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Santé : « Le pied bot n’est pas une malédiction. Il peut être traité et guéri », Dr Faïçal Oubda, manager du Programme Pied bot Hope Walks au Burkina Faso

Publié le mardi 4 juillet 2023 à 22h10min

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Santé : « Le pied bot n’est pas une malédiction. Il peut être traité et guéri », Dr Faïçal Oubda, manager du Programme Pied bot Hope Walks au Burkina Faso

Le pied bot congénital touche chaque année plus de 1000 bébés sur les 800 000 naissances enregistrées au Burkina Faso. Une malformation handicapante qui, fort heureusement, peut être prise en charge gratuitement dans plusieurs hôpitaux du Burkina Faso grâce au Programme pied bot Hope Walks Burkina Faso. Dans cette interview qu’il nous a accordé, Dr Faïçal Oubda, manager du Programme revient entre autres sur les différents types de pied bot, le traitement, notamment la technique utilisée, ainsi que sur les chances de réussite du traitement. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Quand on parle de pied bot, qu’est-ce que c’est en termes simples ?

Dr Oubda : En termes simples, le pied bot est une malformation congénitale du pied, ce qui veut dire que l’enfant naît avec le pied bot. Elle peut concerner un pied ou les deux. Lorsque vous observez le pied, au lieu d’être orientée vers l’avant, la partie antérieure avec les orteils est tournée vers l’intérieur. Lorsqu’on observe de l’arrière, le talon est incurvé vers l’intérieur et si vous regardez de côté, le tendon est monté plus haut que les orteils qui pointent vers le bas.

En termes médicaux, il y a quatre déformations caractéristiques qui forment l’acronyme CAVE : le Cavus qui est le fait que l’arche du pied est accentuée ; l’Adductus qui est le fait que la partie antérieure est comme cassée vers l’intérieur ; le Varus du talon, lorsque vous regardez le talon, il va vers l’intérieur et l’Equin, où quand vous regardez de profil, les orteils pointent vers le bas et le talon pointe vers le haut.

Avez-vous une idée du nombre d’enfants qui naissent par an au Burkina Faso avec cette malformation ?

Chaque année au Burkina Faso, environ 1000 enfants naissent avec cette malformation qu’on appelle le pied bot. Dans 50% des cas, ça va être un pied qui est concerné, l’autre pied sera normal. Dans l’autre moitié des cas, ce sera les deux pieds qui sont touchés et dans 60 à 65% des cas, ce sera un garçon et dans 30 à 35%, voire 40% des cas, ce sera une fille. Lorsqu’on va plus loin et qu’on veut parler du pied bot congénital au Burkina Faso, il faut savoir que c’est réparti dans toutes les régions, mais à des degrés divers en fonction du taux de natalité.

Qu’est-ce qui explique cette différence en fonction du genre ?

Il faut dire que ce sont des constatations statistiques qu’on a faites. On ne sait pas pourquoi les garçons sont beaucoup plus touchés que les filles. Ça nous emmène à parler de la cause du pied congénital et de la classification. On parle de deux à trois types de pied bot. Le premier type représente 90% des cas, c’est le pied bot dit idiopathique. Idiopathique, ça veut dire qu’il n’y a pas de causes connues à nos jours.

Dans 90% des cas, ça apparaît subitement. Lorsque nous questionnons les familles, il y a des familles où ils n’ont jamais entendu parler du pied bot depuis leurs ancêtres jusqu’à maintenant, tout comme vous avez des familles ou chez les grands-parents et arrières grands-parents, il y a déjà eu des cas de pied bot et ça augmente légèrement le risque qu’il y ait le pied bot dans la descendance.

Ensuite vous avez le pied bot dit syndromique qui est le deuxième grand groupe de pied bot où le pied bot n’apparaît pas seul. Il apparaît lié à une autre condition médicale ou une autre maladie. Ça peut être dans nos contrées par exemple le Spina bifida où vous allez constater qu’au niveau de la colonne vertébrale de l’enfant, il y a comme une plaie. C’est un défaut de fermeture au niveau de la moelle épinière ou de la colonne vertébrale de l’enfant. Vous pouvez aussi avoir le pied bot associé à ce qu’on appelle la maladie de bride amniotique.

