrouvé des traces de sang au niveau des pneus et en dessous du véhicule. Cela a été constaté, ajoute la source par un élément, même à la morgue. Le jeudi 15 mars, une partie du corps de Sampadé Bancé a été enterrée par Burkina Sépulture parce qu’il n’avait pas été identifié. La famille a, par la suite, identifié le corps de Oumarou Bambo Maré le vendredi mais s’est opposée à ce qu’on l’enterre sans sa tête.

Pour la découverte des têtes au barrage de Tanghin, certains disent que c’est un des fils à Bancé qui a vu un attroupement au barrage et s’est arrêté pour constater que ce sont les deux têtes que les riverains étaient entrain de regarder.

Le mutisme au rendez-vous

Quant à Zampaligré Amadou, l’un des présumés coupables qui est en cavale actuellement, il aurait géré le maquis 2PAC et était avant ces événements le gérant du maquis la Source. Spécialiste des arts martiaux, il donnait des cours à l’ école de la Police nationale, il y a quelques années de cela.

Son compère Modibo Maïga n’aurait qu’une trentaine d’années. Sur le lieu du crime à Nioko1, on a voulu entendre la version des gens qui habitent dans le voisinage mais les langues ne se sont pas déliées. Une seule personne, un jeune homme, a accepté dire ce qu’il vu.

Pour l’essentiel, son témoignage corrobore les informations déjà réçues. Sauf qu’il n’a pas vu quelqu’un à bord du véhicule brandir une arme. Il a confirmé que le véhicule a percuté Oumarou Bambo Maré qui, selon lui, devait avoir la soixantaine. Pour ce jeune, il y avait deux occupants dans la 4x4 et les vitres étaient partiellement fumées.

Les deux victimes travaillaient dans le secteur du transport. Oumarou Bambo Maré était connu à la gare de Zabré à Ouagainter comme un des responsables de cette gare. Il était également syndicaliste. Sampané Yallé Bancé lui était à Medega, une localité située dans la province du Zoundwéogo et exerçait aussi dans le même secteur

Par Merneptah Noufou Zougmoré


C’est pourtant fréquent à Ouaga

Dieu a-t-il lâché les meurtriers ? Beaucoup le pensent, tant il semble que le meurtre est devenu un fait ordinaire du quotidien ouagalais.

Alors que nous nous indignions de la façon dont les deux victimes de Maïga et compagnie avaient été traitées, un ami qui habite un quartier du bord des rails, nous répond tout froidement : " Nous, on est habitué à ça...Il ne se passe pas deux semaines sans que l’on retrouve un cadavre sur les rails amputé des organes génitaux ou de la tête... ".

Notre interlocuteur insiste pour nous dire que c’est très fréquent. Pour lui donc, ce qui est arrivé ce 13 mars n’est pas extraordinaire. Il semble plutôt que les dieux ont dû abandonner les malfaiteurs. Cela ne suffit pas à faire un lien direct entre ces meurtres fréquents dont les corps sont retrouvés sur les rails et le meurtre du 13 mars dernier. Ce témoignage, qui nous parait honnête, pose la gravité de la situation.

Au niveau de la police et de la justice, l’information n’est pas confirmée, elle n’est pas infirmée non plus. Il semble admis que beaucoup de meurtres de ce type, tant qu’ils ne sont pas dénoncés par des proches, ne retiennent pas l’attention des autorités compétentes. Les corps sont enlevés et sommairement ensevelis.

La police et la justice ont trop de travail pour s’encombrer de ce type d’affaires qui, de toute façon, n’intéresse personne. Et voilà le vrai problème de notre pays : l’indifférence. Tout le monde est indifférent à tout, à moins que l’affaire ne nous concerne directement. Cette indifférence fait le lit de tous les travers et notamment de ces meurtres abominables.

Les autorités policières et judiciaires sont pour l’instant totalement muettes. Le parquet dit avoir été saisi, mais attend que la police avance dans son enquête avant de se prononcer. Une attitude qui fait le lit des rumeurs les unes plus sordides que les autres. Il nous semble que devant l’ampleur qu’a pris cette affaire, les autorités compétentes auraient dû sortir pour recentrer les hypothèses et dire ce qui est vraisemblable à ses yeux et ce qui ne l’est pas, même si elle ne peut rien exclure. Mais d’habitude, c’est le silence.

