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Burkina/Gestion des ressources naturelles : Le projet de gestion durable des paysages communaux lancé

Publié le lundi 29 mai 2023 à 15h56min

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Burkina/Gestion des ressources naturelles : Le projet de gestion durable des paysages communaux lancé

Le lancement protocolaire du Projet de gestion durable des paysages communaux (PGPC) pour la REDD+ est intervenu ce lundi 29 mai 2023 à Ouagadougou. Un projet multi acteurs et multi secteurs qui vise à améliorer et à rendre plus inclusive la gestion des ressources naturelles au niveau local. Il est financé à hauteur de plus de 75 milliards de francs CFA par la Banque mondiale et l’Etat burkinabè. Il a une durée de cinq ans et s’exécutera dans 96 communes du Burkina Faso.

Le lancement ce jour du PGCP/REDD+ est la résultante de la bonne mise en œuvre des projets du Programme d’investissement forestier (PIF) et de la phase de préparation à la REDD+, exécutés entre 2014 et 2021. Il entend améliorer et rendre plus inclusive la gestion des ressources naturelles au niveau local face aux effets aggravés du changement climatique et à une compétition croissante autour des ressources naturelles.

Il est financé par la Banque mondiale et l’Etat du Burkina Faso pour un peu plus de 75 milliards de francs CFA. La part contributive de l’Etat burkinabè s’élève à 125 millions de francs CFA. Le PGCP/REDD+ sera mis en œuvre dans 96 communes réparties dans six régions du pays. Il s’agit des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, de l’Est, du Centre-est, du Centre-ouest, du Centre-sud, des Hauts Bassins et du Sud-ouest.

Plusieurs membres du gouvernement étaient présents au lancement du projet

Trente communes sont concernées pour la phase pilote du projet dont une convention a été signée au cours de cette cérémonie. Il s’étendra au fur et à mesure aux autres communes. Les résultats attendus, a détaillé la représentante résidante de la Banque mondiale au Burkina, Maïmouna Mbow Fam, sont de mettre un million d’hectares de terres sous gestion durable, de permettre à 1,7 millions de personnes de bénéficier des ressources naturelles, avec un accent sur les personnes vulnérables et de séquestrer 14 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre pendant la durée du projet.

La représentante résidente de la Banque mondiale a espéré que ce projet sera d’un apport considérable pour le gouvernement du Burkina Faso

La représentante résidente de la Banque mondiale a également indiqué que ce projet promeut l’entrepreneuriat privé pour l’exploitation durable des chaînes de valeur liées aux forêts, tels que, le karité, le néré et le baobab. Il inclut aussi un soutien important au renforcement de l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) et du système national de gestion des risques environnementaux et sociaux. « Nous restons convaincus que ce projet sera d’un apport considérable pour le gouvernement du Burkina Faso dans la mise en œuvre de sa politique de développement pour le bien-être des populations », a-t-elle espéré.

Une signature de convention

De la bonne gestion des fonds

Cette occasion a été mise à profit par le ministre en charge de l’environnement, Dr Augustin Kaboré pour non seulement témoigner la gratitude du gouvernement au Groupe de la Banque mondiale mais aussi le rassurer que le gouvernement utilisera de façon optimale et transparente ces ressources financières pour une mise en œuvre efficace et efficiente de ce projet. Il a rappelé que l’évènement de ce matin constitue l’aboutissement d’un travail participatif, inclusif et interactif qui a mobilisé plusieurs acteurs auxquels il a exprimé ces remerciements et ses félicitations.

Parce que le projet PGCP/REDD+ créera, à en croire le ministre en charge de l’environnement, des opportunités de développement économique et social tout en préservant le patrimoine naturel en permettant d’investir dans la conservation des forêts et espaces boisés, dans la protection de la biodiversité et dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique. Il a invité toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre de ce projet à un engagement sans faille afin qu’au soir du bilan, les objectifs soient atteints.

Avant le lancement du projet PGDC/REDD+, le président de la délégation spéciale de Ouagadougou, par ailleurs président de l’association des présidents des délégations spéciales du Burkina Faso, Maurice Konaté, a, au nom des communes bénéficiaires de ce projet, réitéré à la Banque mondiale et au gouvernement sa profonde gratitude pour leur « précieux » accompagnement. Il a plaidé pour que les prochaines phases du projet intègre sa commune.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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