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25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

Publié le dimanche 17 décembre 2023 à 21h15min

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25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo :  Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

Voilà 25 ans que la violence en politique a fait encore une victime, que la mort n’a pas réussi à éteindre. Il y a des vies qui sont des flammes éternelles, des lampes que l’on ne peut pas mettre sous le boisseau, répondant même outre-tombe à leur vocation biblique selon St Mathieu, d’être sel et lumière du monde. Voilà 25 ans que notre pays s’est illustré de manière cruelle, abjecte, en ôtant la vie à des compagnons de voyage non loin de Sapouy, un 13 décembre 1998. Ce crime odieux vient après le bain de sang fondateur du régime du Front populaire qui a inscrit les mœurs politiques dans la barbarie et les crimes. On se demande encore de quels cerveaux a germé tant de haine pour faire tuer et brûler Norbert Zongo et ses compagnons : Blaise Ilboudo, Ablassé Nikièma et Ernest Zongo ?

La justice n’est toujours pas rendue, le procès étant suspendu à l’extradition de François Compaoré, le frère cadet du président Blaise Compaoré. L’histoire est terrible, comment la décrypter quand elle semble nous jouer des tours ? On croit le peuple souverain et maître de son destin quand il chasse les tyrans et les puissants par une insurrection en 2014. Et voilà que des coups d’Etat surviennent en 2022 et on a du mal à comprendre le nouveau cours que prennent les choses, comme si le passé revenait, se répétait. Que ferait Norbert Zongo s’il était confronté à nos réalités d’aujourd’hui ? Par ce questionnement actuel, essayons de voir ce que la vie et la pratique du journaliste Norbert Zongo nous disent de notre monde, et nous commanderaient de faire.

Pourquoi Norbert Zongo est mort ? On sait aujourd’hui qu’il n’est pas mort à cause de sa passion pour la nature et les animaux, mais bel et bien pour sa profession de journaliste investigateur.

Le silence des gens bien

C’est parce qu’il a essayé de savoir pourquoi le chauffeur de François Compaoré, David Ouédraogo, est mort, après avoir été livré à des éléments de la garde présidentielle et non à la police et à la gendarmerie, par son patron qui aurait perdu de l’argent à son domicile. Norbert Zongo, en faisant cela, a enseigné que la presse doit prendre la parole face aux violences. Le silence est une complicité, c’est un échec des personnes justes qui n’ont pas pu s’émanciper par une parole libre. Comme il le disait : « Le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens bien ». En temps de guerre, le silence de la presse doit être un choix conscient, une arme stratégique de ne pas dire ce qui peut être utile à l’ennemi. Elle ne doit pas choisir d’étouffer sa voix face à des dérives qui détruisent les libertés, produisent des inégalités dans les droits, entament la cohésion sociale.

Quand le silence n’est pas choisi par la presse elle-même, ce silence par inaction, par lâcheté, est une réduction au silence. Et dans ce cas de figure, les journalistes agissant ainsi ont tort. Ils sont handicapés, n’ayant pas la capacité d’agir sur l’actualité. La vie de Norbert Zongo est une illustration de cette volonté de ne pas être réduit au silence. Tout jeune, il a été séduit par l’expression de ses opinions, la communication de l’information par la création de journaux scolaires. Quand il ne pouvait pas s’exprimer librement dans la presse d’Etat, il écrivait des romans, il collaborait avec les journaux privés quand ceux-ci sont apparus dans le pays. Quand le pouvoir a voulu le faire taire en l’éloignant de la capitale, il a créé son journal L’Indépendant en démissionnant de la fonction publique en disant « Bory bana » comme Samory Touré face à l’armée coloniale.

Pour ceux qui ont connu la période du Front populaire, du régime du clan Compaoré, on est surpris par certains évènements actuels qui semblent provenir du passé comme si l’histoire se répétait dans ce qu’elle a de plus horrible. Quand Norbert Zongo menait ce combat, il était seul menacé de mort dans une presse privée débutante, balbutiante. Le slogan des assassins du régime était : « tu fais, on te fait, et il n’y a rien. » A l’annonce de sa mort, le peuple est sorti pour dire, que Henri Sebgo n’avait rien fait et que ceux qui l’ont tué devraient payer : vérité et justice pour Norbert Zongo et ses compagnons clamait-il. Il a appelé aussi son mouvement « Plus jamais ça », pour dire que la violence en politique devrait cesser.

