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Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

Publié le lundi 13 mars 2006 à 07h36min

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Du 1er au 04 mars 2006, Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, sur invitation du Fonds des Nations unies pour la population, a séjourné à New York, aux Etats-Unis.

Le programme de son séjour comportait entre autres activités, la présentation d’un exposé au siège de l’Organisation des Nations unies sur le thème de la fistule obstétricale dont l’intéressée a fait depuis quelques années, son cheval de bataille. Profitant de l’occasion, nous avons sollicité et obtenu auprès d’elle, un entretien que nous vous proposons.

Question (Q). : Mme Chantal Compaoré, pouvez-vous nous situer le contexte de votre séjour aux Etats-Unis et singulièrement à New York ?

Chantal Compaoré (CC). : Avant d’en venir au fond de votre question, je voudrais remercier le système des Nations unies et particulièrement, l’UNFPA pour avoir perçu qu’au Burkina Faso, nous menons des activités efficaces dans le sens de l’éradication de la fistule qui est un problème de santé publique et portant atteinte à la dignité de la femme, et de m’avoir invitée de ce fait à participer à un panel sur notre modeste expérience.

Cela dit, je suis ici dans le cadre de la 50e session de la Commission de la condition de la femme. Comme vous le savez, le Burkina Faso achève cette année, un mandat de quatre ans et jouira du statut d’observateur au sein de ce comité qui se réunit chaque année au mois de mars. Du reste, l’an passé, j’ai eu l’insigne honneur de participer à l’évaluation de Beijing plus 10 et, à cette occasion, j’ai animé deux panels sur les thèmes suivants : les mariages précoces et la mortalité maternelle et infantile.

Q. : Vous avez été personnellement invitée par le UNFPA à faire une communication sur la fistule. Quel message avez-vous livré à la communauté internationale et quelle appréciation faites-vous d’une telle invitation ?

C. C. : S’agissant de mon exposé, il a été axé sur les points suivants : un bref aperçu de la situation épidémiologique de la fistule au Burkina Faso, des témoignages de femmes fistuleuses, les actions que nous développons pour son éradication, assorties d’un bilan sommaire et notre programme pour les années à venir.

Concernant l’appréciation que je fais de l’invitation, c’est une marque supplémentaire d’attention de la part de l’Organisation des Nations unies vis-à-vis de ce que nous faisons. Je m’en réjouis du fond du cœur et voudrais renouveler à nos sœurs qui souffrent de cette maladie ainsi qu’à la communauté internationale ma disponibilité à travailler en partenariat avec eux pour l’éradication de ce fléau.

Q. : Si on vous demandait de donner un aperçu des activités de votre Fondation, que diriez-vous ?

C. C. : Les activités de ma Fondation sont orientées vers les questions relatives à la santé de la mère et de l’enfant, surtout leur bien-être. Elles intègrent et complètent parfaitement la politique du gouvernement dans ce domaine. Depuis sa création, nous avons pu réaliser un certain nombre de projets aussi bien dans le domaine de la santé que celui de l’appui aux formations sanitaires et contribuer au développement socioéconomique de la femme.

Concernant la santé, nous avons réalisé la clinique Suka El Fateh qui met un service de qualité à la disposition des plus démunis. Nous soutenons la politique du gouvernement dans le dépistage et le traitement de maladies tels le VIH/Sida, le noma et l’excision, la mortalité maternelle. Très prochainement, la Fondation ouvrira les portes « du village SOS enfants » qui prendra en charge des orphelins et des enfants défavorisés. Au niveau de l’appui aux femmes dans les villages, départements et provinces, afin d’alléger les difficultés d’évacuation vers les formations supérieures, la Fondation fait don aux associations et groupements féminins d’ambulances motorisées, de mobylettes, de technologies etc...

Q. : A l’occasion du 8 mars, quel message avez-vous à l’intention des femmes burkinabè de New York ?

C. C. : A mes sœurs et filles du Burkina et celles vivant aux USA, je dis qu’elles doivent se rappeler que cette journée représente le symbole de la résistance féminine contre l’injustice et toutes les formes de discrimination dont elles étaient victimes. C’est pour nous une journée de souvenir qui célèbre le triomphe de plusieurs années de lutte acharnée.

En phase avec le thème international de cette année 2006 qui est :»Les femmes dans le processus de prise de décision : relever le défi, créer le changement », le Burkina Faso a placé la commémoration sous le thème : « Femme et lutte contre la pauvreté » . Je les invite à y réfléchir pour les comprendre et les traduire en actes concrets quotidiennement. Je voudrais, ici, exprimer toute ma satisfaction de savoir qu’ici à New York, les femmes sont organisées et sont en contact permanent avec le pays, par une recherche de l’information à travers le ministère de la Promotion de la femme.

En termes de conseils, je leur demande surtout de respecter les règles de la société américaine et de soutenir activement les familles restées au pays.

Q. : En relation avec la réélection de votre époux à la magistrature suprême, quel regard portez-vous sur l’action des Burkinabè des Etats-Unis ?