Les questions n’attendent pas moins de réponses urgentes. Il s’agit notamment de ce lien supposé entre ces meurtres et les Bars Kundé. Malgré la dénégation des copropriétaires de l’affaire, la rumeur n’est pas moins persistante.

La famille des victimes affirme ne pas être à la base du mouvement qui a pris pour cible les Kundé. Elle explique cependant, que lorsqu’elle a interpellé pour la première fois le nommé Maïga, celui-ci aurait dit que si on a besoin de lui, " de venir au Kundé...qu’il est tout le temps là-bas avec les gens de Kundé " Cette allusion a-t-elle suffit pour faire le lien mortel et faire converger une horde de " jacou " sur les Kundé qui ont été détruits complètement.

On ne s’explique d’ailleurs toujours pas la furia qui a déferlé sur les Kundé. Les promoteurs disent ne pas connaître le nommé Maïga. Ce dont on peut douter. Car il y a trop de choses qui prouvent le contraire.
Même à propos des meurtres, et en attendant que la police vérifie cette information, il nous est revenu de façon récurrente que les Kundé étaient le théâtre de disparitions mystérieuses de serveuses.

A ce que l’on dit, certaines serveuses que l’on disait affectées d’un Kundé à un autre n’étaient pas vues au Kundé de destination. Et au Kundé de départ, on n’avait plus de nouvelles d’elles. Est-ce de simples rumeurs tout cela ? C’est l’occasion pour la police de vérifier. S’il y a eu des disparitions suspectes, ça devrait se savoir facilement. En général, les serveuses étrangères sont bien organisées.

Enfin, c’est peut-être l’occasion de montrer de la transparence dans le montage des affaires au Burkina Faso. La fulgurance des Kundé intrigue plus d’un. C’est possible que les promoteurs soient des AS en affaire. Ils devraient donc pouvoir le plus naturellement expliquer leur savoir faire et mériter des Burkinabè.

A défaut, ils devraient s’attendre à ce que les suspicions s’épaississent. En dehors du mythique Boulgou Bar de Koulba, sauf ignorance de notre part, on n’a jamais vu des promoteurs prospérer dans le domaine des débits de boisson. C’est possible que les Kundé fassent exception. Cela, il faut aussi pouvoir l’expliquer

Newton Ahmed Barry

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2007 à 14:18, par shkaltreb En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

    Travail de journaliste, certes mais il est intolérable de passer sous silence le côté criminel de cette furia des 16 et 17 Mars derniers...
    Je ne mettrai pas ces evenements là, ceux des millitaires et l’autre ensembles. En fait je pense qu’il faut juste remarquer que 90% de ceux qui sont sortis ce jour là avaient plûtot des intentions malhonetes. Où étaient ces gens quand on augmentait sans honte le carburant ? Ou étaient ces gens quand le prix de l’électricité monte ? Non je pense que ce snt plutôt des hordes de brigands qui profitent d’un sentiment général de degout pour s’en prendre aux biens d’autrui. Voler des tôles, des chaises, de la boisson et toutes autres choses ne sauriaent en rien être l’expression d’un mécontentement ou d’un refus de misère.
    L’impunité, oui, mais pas dans le sens dont cet article parle. Car rien ne saurait justifier qu’on s’en prenne ainsi aux biens d’autrui. Sur la base de rumeurs...
    Comme si tous avaient oublié en 2003 quand des jeunes brigands se faisant passer pour des anciens de ROOD WOOKO s’en sont pris aux biens des "libannais" sous prétexte qu’ils avaient acheté le marché. Ils avaient alors pillé des boutiques et super marchés.
    Malheuresement ce comportement de pillage nouveau au Burkina est inspiré grossièrement de manifestations jadis très répandues en côte d’ivoire.... Suivez mon regard......
    Pourquoi toujours chercher une origie douteuse à la richesse de quelqu’un ? c’est un propre de certains africains. Malheureusement.
    Il faut que dans ce pays les gens arretent de penser à la facilité.
    Pour ce qui est des Kundé, quelles que soient les pratiques qu’on attribue aux promotteurs de ces centres de loisirs, Ce sont les mêmes qui sont allés voler et casser qui luttaient chaque jour pour pouvoir y aller boire une bière ou manger un morceau de poulet. Avec tous les clients qu’ils avaient, ça doit faire quand meme de l’argent non ?
    Ou bien sont ils allés obliger les gens à venir dans leurs maquis ?
    Qu’on arrête ce comportement...... C’est tout sauf Burkinabè.