Mais 36 ans après le bain de sang du conseil de l’entente, 25 ans après les crimes de Sapouy, dans le pays de Thomas Sankara et de Norbert Zongo, la violence politique est un chant de guerre encore populaire, les machettes sont aiguisées pour aller combattre des gens qui pensent autrement alors que celle des mots est reine sur les réseaux sociaux. Comment cela a pu advenir ? Alors que pendant plus de trois ans après la mort de Norbert Zongo, dans le pays entier, les populations marchaient, manifestaient sous la direction du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques(CODMP) pour réclamer la justice et mettre fin à jamais à la violence des gouvernants qui dirigent le pays.

On a assisté en ces moments à un regroupement de toutes les tendances politiques de la gauche du pays allant du MLN, aux partis sankaristes et au PCRV, avec des partis libéraux comme le RDA et l’UNDD. C’est avec l’organisation des élections législatives que le pouvoir Compaoré a réussi à briser cette opposition au large spectre.

Impacter son pays

Norbert a dit que la vie d’un homme devrait se compter, non en nombre d’années, mais au nombre de bienfaits pour les autres. Le peuple burkinabè a compris cela en lui témoignant sa reconnaissance pour sa vie au service des autres. Le sacrifice suprême qu’il a consenti pour la vérité, la liberté et la justice. L’essentiel des leçons à la presse de Norbert Zongo est contenu dans ces trois mots, sans lesquels il ne peut y avoir une presse indépendante, libre, responsable, utile à un pays et à ses gouvernants.

Norbert Zongo a été un journaliste responsable, libre, indépendant, utile à son pays et à ses gouvernants. Dès les premiers instants de sa mort, la foule immense de centaines de milliers de Ouagalais qui l’accompagnaient à sa dernière demeure pleurait et indexait la bêtise et la méchanceté d’un pouvoir qui n’a pas compris que ce journaliste lui montrait ce qui ne va pas, ce qu’il faut corriger, améliorer. Elle pleurait que l’on puisse tuer celui qui te conseille. La presse n’est pas faite pour applaudir et acclamer le pouvoir. Et si jamais elle doit l’accompagner comme certains sont portés à le penser, c’est les yeux ouverts qu’elle doit le faire pour lui indiquer les sorties de route. Et comment le faire si on n’est pas libre de penser et de dire ses opinions ? La presse est un précieux outil d’aide à la décision en indiquant les plaies de la société. Durant le bref temps où Norbert Zongo animait son journal, il a fait des enquêtes sur les trafics dans l’exploitation de l’or, sur les avocats véreux qui spoliaient les veuves et les orphelins, en plus de l’enquête au cœur du pouvoir qu’est l’assassinat de David Ouédraogo. Plusieurs fois il a recommandé au pouvoir de reconnaître l’assassinat et d’aller demander pardon à la famille.

Norbert Zongo a impacté son pays par la prise de conscience de la sacralité de la vie. Les luttes multiformes qui ont eu lieu dans le pays de par leur caractère national et la mobilisation de toutes les couches de la société : les jeunes, les femmes, les vieux… Le professeur Joseph Ki-Zerbo, malgré son âge avancé, était un des principaux animateurs du mouvement. Il a donné au mouvement son slogan, Nan lara an sara.

En vivant ainsi, Norbert Zongo a vécu utile, il est dommage que nous ne soyons pas assez nombreux à comprendre le sens de son sacrifice pour éviter au pays de refaire les mêmes erreurs.

Sana Guy
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2023 à 20:47, par HUG En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    Guy sana, si Norbert Zongo vivait, il allait sans doute combattre avec la dernière énergie les putschistes qui veulent instaurer la pensée unique.Mais.il se.ppurrait qu il se rétracte car beaucoup de burkinabè sont hypocrites car ils sont prêts à vendre leurs âmes pour les biens matériels.Oui françois Compaoré doit venir nous dire ce qu il sait de ces.morts tragiques.Mais.comme.je le dit plus haut, on nous avait annoncé que François Compaoré avait été arrêté et relâche a l aéroport de Ouaga après. L insurrection populaire.Vrai.ou faux c est un mystère mais HUG pense que c est vrai car celui qui a accompagné blaise Compaoré a Abidjan est revenu prendre le pouvoir.Si l’insurrection populaire n avait été récupéré je pense que François Compaoré n aurait pas eu le temps de fuir le pays a grande enjambées. Norbert Zongo s est sacrifié pour nous et nous ne devons pas le trahir : la.liberté d expression ne doit jamais être remis en cause dans ce pays

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  • Le 18 décembre 2023 à 06:07, par Lang En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    ``Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?``
    Dans une situation très dégradée sur les plans économiques, politiques, sociales, sécuritaires et j’en passe, Norbert Zongo, là où il est, il doit avoir de grosses larmes aux yeux, beaucoup de Burkinabè aussi... Des gâchis énormes depuis 25 ans et pire ça continue, c’est plus que déprimant !