C’est un terme médical pour dire simplement que lorsque vous prenez un des membres longs de l’enfant, ça peut être la main ou le pied, au milieu, vous avez comme si c’était une corde qui apparaît et qui serre le membre. Vous avez aussi l’hydrocéphalie où la tête de l’enfant est grosse et ne cesse de grossir, cette maladie aussi peut apparaître avec le pied bot. Lorsqu’il y a une autre maladie associée au pied bot congénital, on parle de pied bot syndromique. Cette maladie domine sur le pied bot, on pense qu’elle est le lien qui fait que le pied bot apparaît.

Troisièmement, il y a le pied bot postural qui est vraiment mineur, qui représente moins de 5% des cas. C’est lié au fait que le bébé est en position assise et qu’il a croisé ses pieds dans l’utérus de sa maman. En ce moment, il y a une petite déformation qui peut se corriger rapidement en un ou deux plâtres.

La raison pour laquelle on n’a pas encore trouvé la cause du pied bot, c’est qu’il y a très peu de financements dans la recherche concernant le pied bot congénital. Quelques-uns ont essayé, on pense qu’il y a peut-être derrière une cause génétique, mais en médecine tant que vous n’avez pas trouvé, vous ne pouvez pas identifier une cause.

Vous êtes le manager du programme Pied bot Hope Walks au Burkina. Comment ce programme est-il arrivé au Burkina Faso ?

Il faut dire que Hope Walks est l’un des leaders mondiaux dans le traitement du pied bot et il existe depuis 2006. Il fait partie du Global Foot Initiative qui réunit toutes les associations, toutes les ONG au niveau mondial qui œuvrent dans le domaine du pied bot congénital. C’est le 1er décembre 2017 qu’il y a eu un partenariat entre l’hôpital Schiphra et Hope Walks pour établir un programme pied bot au Burkina Faso. Hope Walks a fait le constat qu’au niveau du Burkina, il n’y avait pas une structure qui essayait de fédérer tous les efforts des acteurs qui essayaient de traiter le pied bot congénital. Donc en créant ce programme, on apporte un plus sur plusieurs aspects, que ce soit en termes de partenariats avec des hôpitaux pour la prise en charge du pied bot congénital, ou en termes de formation des agents de santé sur la technique de Ponseti, etc.

Quels sont vos axes d’intervention ?

L’un des principaux axes d’intervention, c’est la prise en charge gratuite des cas de pied bot congénital. Nous nouons des partenariats avec des hôpitaux au Burkina Faso qui sont situés dans différentes régions du pays. Notre vision à long terme, c’est de couvrir toutes les régions du Burkina avec un partenariat avec un hôpital dans chaque région pour faciliter l’accès aux soins. Les soins sont gratuits et il y a les intrants tels que le plâtre, tel que le coton qu’on utilise pour traiter les enfants, il y a également les attelles que nous utilisons après la phase des plâtres que nous offrons gratuitement pour que les parents n’aient pas à payer quoi que ce soit. Le traitement qui devrait coûter 250 000 F CFA, nous l’assurons gratuitement.

Le second volet, c’est la formation. Nous assurons la formation des agents de santé. Dans chaque centre, nous avons un médecin chirurgien pour l’aspect chirurgical, nous avons aussi des kinésithérapeutes ou des attachés de santé, infirmiers pour l’aspect plâtrage et vous avez également un conseiller parental pour être l’interface social entre les agents de santé et les familles d’enfants qui viennent avec le pied congénital.

Et le troisième aspect, c’est le volet counseling. Nous avons parlé tantôt du conseiller parental. Ce sont des agents que nous recrutons au niveau de la communauté et que nous formons pour être un soutien pour les parents. Lorsque les parents viennent dans les centres, ces agents vont être chargés d’utiliser une boite à images pour leur expliquer simplement ce qu’est le pied bot en des termes non médicaux, leur expliquer tout le processus du traitement qui va durer de la naissance jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans.