    • Le 2 avril 2007 à 17:50, par Zongo En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

      Le plus frustrant dans cette affaire est que les pertinentes réactions que vous venez d’écrire n’auront pas le même écho que l’article publié ! Je suis d’avis qu’il faut traiter sérieusement la question du banditisme et des comportements illégaux ! Rien, pas même un journaliste sous couvert et bien protégé par les dits droits de l’homme et recouvert par les positions politiques dont on peut douter de la partialité, RIEN ne peut justifier les comportements qui font suite à des actions toutes de même nature ! Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une réaction de foule que c’est juste ! Donner raison à de tels agissements c’est faire de l’incitation, et c’est pire que ce qui s’est produit !

      Faites de l’éducation populaire et pas du populisme opportuniste !
      Restons Burkinabé !

    • Le 2 avril 2007 à 17:58, par jimmy En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

      Courage à toi Newton,
      Tu as le soutien des plus faibles, des sans voix, des mal-aimés, des laissers-pour-compte du Burkina. TOUTES les questions que tu soulèves sont à scruter afin de trouver réponse ; tu es peut-être sur une route jonchée d’épines, mais c’est seulement à ce prix que ta partition dans cette lutte o combien héroique pour la transparence dans notre Faso sera jouée sans dissonnance ; CONTINUE car les mannes des ancêtres te soutiennent ; la prière de tous les croyants de toutes les confessions au Faso te soutiennent. Vas jusqu’au bout de ton investgation, et n’en déplaise à personne, proclame la vérité. Que la prière de Norbert ZONGO t’accompagne ;

      • Le 2 avril 2007 à 18:45, par Sanogo En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

        C’est quoi ce doua-là ?

        On rentre dans les incantations maintenant ?

        Sanogo

        • Le 2 avril 2007 à 19:07, par jimmy En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

          Merci Sanogo pour cet humour mais je suis au sérieux !

          • Le 3 avril 2007 à 01:43 En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

            Au fait, le journaliste a bien dit que des gens ont dit qu’il est fréquent de trouver des corps sans têtes ou sans certaines parties de leurs corps aux abords des rails et autres coins un peu sombres de notre capitale. Au lieu de traiter ce brillant journaliste en quête de vérité de tous les noms d’oiseaux, cherchez plutôt à aller vous informer de la réalité des dits de ce monsieur qui s’est confié à BARRY.

            Ce qui est sûr ce n’est pas les habitants des quartiers comme Larlé, Gounghin (derrière le stade du 4 Août), Hamdalaye et Rinkiéta (du côté du cimétière) qui diront le contraire. Ces découvertes macabres sont fréquentes et très souvent même, lorsque vous appeler la police, ils ne prennent même pas la peine de se déplacer. Pour nos policiers, il y a mieux que ça et ils n’ont pas le temps d’aller voir des cadavres sans têtes.

            Concernant les serveusesaffectées qui n’arrivent jamais à destination, si cela se passe dans des maquis KUNDE, je dirai alors que le fait est légion. Nous en apprenons presque quotidiennement dans les maquis de la place.

            Prenons l’exemple de la copine Togolaise de David Ouédraogo dont on a dit qu’elle est rentrée dans son pays au moment du procès alors qu’elle avait été kidnapée et gardée au secret. Lorqu’elle a été libéré et devrait rentrée dans son Togo natal, ceux qui l’ont approchée ont bien remarqué qu’elle avait été empoisonnée durant sa garde. La pauvre est morte en chemin avant d’arriver à Cinkansé et à dû être enterrée dans uncoin de rue.

