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SITARAIL/SLCB : Querelles autour de chèques

Publié le jeudi 26 février 2004 à 19h06min

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Des cheminots militants du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB) ont observé mercredi 25 décembre 2004 un sit-in "pacifique’’ dans les locaux de la représentation de SITARAIL à Ouagadougou. Ils réclamaient à leur direction les prêts que le gouvernement burkinabè leur a octroyés pour "survivre’’.

"Nous allons rester calmement dans les locaux de Sitarail jusqu’à ce que sa représentation nationale nous remette les chèques que le gouvernement burkinabè a mis à notre disposition’’. Ce cri de cœur est de M. Dédougou Coulibaly, secrétaire général du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB). Visiblement abattu et dépassé par les faits, il n’arrive pas à comprendre pourquoi la représentation nationale de SITARAIL au Burkina s’obstine à refuser aux membres de son syndicat les prêts que l’Etat burkinabè a octroyés à tous les cheminots de nationalité burkinabè exerçant au pays ou en Côte d’Ivoire.

Depuis, le 7 novembre 2002, les cheminots du Burkina Faso sont en suspension de contrat avec leur employeur, la SITARAIL. Cela fait seize (16) mois que ces travailleurs ne perçoivent aucun salaire. Devant les multiples problèmes de survie qui sont les leurs, l’Etat burkinabè a décidé d’octroyer à chaque cheminot un prêt équivalent à trois (3) mois de salaire.

Cette somme remboursable en vingt-quatre (24) mois, un an après que SITARAIL a repris ses activités a été virée dans un compte de sa représentation nationale. Cette dernière a été chargée de transmettre à chaque travailleur son chèque après que celui-ci eut rempli une fiche de reconnaissance de dette et un engagement de remboursement à l’Etat.

Certains militants de SLCB se sont vus refusés leurs chèques sous prétexte qu’ils n’ont pas signé le protocole d’accord redigé par la représentation nationale de SITARAIL au Burkina Faso. Selon M. Dédougou Coulibaly, dès l’arrêt des activités de SITARAIL, sa représentation nationale a décidé d’appliquer un protocole en lieu et place de l’article 65 de la convention collective d’entreprise qui demande de mettre automatiquement les travailleurs en chômage technique en pareille situation. Or, a révélé le SG du SLCB, cette clause de la convention collective est effective en Côte d’Ivoire. "Maintenant, nous ne pouvons pas admettre que SITARAIL ait le courage de refuser à des Burkinabè les prêts que leur pays a octroyés’’. En effet, si les membres du Syndicat unique des travailleurs du rail (SUTRAIL) ont tous signé "le fameux protocole’’, certains du SLCB ont refusé de le faire. Et c’est à ces travailleurs-là, a souligné Dédougou Coulibaly, que la représentation nationale ne veut pas délivrer les chèques bien qu’ils aient rempli leurs fiches.

Les démarches entreprises en vue de rencontrer le représentant national, M. Joanny Sombié, sont restées vaines. Il a refusé de recevoir aussi bien les dirigeants du SLCB que les médias pour parler de ce problème. Néanmoins, les militants du SLCB fondent l’espoir sur une intervention diligente du gouvernement pour résoudre leur problème.

"Nous sommes confiants que les autorités agiront dans les plus brefs délais afin que cessent le système de deux poids, deux mesures et la discrimination au sein de SITARAIL’’, ont-ils clamé.

Aux dernières nouvelles, la représentation nationale de SITARAIL a mis de "l’eau dans son vin’’. Les chèques ont été effectivement signés aux environs de 14 heures. "Puisque certains documents liés à la contraction de dette se trouvent actuellement à Bobo-Dioulasso, nous avons préféré confier les chèques au commissaire de police de la gare SITARAIL. Le problème est résolu’’, a confié un des responsables du SLCB.

Jolivet Emmaüs Sidibé PAG BELEGUEM
Sidwaya

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