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Facilitation de l’accès à la terre dans les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun : Les acquis du projet présentés aux parties prenantes

Publié le jeudi 8 février 2024 à 20h00min

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Facilitation de l’accès à la terre dans les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun : Les acquis du projet présentés aux parties prenantes

Les acquis du projet « Facilitation de l’accès à la terre et participation des jeunes à la prévention et la gestion des conflits fonciers dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins » sont présentés aux différentes parties prenantes. Les travaux se tiennent au cours d’un atelier de capitalisation à Bobo-Dioulasso, les 8 et 9 février 2024. Cet atelier permettra de présenter aux acteurs, les résultats obtenus par le projet et de mûrir la réflexion sur les approches développées en vue d’une capitalisation.

Le projet « Facilitation de l’accès à la terre et participation des jeunes à la prévention et la gestion des conflits fonciers dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins », qui a eu une durée de 24 mois, avait un coût de près de 900 millions de FCFA. Il a été mis en œuvre par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’ONU-Habitat et financé par le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Ce projet a concerné les jeunes et les femmes dans les deux régions concernées à travers des activités de consolidation de la paix, des séances de formation pour le vivre-ensemble et aussi la gestion du foncier qui demeure une préoccupation dans ces zones ciblées.

Ce programme visait trois objectifs majeurs. Il s’agit de l’inclusion des jeunes dans les mécanismes locaux pour leur participation à la prévention et à la gestion des conflits fonciers ; la réalisation des investissements de stabilité socio-économique et de paix pour les jeunes, dans le respect de la gestion durable du foncier et des planifications territoriales locales ; et le renforcement des capacités des acteurs locaux pour les processus inclusifs de gestion foncière et la planification territoriale.

Les participants à l’atelier de capitalisation à Bobo-Dioulasso

Pour l’atteinte de ces résultats, le projet a contribué à la réalisation d’activités diverses, variées, innovantes et prenant en compte les aspects de genre et de cohésion sociale.
Au terme du projet qui a touché près de 6 500 personnes, les acteurs se sont réunis à Bobo-Dioulasso pour présenter les résultats obtenus et mûrir la réflexion sur les approches développées en vue d’une capitalisation. A travers un processus participatif, cet atelier permettra de développer une dynamique d’apprentissage collectif, de se focaliser sur les savoir-faire développés au cours de la mise en œuvre du projet en vue de leur diffusion.

De manière spécifique, il s’agira de partager et échanger entre acteurs concernés les savoir-faire développés et leçons apprises en ce qui concerne les initiatives de caisse de résilience (CEAP, Club Dimitra, AVEC) développées dans les deux régions ; de partager et d’échanger entre acteurs concernés les savoir-faire développés et leçons apprises en ce qui concerne les structures de prévention et de gestion des conflits.

Il sera question également de partager et d’échanger entre acteurs concernés les savoir-faire développés et leçons apprises en ce qui concerne, entre autres, la récupération des terres dégradées au profit des jeunes et des femmes et l’approche inclusive et participative de planification territoriale.

À l’issue de l’atelier, des recommandations pertinentes seront élaborées pour la mise à l’échelle des enseignements de ces différentes expériences. Selon l’assistant au représentant de la FAO, chargé du programme, Ibrahim Ouédraogo, ce projet est d’une importance capitale en raison des défis multiples et multiformes auxquels font face les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Il a affirmé que ce projet est né d’une volonté du système des nations unies d’accompagner le gouvernement burkinabè dans le cadre du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) en vue d’apporter une réponse aux crises sécuritaires notamment pour l’amélioration de la cohésion sociale et la consolidation de la paix.

L’assistant au représentant de la FAO, chargé du programme, Ibrahim Ouédraogo, rappelant l’importance de l’atelier

« Ce projet a permis aux jeunes et femmes dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins de renforcer leurs capacités de résilience au changement climatique et leurs capacités de prévention et de gestion des conflits communautaires et de planification territoriale. Ces différentes activités constituent des terreaux de réflexion et d’apprentissage de leçons qui méritent d’être suffisamment documentées par les parties prenantes en perspective d’une consolidation et d’une mise à l’échelle. Cet atelier permettra de présenter les résultats obtenus de la mise en œuvre du projet et de mûrir la réflexion sur les approches développées en vue d’une capitalisation des bonnes pratiques développées », a-t-il laissé entendre.