Également, ils sont chargés de noter les rendez-vous des patients, de suivre les rendez-vous en rappelant aux parents une semaine avant le rendez-vous, le jour du rendez-vous. Et ceux qui ont des difficultés à suivre le traitement jusqu’au bout avec des rendez-vous manqués, ces conseillers sont chargés d’aller leur rendre visite à domicile pour échanger avec eux sur les difficultés qu’ils ont et les amener à continuer le suivi. Ce qui nous emmène à avoir au moins 89 à 90% de rendez-vous respectés.

L’autre aspect, c’est la sensibilisation. Nous avons l’aspect sensibilisation à l’endroit de la communauté en général pour changer les mentalités et dire que le pied bot n’est pas une fatalité, ce n’est pas une malédiction, ce n’est pas parce qu’on a brisé un interdit. Le pied bot existe partout dans le monde entier à des degrés divers. Vous avez également la sensibilisation à l’endroit des agents de santé, surtout au niveau des maternités parce que c’est là que les bébés naissent. Si les sages-femmes, les infirmiers, les gynécologues, les pédiatres qui sont au niveau au niveau des services de maternité et de pédiatrie savent ce que c’est que le pied bot et où il faut référer les cas de pied bot qui naissent dans leur centre, alors, il va sans dire que l’accès au traitement sera facilité.

A ces axes, on peut ajouter le partenariat. Nous avons le partenariat avec le ministère de la Santé, des partenariats avec d’autres associations, ONG pour nous aider à réussir cette mission qui est de nous aider à libérer les enfants et les familles du fardeau lié au pied bot congénital.

Le programme existe depuis 2017, à ce jour combien d’enfants avez-vous pris en charge ?

A ce jour, c’est plus de 1000 enfants qui ont bénéficié de la prise en charge gratuite dans les sept centres de traitement qui existent actuellement au Burkina dont un centre à l’hôpital Schiphra, un centre au CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso, un centre au niveau du CHR de Fada où nous sommes en partenariat avec HI ( Humanité et inclusion), un centre au niveau du centre espoir de Fada, un centre au niveau de la clinique Dr Sédego de Léo, un centre au niveau du centre médico-chirurgical Morija de Kaya et un centre au niveau du centre médico-pédiatrique Persis de Ouahigouya.

Quand un bébé arrive dans l’un des centres avec le pied bot, comment se fait la prise en charge ?

Lorsque les parents viennent avec leur enfant qui a le pied bot congénital, ils vont certainement appeler l’un des numéros et les conseillers parentaux ou les agents de santé vont les recevoir. Puis le médecin va confirmer qu’il s’agit d’un pied bot congénital, donc faire le diagnostic et faire le dossier médical de l’enfant et le conseiller parental va recevoir les parents pour leur expliquer en des termes simples et compréhensifs, le processus de traitement.

Une fois que cela est fait, alors, ils vont programmer le traitement de l’enfant qui va se dérouler d’abord en deux phases.
La première phase, c’est la phase de correction. On va faire des manipulations du pied pour arriver à identifier ce qu’on appelle la tête du talus. Une fois qu’il l’identifie, l’agent de santé va manipuler le pied et le tirant vers l’extérieur parce qu’il est tourné vers l’intérieur. Ça se fait progressivement. Une fois qu’il réussit à tirer un peu cette semaine, on va immobiliser le pied dans un plâtre. Une semaine après on enlève ce plâtre, on va progresser encore plus chaque semaine.

Chez un bébé, nous avons remarqué qu’entre quatre et six plâtres suffisent, donc entre quatre et six semaines de plâtrage, mais pour cela il faut que le bébé vienne très tôt après la naissance. Nous les prenons jusqu’à maximum deux ans après la naissance parce qu’à cet âge-là, les ligaments sont toujours souples et malléables et le traitement est beaucoup moins difficile.

