Revue à mi-parcours du Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises : Un taux de décaissement estimé à 50%.
Débutés le 25 avril 2023, les travaux de la revue à mi-parcours du Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME) ont pris fin ce 3 mai, à Ouagadougou, avec à la clé une note de satisfaction.
D’une durée de six ans (2019- 2025), le Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME) entend « accroître l’accès aux services financiers numériques et faciliter l’accès au crédit pour des bénéficiaires ciblés ». Après plus de trois ans de mise en œuvre, le PAIF-PME a fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours. Durant une semaine d’intenses travaux, cette évaluation a permis, entre autres, de revoir l’efficacité, l’efficience et la mise en œuvre du présent projet. Au terme de la rencontre, la spécialiste principale du secteur financier avec le groupe de la Banque mondiale, en charge du développement du secteur financier, Ténin Fatimata Dicko, se dit satisfaite de la performance du projet. Elle n’a pas manqué de préciser que le PAIF-PME a enregistré des avancées remarquables dans l’ensemble de ces composantes notamment en matière de digitalisation des paiements du gouvernement, et d’accès au financement.
- La directrice générale du FAARF, Dr Dorcas Tiendrébéogo s’est réjouie de la collaboration avec le PAIF-PME.
« Au niveau du Trésor, la connexion est effective à l’ensemble des systèmes régionaux de paiement que ce soit le Système interbancaire de compensation automatisé (SICA), le Système de transfert automatisé et de règlement (STAR) ou encore le Système de règlement-livraison des titres publics (SAGETIL). Au niveau des partenaires, on voit des pensionnés qui vont recevoir des paiements bientôt via le mobile money. Ces initiatives sont dans l’ensemble des composantes du projet. La campagne d’éducation sur la finance digitale a touché plus de 130 000 personnes au niveau du Burkina Faso. Au niveau de l’accès aux crédits, c’est plus de 7 200 emprunteurs dont les crédits sont garantis dans le cadre de ce projet », a-t-elle détaillé.
- Vue d’ensemble des participants
Malgré ces acquis, Mme Dicko estime qu’il ne faut pas dormir sur ses lauriers au regard des défis à relever dont la lourdeur dans le processus de passation des marchés. Il n’y a pas que cela. « De nouvelles institutions vont être mises en place que ce soit l’observatoire de la qualité des services financiers, le système d’information et de gestion mutualisé pour les services financiers décentralisés (SFD). Il va falloir redoubler d’efforts pour que ces institutions puissent opérer dans le timing qui nous est imparti dans le cadre de ce projet », ajoute-elle.
En ce qui concerne le taux de décaissement, il est estimé à 50% mais le plus important pour la Banque mondiale, ce sont les personnes et les institutions qui mettent en œuvre ce projet. « Aujourd’hui, ils étaient tous présents avec nous. Ils ont réitéré leur engagement et je ne doute pas qu’ils vont le faire et atteindre les résultats ». La présente rencontre, faut-il le souligner, a regroupé des représentants de l’unité de gestion et les partenaires de mise en œuvre du PAIF-PME, financé par la Banque mondiale à hauteur de 110 millions de dollars.
- La spécialiste principale du secteur financier avec le groupe de la Banque mondiale, Ténin Fatimata Dicko est convaincue que le terrain atteindra son objectif avant la date butoir
Les partenaires de mise en œuvre sont au nombre de huit. Il s’agit, entre autres, du Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière, le Trésor, la Carfo, la CNSS, le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF). Ils sont tous unanimes : la collaboration a porté des fruits. « Au niveau du FAARF, nous sommes satisfaits de l’accompagnement du PAIF-PME et de la Banque mondiale parce que nous avons pu acquérir le Système d’information et de gestion (SIG). Présentement, nous sommes à la phase du paramétrage de nos données. Il nous reste, la formation de notre personnel et quelques petites acquisitions. Nous espérons que d’ici la fin de l’année, nous pourrons utiliser un pan de ce nouveau SIG. Nous avons également revu l’indicateur relié à nos bénéficiaires. Maintenant, nous allons nous focaliser sur comment les accompagner à travers le virement de leur crédit soit par mobile banking ou autres SFD partenaires », a confié la directrice générale du FAARF, Dr Dorcas Tiendrébéogo.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net