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Fait divers : Après trois concubinages, elle abandonne son 3e enfant

Publié le lundi 6 février 2006 à 07h56min

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Le 20 janvier dernier un bébé d’un mois et demi est retrouvé au secteur n°5 de Kombissiri. Et comme « au village tout le monde se sait », très vite la mère est retrouvée. A la direction de l’action sociale où Zoungrana Iwaonga est conduite, on s’interroge toujours sur les mobiles de son acte qui, quoi qu’on die est ignoble, voire criminel pour un enfant qui n’a point demandé à venir au monde.

A priori elle est condamnable. Mais avant, essayons de suivre les péripéties de sa vie, peut-être y trouverons nous de quoi cogiter d’avantage. Zougrana Iwaonga à la fleur de l’âge rejoint l’amour de sa vie, certainement sans l’aval de ses parents.

Avec ce premier conjoint Iwaongo a eu un enfant. On ne sait pourquoi, elle quittera ce premier, pour un deuxième conjoint. Avec celui-ci, Iwaonga aura un deuxième enfant. On ne sait toujours pas pourquoi notre brave dame convolera en « justes noce »s avec un troisième conjoint. Mais avant de débarquer chez ce dernier, Iwaonga aurait fait une « escale technique » en famille.

Une fois chez son troisième mari, celui-ci constate en plus qu’elle attend un bébé depuis 4 mois. Est-ce la cause de leurs mésentente. Toujours est-il qu’avec cette grossesse qui ne pouvait qu’être à problème, elle retrouvera une fois de plus le domicile parental. Pourquoi s’est elle décidée à abandonner son enfant ?

Conduite à l’Action sociale, elle prétextera que c’est suite à un manque de lait et faute de soutien de son conjoint. La vue de ses mamellons gorgés de lait a vite battu en brèche cette affirmation. Il reste tout de même des situations à élucider. Seule Iwaongo, et bien entendu le Très Haut savent qui exactement est le père de cet enfant retrouvé au secteur n°5. Quant aux deuxième et troisième conjoints ils ne se reconnaissent pas auteurs.
Qui sait s’il n’y a pas un troisième larron avec ce séjour familial.

C’était là les péripéties de la vie de Iwaonga, une brave femme de 30 ans environ. A chacun de prononcer son jugement. Mais cette situation pose à notre sens deux problèmes cruciaux. Le premier, celui du mariage forcé qui reste d’actualité. Le second, et pas des moindre, c’est la question de l’impact de toutes les activités de sensibilisation des populations sur la pandémie du VIH-Sida.

Missa MILLOGO (missmillog@yahoo.fr)
AIB/Kombissiri

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