Après les quatre à six semaines de plâtrage, 80 à 90% des enfants auront besoin de ce qu’on appelle une ténotomie du tendon d’Achille parce que le tendon d’Achille est raccourci. C’est ce qui fait que le talon est surélevé et le pied est en équin. On va faire une petite opération sous anesthésie locale chez les bébés pour allonger le tendon d’Achille.

Une fois que cette opération est faite, le même jour sur place, on met un petit pansement et on va plâtrer le pied pour 21 jours ou trois semaines pour donner le temps à la plaie et au tendon de bien cicatriser et de bien s’allonger. Au bout des trois semaines, on va enlever le plâtre et l’enfant va passer à la phase de maintien avec les attelles d’abduction parce que dans le pied bot, le pied est tourné vers l’intérieur et les attelles sont tournées vers l’extérieurs. Il y a des angles précis.

Elles sont tournées vers l’extérieur à 70 degrés et lorsqu’on le pose au sol, on va voir qu’il y a ce qu’on appelle la dorsiflexion de 10 à 15 degrés. L’attelle est conçue de sorte que vous ayez un trou d’inspection pour vérifier que le pied de l’enfant est bien tourné vers l’extérieur. La phase de maintien par l’attelle a deux sous-phases : la phase intensive qui dure trois mois pendant lesquelles l’enfant va porter les attelles de jour comme de nuit et on le laisse 30 minutes le matin pour son bain et 30 minutes le soir pour son bain. Lorsque l’enfant va passer les trois mois, il va porter l’attelle uniquement les nuits pour dormir par exemple de 18 heures à 6 heures du matin.

Donc à 6 heures on enlève l’attelle, on le laisse jouer, apprendre à faire quatre-pattes, apprendre à marcher, apprendre à jouer, etc. Et là, les rendez-vous vont s’espacer pour que l’enfant puisse recevoir des attelles de plus en plus grandes comme ses pieds grandissent jusqu’à atteindre l’âge de 4 ou 5ans où il va être déclaré guéri du pied bot. Si on ne suit pas jusqu’à l’âge de 4-5 ans, il y a un risque de récidive parce que ce sont des ligaments, ils sont toujours souples, il faut qu’ils atteignent une certaine maturité pour qu’il n’y ait plus de risque de récidive du pied bot.

On le voit donc, le traitement est long, est-ce qu’il arrive des cas de récidive ?

Il faut dire qu’il nous arrive malheureusement d’avoir des cas de récidive malgré toutes les précautions prises, malgré le counseling. La plupart des récidives surviennent au moment de la phase de maintien par les attelles. Pendant la période de plâtrage, le traitement est rapproché, c’est chaque semaine, les agents de santé ont l’occasion de voir l’enfant régulièrement. Mais pendant la phase de port d’attelles, le premier rendez-vous va être donné au bout d’une à deux semaines, puis un mois et demi, puis chaque trois mois. Lorsque les parents n’arrivent pas à bien suivre le port de l’attelle à la maison, alors il y a un risque de récidive. C’est lorsqu’on arrive à ce moment-là qu’on constate la plupart des récidives.

Mais Dieu merci, nous avons les conseillers qui rendent visite aux patients dans l’intervalle des trois mois et on arrive à détecter la plupart des récidives à temps. Et comme nous suivons les enfants jusqu’à l’âge de 5 ans, lorsqu’il y a une récidive, alors il faut repasser par la case de traitement, souvent par le plâtre et une fois qu’on finit le plâtre, soit l’enfant va remettre son attelle, soit il faut refaire une ténotomie. Il y a des critères que le chirurgien va déterminer pour identifier tout cela et le processus de retraitement. Ce qui est sûr, nous allons retraiter l’enfant pour qu’il guérisse du pied bot.

Quel est votre taux de réussite dans le traitement du pied bot ?

Récemment, nous avons évalué notre taux de réussite sur les 5 ans à plus de 91%. Ce qui est en concordance avec ce que d’autres pays ont trouvé. Par exemple au Brésil, le Dr Nogueira a trouvé un taux de réussite de 93% et Ponseti lui-même de son vivant a trouvé un taux de réussite de 95%, donc 91% nous pouvons dire que c’est satisfaisant.