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  • Le 18 décembre 2023 à 08:00, par Passakziri En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    Si Norbert Zongo vivait aujourd’hui ? IL serait bien triste de voir que malgré tout son engagement, son sacrifice, son peuple se fait marcher encore et encore sur les testi.... en se faisant berner encore et encore par n’importe qui , comme ces putschistes sans formation politique, ces marchands d’illusions venus du Cameroun comme N’yamsi, N. Yamb, Domche et Alain Foka qui veulent manger le piment , mais plutôt dans la bouce des sahéliens , pendant que le combat qu’ils prétendent méner chez les autres peut bien être mené a Yaoundé, Douala. Enfin , Norbert Zongo dirait à ses confrères qu’il est fier d’eux parce que malgré l’adversité, nombreux d’eux sont restés professionnels. Il leur dirait sûrement de rester confiants parce qu’ils n’ont vraiment pas de lecons dejournalisme à recevoir ni d Alain Foka , encore moins de Domche.

    Passakziri

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  • Le 18 décembre 2023 à 08:22, par Sacksida En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    En Verite, Norbert Zongo avait predit tout ce qui nous arrive comme tels que le Terrorisme et le Grand Banditisme Desastreux ainsi que les Crises multiformes graves et qu’il avait diagnostique et insiste de changer veritablement de gestion publique et de paradigmes car le Destin de ce Peuple Burkinabe est menace. Norbert Zongo n’est nullement quelqu’un qui peut renoncer a ses Combats contre la Corruption Endemique, la mauvaise gestion publique desastreuses, les Vols de nos Deniers Publics et pour l’avenir radieux de ce Pays et son Peuple ; meme si il est menace de Mort. Ainsi donc disait il que les Crises Graves contribuent forge l’ame et le caractere d’un Peuple et qui relevent des defis enormes. Actuellement, le Burkina Faso et son Peuple Burkinabe ont touche le fond et il doit se dresser pour remonter la pente mais cela necessite un Leadership Central Progressiste et Revolutionnaire consequent. Par consequent, l’Unite reellement du Peuple Burkinabe et l’Inclusivite est necessaire pour affronter la durete de la Vie avec le bouclier de l’Integrite, de la Vertu et de la Morale Politique, Sociale et economique continuelle. Salut

    .

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  • Le 18 décembre 2023 à 09:28, par adidiam En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    Le Silence des gens de bien est-il devenu la norme au Pays de Norbert ZONGO ? Sans doute ! Et le Pays semble irrémédiablement engagé dans une descente vers l’innommable ! Dieu nous en garde.
    Comment expliquer cela et pouvons nous en sortir ?
    Pour ma part j’avais tenté une explication et avais au regard de notre situation actuelle, lancé un appel pour sortir de cette guerre dans laquelle notre pays se perd. Voir le lien ci-après
    https://www.zoodomail.com/node/667
    Bon courage à nous !

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  • Le 18 décembre 2023 à 12:35, par Sacksida En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    De meme, que certains Ignorants sachent qu’une Revolution doit au minimum etre caracterisee : Revolution Democratique, Revolution Socialiste, Revolution Communiste et ou encore Revolution Bourgeoisie Nationale. De ce que l’on voit depuis le 30 septembre 2022, un regime MPSR sans caracteristique dont la Nature est Populiste a tendance Dictatorio-Fachistes et incongrue qui utilise la couche du Lumpen-Proletariat et Anarchistes pour sa Politique et cela avec des Menaces ouvertes et des Enlevements de Citoyens Burkinabe Honnetes et des agissements d’obedience Imperialo Russe. En tout etat de cause, les vrais Ennemis declares du Peuple Burkinabe sont des mediocres Detourneurs Crapileux des Deniers Publics, des Enrichissements Illicites, des Corruptions Endemiques et des Gabegies Economiques Reccurents contre des Interets Fondamentaux du Peuple Burkinabe. Salut