C. C. : Je suis très heureuse de savoir que malgré la distance et les contraintes quotidiennes auxquelles ils doivent faire face, les Burkinabè aux Etats-Unis étaient intéressés par l’élection présidentielle. Le second aspect a été de constater que la majorité de nos compatriotes ont porté leur choix sur mon époux. C’est la preuve qu’en dépit des difficultés inhérentes à la gestion d’un pays comme le Burkina, le peuple à l’intérieur comme à l’extérieur apprécie son action.

Ma joie et surtout celle de mon époux a été sublime lorsque nous avons appris que les Burkinabè aux Etats-Unis avaient mis sur pied une structure appelée « Blaise Compaoré 2005 » en abrégé « BC5 » pour soutenir sa candidature lors de la présidentielle et, après cette présidentielle, examiner les voies et moyens pour la mise en œuvre du programme quinquennal : « Le progrès continu pour une société d’espérance » du président Blaise Compaoré... Du reste, durant mon séjour, j’ai eu l’occasion de rencontrer cette structure à laquelle j’ai exprimé toute notre reconnaissance pour son action.

Je profite de l’occasion que vous me donnez pour remercier vivement notre représentation permanente, les différentes structures des Burkinabè, au nom de ma délégation et à celui de mon époux pour l’accueil et les égards à mon endroit pendant mon séjour. Je puis les rassurer de ma disponibilité et de mon engagement à toujours les soutenir autant que possible.

DCPM/MPF

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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2006 à 03:42, par Roger En réponse à : > Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

    Merci pour cet article. Seulement, certains lecteurs, comme moi, ne sont pas bien verses dans les mots scientifiques ou medicaux. Pourriez-vous nous eclairer sur cette maladie, "la fistule obstetricale" ? Merci

    • Le 14 mars 2006 à 22:22, par Kéré, Nancy En réponse à : > Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

      Cet article m’inspire la réflexion suivante à l’égard de l’épouse de notre Président :
      Femme d’action et d’engagement, ce voyage aux USA et les termes de l’interview de la première dame du Burkina constituent, sans aucun doute, la preuve irréfutable que Mme Chantal COMPAORE n’est pas seulement une épouse du Président COMPAORE, (soit belle et tais-toi - sic !) mais, un vecteur actif, a part entière, du développement du Burkina. Quand il faut encourager une telle éminence, les mauvais esprits torpilleurs ne manqueront certainement pas, (comme à leur habitude) de crier au "griot". Et bien si telle est la nouvelle définition du mot griot, alors je serai constamment le griot de tous ceux qui s’investiront positivement pour le bien-être des burkinabès, et notamment des plus démunis et tous ceux qui souffrent dans leur chair. Bravo Mme COMPAORE et que Dieu vous y aide. J’espère que nombreux seront les internautes qui vous adresseront les messages de soutien dans vos oeuvres salutaires. Tout a été dit, avec une intelligence remarquable, dans votre interview. Kéré, Nancy

      • Le 15 mars 2006 à 13:11, par L’autre Monsieur Kere En réponse à : > Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

        Monsieur Kere est un vrai pffff...toujours a louer Blaise et ses actions honorables..toujours entrain de donner aux internautes des lecons de grammaire..Monsieur Kere est un dictateur..il deteste voir ses arguments refutes..Monsieur Kere il faut le souligner est aussi un "intellectuel" imbu surtout de sa personne..un Noir qui a epouse une Blanche et qui surement considere cela comme une ascension sociale..certes Monsieur Kere est un avocat a la barre de Nancy qui defendra certainement celui qui succedera le president actuel..Monsieur Kere nous impose courtoisie et politesse quand il s’agit de Blaise Compaore qu’il faut deja appeller oups !! je l’avais oublie, Monsieur Blaise Compaore. Monsieur Kere, avocat de la veuve et de l’orphelin trouve que le Pere Balemans devrait taire ses commentaires face a l’injustice et aux brimades et rejoindre ses "paires" a l’eglise. Monsieur Kere dont l’esprit critique est si pauvre envers le regime en place, juge que nous sommes responsables de notre misere au Faso..Monsieur Kere oublie cependant que nous ne l’oublierons pas quand viendra l’heure de juger les ennemies de la nation, nous n’oublierons pas ses joutes oratoire..peut etre vise-t-il un poste au Burkina ou ailleurs..peut-etre pense-t-il etre un jour dans le cercle de la honte, parmi ceux qui affament le peuple..La democratie reste et restera la tribune pour une expression plurielle. Si vous pensez avoir atteint le sommet..vous n’etes ni le premier ni le dernier intellectuel..vous n’etes qu’un opportuniste, un suceur de sang parmi les vampire..

        • Le 19 mars 2006 à 21:36, par kéré de Nancy En réponse à : > Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

          Message amer à "l’autre Monsieur Kéré",

          Introduction : Sur votre identité.