            Le Journaliste n’a fait que rapporter des dits et témoignages de quelques uns de nos concitoyens et il appartient à notre "justice" dexploiterces pistes mais comme cette justice s’illustre toujours par son inactivisme, ne crions pas si un jour il se passe encore un autre acte de vandalisme.

            Que ce soit, les KUNDE, les deux victimes, tous ont été victimes de notre système érigé en sytème d’Etat à savoir L’IMPUNITE.

            Que Dieu bénisse mon Pays.

            • Le 3 avril 2007 à 16:01, par shkaltreb En réponse à : disparitions...

              Je suis d’accord que notre police doive enqueter sur toutes les disparitions. Soyons toutes fois realistes. Les journalistes qui se donnent des crampes à force de s’epancher sur ces ignobles affaires "kundé" ont-ils informer la population de ces disparitions et assassinats sauvages ? On attend maintenant pour nous dire que toutes les 2 semaines des corps démembrés sont trouvés.... La police fait avec les moyens qu’elle a, mais au moins reconnaissons que nous avons une police et une gendarmerie qui sont assez efficaces.... Impunité, Impunité... depuis que ce mot est arrivé sur nos langues, que d’abus.... Mais on parle comme s’il yavait plusieurs Burkina Faso. On parle d’un seul pays... Il faut que chacun à son niveau regarde dans son coeur, dans sa maison. Il faut que de nombreux comportements changent. Le père qui deverse sa bile sans s’être renseigné sur le voisin car son fils aurait été corrigé par celui-ci, des petites choses comme ça, mènent à des derapages plus calamiteux. D’abord regardons notre société de plus près. Elle va à vaut-l’eau. Pour avoir de l’argent, on est prèt à tuer. Pour de l’argent des femmes se prostituent... Je pense qu’on a plus à s’inquiéter de ça, on doit proposer des solutions. C’est deja bien de denoncer les tares mais proposer des solutions c’est encore mieux...

          • Le 3 avril 2007 à 02:33, par Bouba En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

            Je suis très impressionné par la capacité d’investigation et d’analyse profonde des journalistes de l’Évènement. Je leur tire mon chapeau. Votre travail n’a pas d’égal actuellement au Burkina. Relier les événements qui se sont déroulées au Burkina ces derniers mois est une opération intellectuelle dont n’est pas capable n’importe quel journaliste. Cependant, je trouve qu’ils peuvent quelques fois attendre d’avoir plus de détails, d’arguments et de confirmations pour étayer leurs propos et non se fonder sur des rumeurs. C’est une faiblesse à améliorer pour ne pas jeter du discrédit à tort sur quelqu’un. Je les invite à améliorer ce côté mais je repète que cela n’entâche pas leur analyse qui est très profonde et intellectuelle.

            Suite à la réaction de Kaboré ci-dessus, peut-être que lui il pourrait nous éclairer en enquêtant sur la fortune des Kundé et pourquoi pas de tous les autres opérations économiques, dignitaires du régime en place, libanais, etc . A travers son affirmation, je me dis que ce doit être un travail facile pour lui - J’imagine cependant pour ce travail qu’il ne se contentera pas des déclarations des promoteurs, des factures et autres papiers qu’on est même pas tenu de lui montrer... Au plaisir de lire très bientôt les résultats des investigations de Kaboré.

      • Le 3 avril 2007 à 15:48, par shkaltreb En réponse à : Serieux ça ?