La technique utilisée dans le traitement du pied bot que vous expliquez est donc la technique de Ponseti ?

Exactement, c’est la technique de Ponseti. C’est la meilleure technique, efficace à 95% lorsque le processus de traitement est bien suivi et par les agents de santé et par les conseillers et par les parents des enfants. Il faut dire qu’avant que Ponseti ne performe sa technique, on essayait de faire d’autres techniques qui ne marchaient pas très bien parce que la fonction du pied n’était pas bien retrouvée après. Mais avec celle Ponseti, c’est la moins couteuse, la moins invasive et la plus efficace.

Vous nous parliez des attelles utilisées dans le traitement. Sont-elles fabriquées au Burkina ?

Il faut dire qu’auparavant, nous faisions venir de l’étranger, mais depuis 2020, nous avons formé des Burkinabè au niveau du Centre Morija de Kaya qui sont des techniciens orthopédistes et qui fabriquent ces attelles 100% au Burkina Faso et nous les donnons gratuitement aux parents des enfants atteints de pied bot.

Quel appel avez-vous à lancer à ceux qui hésitent encore à faire soigner leurs enfants atteints de pied bot ?

Il faut dire que c’est vrai que des barrières sociales existent mais nous voulons rassurer les familles dont des enfants ont le pied bot, que le pied bot n’est pas une fatalité. Il y a une solution, on peut en guérir et lorsque votre enfant va grandir, il n’aura pas à faire face au handicap. Mais si ce n’est pas traité, il aura à faire face à beaucoup de barrières, notamment l’accès à l’éducation sera difficile, l’enfant, en grandissant, va marcher sur le dos du pied au lieu de marcher sur la plante du pied, cela peut l’exposer à avoir des plaies, il ne pourra pas porter des chaussures normalement. Lorsqu’il sera plus grand, pour avoir l’occasion de fonder une famille, de se marier, d’avoir un emploi, ça va être difficile parce qu’il va être dans une situation de handicap permanent, il va être un fardeau, une charge pour sa famille.
Pour éviter cela, il faut venir vers les centres de traitement. Le traitement est entièrement gratuit.

Il faut dire que notre partenaire Hope Walks nous a également gratifié d’un petit fonds pour venir en aide aux familles démunies en termes de transport pour rejoindre les centres de traitement. Vu que le traitement est long, les plus démunis pourront bénéficier d’une aide au transport afin de ne pas abandonner le traitement. Retenons que le pied bot n’est pas une fatalité, ce n’est pas une malédiction, il peut être traité et il peut être guéri.

Le traitement est gratuit grâce à Hope Walks, alors si quelqu’un veut soutenir l’organisation, comment ça se passe ?

Pour nous soutenir, il faut rentrer en contact avec nous au 52 00 27 99, 75 49 03 01, ce sont aussi des numéros WhatsApp. Vous pouvez nous soutenir de plusieurs manières. On peut parrainer un enfant en retenant que le soin d’un enfant coûte 250 000 F CFA. On peut également nous aider à produire les attelles. Nous les produisons à coût unitaire de 10 000 F CFA qui est un coût social.

On peut aussi nous soutenir dans la sensibilisation comme Lefaso.net le fait. On peut également nous soutenir pour la formation des agents de santé à la détection du pied bot ou alors à maîtriser la technique de Ponseti. Il y a aussi le site internet de Hope Walks où vous pouvez entrer, sélectionner la page du Burkina Faso et faire un don.
Un dernier mot ?

J’invite tout le monde, que ce soit les citoyens, les agents de santé, les leaders de nous aider à relayer l’information, de nous soutenir de quelle que manière que ce soit. Comme on le dit, un seul doigt ne ramasse pas la farine. Avec l’aide de tous, nous allons réussir à aider ses enfants à guérir du pied bot. Toute aide est la bienvenue, tout relais d’informations est la bienvenue.

Entretien réalisé par Justine Bonkoungou
Photos et vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net

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