          Je commence par me rassurer que vous n’êtes pas un vrai KERE. Le vrai KERE est celui qui soutient publiquement ses arguments en révélant son identité. Il suffit de vous renseigner sur l’histoire des Kéré pour vous rendre compte que la chefferie du Samandin Naaba de Tenkodogo a été légendairement accordé aux Kéré pour leurs actes de bravoure qui ont repoussé les ennemis de Tenkodogo et installé le royaume. Donc, d’un point de vue historique, je conclue que vous n’êtes pas un vrai kéré mais un pseudonyme utilisé pour les besoins de votre basse besogne. conclusion partielle : Il est désagréable de communiquer avec des adversaires invisibles et inconnus...

          1. En ce qui concerne vos déblatérations ignobles et empreintes de folies passagères, je constate que vous êtes en grande souffrance psychologique avec vous même et, a fortiori avec les autres. Thomas SANKARA (paix à son âme) aimait à le dire : "il faut laisser les mauvaises choses mourrir de leur propre poison..." sic !
          2. Je retiens néanmoins une seule phrase intéressante : la démocratie reste et restera la tribune pour une expression plurielle..." Alors, il ne vous reste plus qu’à vous appliquer un tel dogme ou paradigme. Et vous comprendrez, pour être logique avec vous même que J’ai, également, le droit de m’exprimer sans être "taxé" de "dictateur" d’autant plus que je n’exerce aucun pouvoir ou mandat électif au Burkina.
          3. Quant à me traiter "d’opportuniste", je vous rassure que j’en ai encore pour un bon moment dans mon Cabinet à Nancy, lequel constitue pour moi une certitude...par rapport à vos élucubrations insignifiantes.
          4. Vous m’avez considéré comme un "suceur de sang parmi les vampire" (s) en oubliant le "s". Et avec tout ça vous osez me reprocher que je "reproche aux internautes" les fautes élémentaires de grammaire. Même mon dernier fils en classe de CM1 n’aurait pas commis une telle faute, une telle forfaiture. Mais, là encore, je vous comprends : dans votre précipitation et votre empressement colérique pour me "tuer" vous avez perdu les pédales...et tout le reste.... Je vous rappelle que nous sommes dans la semaine sainte et la lecture de ce dimanche 19 mars nous enseigne sur les colères de Jésus à l’encontre des marchands du temple. Donc vous êtes pardonné pour ce que je considère comme une tentative de provocation personnelle à mon égard. Il est dommage que je ne dispose pas de votre identité. Je vous aurai fais livrer des fleurs. rire, rire et mort de rire...Vos menaces de vengence à travers votre message ne me faisant nullement aucun effet... rire davantage...et je m’interroge maintenant qui de nous deux est l’agresseur de l’autre.

          En conclusion :

          Mon épouse, (je vous précise que je n’ai jamais vu sa couleur de peau mais une épouse tout simplement), mon frère aîné (que j’affectionne beaucoup) et d’autres amis bien plus intelligents que vous et pas des moindres, m’ont suggéré, absolument, de ne plus communiquer dans ce forum surtout pour rencontrer des tarés comme vous.
          Cependant, ayant l’habitude de l’adversité, je vous certifie que je continuerai à m’exprimer à travers ce forum en dépit de tout dès que j’en aurai l’envie et si mon emploi de temps le permet. Quant à ma prétendue ascension sociale, je ne partage pas votre avis car j’ai encore beaucoup, beaucoup, et beaucoup de progrès à faire... suivez mon regard....Kéré, Nancy

        • Le 19 mars 2006 à 21:55 En réponse à : > Mme Chantal Compaoré aux Nations unies : La fistule obstétricale, une préoccupation pour la première dame

          Je suis sur ce forum pour la première et la dernière fois.

          Je suis de temps en temps les discussions et je suis très surprise que l’on puisse perdre autant de temps à développer un tel agressivité.
          En effet, tout le monde sait que la politique est malsaine que ce soit en France ou au Burkina. Et toute l’énergie que vous développez, pourrait être canalisée pour réaliser des projets concrets car pendant que vous vous insultez des gens continuent à souffrir au Burkina.

          Depuis 15 ans que je fais de l’humanitaire à organiser des kermesses, des repas dansants , à vendre des gâteaux à la sortie des messes, à vendre des batiks ; et tout cela au profit du Burkina ; je ne trouve toujours pas au Burkina des personnes responsables et répondantes pour suivre nos projets jusqu’au bout sur place.

          Alors SVP au lieu de palabrer dans le vide , agissez concrètement : LES PETITS RUISSEAUX FONT LES GRANDES RIVIERES ;

          Ce n’est pas les insultes entre Burkinabé et les critiques de vos dirigeants qui feront avancer les choses.!

          Si seulement, vous utilisiez ce forum pour mettre en place des projets entre la France et le Burkina, à organiser des actions humanitaires tous "mains dans la mains", vraiment je comprendrais . Mais ce n’est pas en rajoutant de la méchanceté que vous changerez quelquechose.

          Je suis désolée , je suis peut-être idéaliste, mais j’ai beaucoup d’amis qui oeuvrent maintenant depuis longtemps qui commencent à se décourager de votre immobilisme !!!

          Ce n’est la peine de répondre , je ne retournerai pas sur le forum. Et surtout ne vous disputez pas à cause de mes propos !!!!

          Toutes mes amitiès au peuple burkinabé que j’aime tant !

          Une Blanche

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