Le représentant de la Direction des affaires foncières et domaniales du ministère de l’Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité (DAFD/MATDS), Lassina Zongo, a rassuré que ce projet est en phase avec le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS). Pour lui, ce projet vise à faire des jeunes des vecteurs de la prévention des conflits fonciers et de consolidation de la paix. « Cela, pour leur permettre de jouer un rôle plus actif dans les instances et structures de prévention et de gestion des conflits fonciers tout en améliorant leur accès durable et légal aux espaces pour la génération de revenus y inclus la production agro-sylvo-pastorale, l’exploitation et les transformations diverses dans les zones rurales et péri-urbaines », a expliqué Lassina Zongo.

Il estime que cet atelier devrait permettre de s’assurer de l’appropriation des réalisations du projet et de la possibilité de répliquer les bonnes pratiques du projet par les parties prenantes à la fin de l’appui et de faire des recommandations pour la durabilité des interventions.

Le représentant de la DAFD/MATDS, Lassina Zongo, a rassuré que ce projet est en phase avec le Programme d’urgence pour le Sahel

Au nom du gouvernement, il a saisi l’occasion pour féliciter l’ensemble des acteurs qui se sont investis pour l’atteinte des résultats. Il a exprimé également sa gratitude aux agences des nations unies dont la FAO et l’ONU-Habitat ainsi que le PBF pour les efforts fournis auprès du gouvernement du Burkina Faso au quotidien. Il a par ailleurs exprimé sa satisfaction par rapport aux résultats engrangés par ce projet.

Patrice Sanou est l’un des bénéficiaires du projet dans la commune de Dédougou. Il a salué l’initiative qui, selon lui, a apporté un plus dans le quotidien des bénéficiaires dans leurs différentes localités. Ce, à travers des formations et des plaidoyers ainsi que des séances de sensibilisation. « Le projet nous a apporté un plus dans notre manière de gérer les conflits dans notre localité. Nous avons acquis des connaissances dans la rédaction des PV de conciliation », a-t-il confié.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

Il faut rappeler que ce projet est mis en œuvre conjointement par la FAO et l’ONU-Habitat, en partenariat avec les directions régionales en charges de l’agriculture, les directions régionales en charges de l’environnement des régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun et des partenaires opérationnels que sont le Conseil national de la jeunesse, le Groupe de recherche et d’action sur le foncier (GRAF), le Réseau de communication sur le pastoralisme (RECOPA), le cabinet Beau concept.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 février à 10:28, par Bala Wenceslas SANOU En réponse à : Facilitation de l’accès à la terre dans les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun : Les acquis du projet présentés aux parties prenantes

    Une excellente initiative en soi, mais...
    Capitaliser, entendu comme exercice de tirer les enseignements, les leçons, les connaissances pour les partager, les mettre à l’échelle est une excellente initiative. Cependant, je m’inquiète en lisant le ’témoignage’ d’un des bénéficiaires du projet (Patrice Sanou) qui a mentionné que « ... Nous avons acquis des connaissances dans la rédaction des PV de conciliation ». Ce type d’acquis dont plusieurs de nos projets sont capables, reste peu porteur de changements structurels escomptés. Une chose est d’avoir des connaissances en rédactions des PV de conciliation ; une tout autre chose est d’avoir pu/su valoriser cet acquis en rédigeant effectivement des PV de conciliation. La capitalisation vers laquelle nous devons tendre est celle qui montre l’utilisation des connaissances acquises au profit des populations ; c’est cela la finalité des changements structurels visés.
    Dites-nous donc s’il vous plait combien de PV de conciliation ont été effectivement rédigés, quelles sont les difficultés rencontrées pour rédiger ces PV en termes d’acceptation ou non par les parties en conflits ? Dites nous concrètement quel est le taux d’adoption des caisses de résiliences (CEAP, Club Dimitra, AVEC). Combien de caisses de résilience fonctionnent et ont permis d’améliorer la résilience de combien de populations (ménages dans les deux régions) ?

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