Burkina : « Nous pouvons identifier un ménage à Ouagadougou à travers une base de données », Valentin Bayiri
Dans le cadre du Projet d’appui au système d’information urbaine dans les communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) a organisé un atelier sur l’adressage urbain ce mardi 24 octobre 2023 à l’hôtel de ville de Ouagadougou.
Au cours de cet atelier, il s’est agi de vulgariser les acquis du Projet d’appui au système d’information urbaine, de diffuser le nouvel adressage urbain de Ouagadougou, de diffuser les plates-formes de gestion de données, de présenter les outils de la commission communale de l’information urbaine.
Selon Valentin Bayiri, chargé de projet, le projet répond à une recomposition de la ville. « Nous sommes passés de 30 à 55 secteurs et les Ouagalais ne se retrouvent plus. Ce travail qui a été fait depuis trois ans a permis de redonner à chaque rue de la ville de Ouagadougou un numéro en fonction du numéro du secteur et celles qui étaient déjà baptisées ont gardé le même nom. Nous sommes passés d’une base de données sur papier à une base de données digitalisée. De manière instantanée, nous pouvons identifier un ménage, une concession à Ouagadougou à travers une base de données et pouvoir développer plusieurs services d’accompagnement aux populations », a indiqué Valentin Bayiri chargé de projet.
- Valentin Bayiri, chargé de projet
Selon lui, on pourrait facilement mieux gérer les déchets, la sécurité urbaine à travers les sapeurs-pompiers, aider à la collecte des taxes, entre autres.
« Le système que nous avons présenté est géolocalisé. Ce se système veut répondre à un besoin urbain de repérage. Nous avons pu digitaliser près de 16 mille rues, trois kilomètres de voiries. Aujourd’hui on peut facilement aider l’autorité à décider s’il veut savoir quels sont les villages qui n’ont pas de centre de santé en un clic on peut le savoir », a déclaré Valentin Bayiri.
Le projet a été financé à 70% par l’Union européenne. Pour Diego Escalona Paturel, chef de coopération à la délégation de l’Union européenne, l’appui de l’Union européenne permet de donner des outils de planification qui sont particulièrement importants dans une ville comme Ouagadougou.
- Diego Escalona Paturel, chef de coopération à la délégation de l’Union européenne
« Nous n’avons pas travaillé seulement à Ouagadougou, les mêmes efforts ont été faits à Bobo-Dioulasso. Dans le cadre de notre coopération qui est en train d’être mise en œuvre, des appuis concrets seront faits dans ces villes que ce soit en matière d’infrastructures de base de santé et dans d’autres villes comme Koudougou, Dédougou ou Banfora », a laissé entendre le chef de coopération à la délégation de l’Union européenne.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 24 octobre 2023 à 19:13, par Triste En réponse à : Burkina : « Nous pouvons identifier un ménage à Ouagadougou à travers une base de données », Valentin Bayiri
Faites de l’archivage de nos rues, c’est bien mais en quoi le problème de la mauvaise gestion des déchets solides sera résolu ? que chaque ménage déverse ses ordures et les brûle devant sa porte en nous créant des problèmes respiratoires ? que chaque ménage déverse ces eaux usés dans la rue ? que les animaux continuent à divaguer ? et j’en passe ! Donc, évitons de nous tromper de combat. Aujourd’hui, nous avons une épidémie de dingue dans les grandes villes de ce pays. Pourquoi ? incapacité chronique des hommes intègres à s’assumer pour un cadre de vie assaini. Nous avons très mal à notre gouvernance en ne respectant pas nos propres textes pour régir nos cités !
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2. Le 25 octobre 2023 à 08:12, par Lagitateur En réponse à : Burkina : « Nous pouvons identifier un ménage à Ouagadougou à travers une base de données », Valentin Bayiri
Voilà un bon projet. Toutes mes félicitaions à la Commune de Ouaga et Bobo et tous mes remerciements à la Délégation de l’Union eurpéenne pour le soutien. Cela avait été fait dans les années 2000 mais il était difficile de se repérer parce qu’aucun document n’était mis en place pour que les citoyens et les étrangers se répèrent. De plus comme le dit M. Bayiri, Les deux villes concernées (Ouagadougou et Bobo Dioulasso) se sont agrandis et mieux, les secteurs et Arrondissement ont été rebaptisées. Il y a aussi le fait que les numéros de porte sont aposés avec de la peinture, ce qui se détériore avec le temps. Je propose q’une plaque métallique soit untilisée même si les ménages doivent contribuer un peu. Egalement, je propose que l’adresse soit indexée à la parcelle et non à la porte des boutiques car ceux-ci peuvent subir des modifications.
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3. Le 25 octobre 2023 à 11:22, par Mister W En réponse à : Burkina : « Nous pouvons identifier un ménage à Ouagadougou à travers une base de données », Valentin Bayiri
Bonjour, très bon projet et des réalisations à saluer. Des complémentarités d’avoir être apportées au projet pour résoudre le problème dans sa globalité et inclure le citoyen qui est au final l’utilisateur de l’adresse. Comment le rendre accessible au plus grand nombre ? Comment le développer sur l’étendue du territoire sans prendre 10 ans ? Comment mettre le citoyen au coeur du projet ?
Il faut un système qui évolue avec le temps sans effort conséquent car nos villes grandissent et la population augmente.
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