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  • Le 18 décembre 2023 à 14:25, par Bob En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    Norbert Zongo était un homme attaché à son peuple, pragmatique et utile. Norbert est mort pour que JUSTICE soit rendue à David et que plus jamais un burkinabé ne succombe au CAPRICES des princes qui nous gouvernent. Norbert se serait mis résolument du côté du peuple martyrisé massacrer et pillé par tous ses ennemis. Norbert ne se serait jamais mis du côté des ennemis du Burkina. Il n’aurait jamais soutenu RFI, France 24, le Monde. Il n’aurait jamais défendu des idées creuses comme Démocratie, liberté de la presse dans le contexte mortifère dans lequel nous sommes. Il aurait RÉFLÉCHI et n’aurait jamais répété comme un perroquet des idées d’un autre temps. Norbert aurait choisi de conscientiser et mobiliser les populations, il aurait critiqué les dérives mais de façon constructive. Norbert n’aurait jamais mis la perte de ses intérêts personnels dans la balance. En bon Homme de la brousse peut-être qu’il serait VDP ? En tout cas Norbert n’aurait jamais dénigré IB, il n’a jamais dénigré Kouassi Blaise COMPAORE, il n’aurait jamais mis des entraves à l’action du gouvernement, il ne s’est opposé à l’action du gouvernement et Norbert se serait mis au service des PDI pour alléger leurs souffrances au lieu de se préoccuper de son confort… Norbert n’aurait pas agit comme vous pensez qu’il l’aurait fait. Parce que Norbert se dirait que pour le moment, LE PLUS IMPORTANT, c’est la LUTTE contre le TERRORISME et que le RESTE est SECONDAIRE.

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  • Le 18 décembre 2023 à 16:42, par Bob En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    @Sacksida, j’ai rarement lu une diatribe aussi insensée. D’abord vous ne connaissez rien à la RÉVOLUTION, ce que vous appelez caractéristiques dépend de la typologie de la lutte engagée et de la société projetée, parfois donc la caractéristique dont vous parlez est plutôt sarcastique, comme révolution bourgeoise. A ce que je sache IB n’a pas encore employé le terme RÉVOLUTION pour caractériser sa transition, à moins que vous n’ayez eu une discussion privée sur ses intentions avec lui. Le reste des propos décousus que vous tenez sont encore plus incompréhensibles. Y’a t’il déjà eu un régime aussi MONARCHIQUE, oppresseur et tyrannique que le régime de la belle mère et du petit frère de Kouassi Blaise COMPAORE ? Y’a t’il déjà eu un régime aussi gabegique, incompétent, inconscient que le régime des Coquins et des Copains du MPP, Roch étant plus un chef de bande qu’un président ? Y’a t’il eu un régime aussi confus, désorienté et personnalisé que celui du bouffon DAMIBA ? À côté de ces parodies de régimes et présidents, le MPSR II fait figure de régime idéal. Je me garde de vous juger mais je ne crois pas que l’OBJECTIVITE et peut-être l’honnêteté soit une de vos qualités. Comme un africain je vous dirai de reconnaître aux gens les qualités qu’ils ont. Pour moi IB a l’honnêteté de LAMIZANA et le patriotisme de SANKARA. Il lui manque tout juste pour le moment la formalisation d’un projet de société. Et nous devons tous l’y aider.

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  • Le 18 décembre 2023 à 18:04, par le visionnaire En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    Le Pire !
    Si Norbert Zongo vivait, on l’aurait aujourd’hui accusé d’être un apatride parcequ’il allait rester critique vis a vis de ce pouvoir qui massacre à tour de brais des civils.
    Oui il serait présenté comme apatride et suppôt de l’impérialisme !
    Vraiment triste !

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  • Le 18 décembre 2023 à 20:54, par Bob En réponse à : 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Que penserait-il de son pays aujourd’hui ?

    @le visionnaire, je crois que L’AVEUGLE vous va mieux. Vous n’avez certainement pas connu Norbert parce qu’il était humble et engagé. Personne ne l’aurait traité d’APATRIDE parce que Norbert n’aurait jamais trafiqué du carburant, des médicaments, des vivres et de l’or avec les terroristes. Norbert n’aurait jamais donné des renseignements aux terroristes, il n’aurait jamais corrompu ou accepté d’être corrompu. Norbert aurait été le premier à ENQUÊTER sur toutes les accusations qui accablent le gouvernement, ce qui lui aurait permis de critiquer s’il y’a des dérives et proposer des solutions pour les corriger. Norbert n’a jamais dénigré les autorités, ni pris fait et cause pour des pays qui cherchent à nuire au Faso. Norbert ne se serait compromis ni avec le MPP, ni avec le MPSR et il aurait observé une attitude équilibré avec le MPSR II. Mais je suis sûr d’une chose, Norbert aurait succombé au charisme, à la détermination et au patriotisme de IB. Comme il n’était ni mesquin ni intéressé, il aurait cherché à se rendre utile et à faire avancer la lutte du peuple burkinabé. Dommage que vous n’ayez pas connu Norbert. Il était au dessus de vos vanités et à la defense de vos intérêts mesquins. Norbert chercherait à servir et à ne pas se servir. Vous ne pouvez pas comprendre, il était d’une autre trempe, d’une époque où l’honneur et la dignité étaient au dessus de TOUT.

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