        Le professionalisme de nos journalistes, c’est un débat à ne pas commencer. Toutes fois, il faut rester correct et éviter l’hypocrisie. Comment tolérer que des gens aillent s’en prendre au bien d’autrui ? Pensez vous que Norbert Zongo dont vous evoquez la mémoire aurait cautionné de tes comportements ? que nenni. Alors que tous ces supposés donneurs de leçons ou chantres de la justice soient honnetes. Alpha Blondy chantait avec plein d’allegorie, "on ne fait pas baisser la fièvre en cassant le thermomêtre". Ce n’est pas avec des agissements on ne peut complêtement sauvages, irresponsables et criminels qu’on peut faire changer les choses ou encore moins exprimer un ras-le-bol.
        Notre Pays mérite mieux que ces comportements d’un autre âge. Il faut que les autorités, fassent regner l’ordre, c’est de leurs prérogatives. On ne peut pas continuer d’accepter de tels evenements. Des images ont été filmées, des individus ont été vus en train de saccager et de voler des biens d’autrui, à visage découvert et sans vergognes. Ces personnes là doivent répondre. Et ce sont des gens qui prétendent lutter contre l’impunité qui cautionnent ça ? Norbert Zongo aurait honte d’entendre ça. Il faudrait mieux débusquer toutes les brebis galeuses qui infiltrent ces mouvements dits "spontanés" au lieu de passer le temps à invoquer le nom du très regretté journaliste.

  • Le 2 avril 2007 à 16:42, par Lefaso.net En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

    Je suis surpris par cette analyse de l’Evénement. On a vu ce journal faire des analyses plus pertinentes sur des sujets plus difficiles, comme l’affaire Norbert Zongo ou la tentaive de putsch de Ouali.

    Est-il si difficile pour des journalistes du calibre de N. A Barry d’enquêter sur la constitution et le fonctionnement d’une société comme les Kundé : qui est actionnaire et a misé combien dans l’affaire ?

    Au lieu de cela, ils se contentent de de basses rumeurs comme n’importe quel godeur de cabaret de Ouaga !! Vous pensez vraiment que si on retrouvait des corps mutilés chaque matin sur les rails, cela ne se saurait pas ? Ouaga est encore un village où le moindre fait divers qui ne vaut même cette gravité fait vite le tour de la ville.

    Restez sérieux messieurs de l’Evénement !!!

    • Le 3 avril 2007 à 17:54, par J.O.B En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

      Parlons rumeurs !!
      Qu’ont les burkinabé ? La moindre rumeur est en mésure d’enflammer ouaga. Bravo à la presse qui se permet de relayer ces rumeurs au lieu de faire une vraie enquête. Arrêter de conjuguer le conditionnel dans vos articles et donnez nous un peu plus de vérité bon sang !!
      La rumeur n’est pas fondée mais elle est suffisante pour créer les 36000 problèmes du monde à un innocent. Elle est dangéreuse surtout dans la bouche des ouagalais, qui ne savent faire les intéressants qu’en debitant ..devinez quoi ? DES RUMEURS.
      Où allons nous ??

  • Le 2 avril 2007 à 17:31, par Yves Wendi En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

    Merci des nouvelles informations sur l’affaire de meurtre. Il faut que la vérité parvienne au grand jour, que les coupables soient condamnés, que les meurtriers soient dissuadés, que les Ouagalais vivent en paix... Mais ce ne sera pas tout ! J’insiste que les acteurs du vandalisme sur les Kundé soient également poursuivis et punis. Car leur acte est tout aussi criminel. Si la vie doit être protégée, il faut savoir que le respect des propriétés est aussi une valeur à sauver. Nous n’avons aucune raison de défendre nos droits par le non-droit (le vandalisme n’est un non-droit). Si nous manquons de confiance à la justice, c’est à elle que nous devons nous en prendre et non à des pauvres innocents. L’impunité n’est pas un argument suffisant pour consacrer l’anarchie. Notre noblesse et notre intégrité burkinabé nous commandent de réfléchir avant d’agir, de chercher la vérité avant de juger, d’établir la culpabilité avant de condamner.

    • Le 3 avril 2007 à 16:02, par shkaltreb En réponse à : C’est ça qui est vrai

      Voilà du bon sens comme on devrait entendre et lire.....

  • Le 3 avril 2007 à 04:43 En réponse à : > Affaire Kundé : Quelques éléments d’informations sur le dossier !

    rien n`est clair dans cette affaire ; et a cette allure rien ne sera claire.proprietaire des kundes soyez pret pour repondre .
    j`insiste et persiste ils savent tous ce qui s`est passe`.journalistes et enqueteurs n`allez pas chercher loin.

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