Il s’est articulé autour de trois communications à savoir : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes : cas du Burkina Faso ». Le second point est : « Femmes et digital dans le monde de l’art numérique ». La dernière communication portait sur « La protection des droits des femmes et des filles sur les réseaux sociaux : enjeux, défis et perspectives ». Les panélistes ont par la même occasion échangé avec les participants sur les différents sous thèmes du jour.

A la suite du panel, il a également été projeté le long métrage « Pingda ». Il traite des opportunités du numérique dans l’entrepreneuriat des femmes. Pingda, l’héroïne du film doit se battre pour sortir sa famille de la situation économique délétère dans laquelle elle se trouve. Son chemin est parsemé d’embûches, entre échec et harcèlement sexuel, elle a tout traversé.

La formation et la production de « PINGDA » a coûté 35 millions de FCFA (85,71 % pour le PNUD et 14,28 % pour le FDCT)

Heureusement, grâce aux réseaux sociaux, Pingda parvient à devenir autonome financièrement en tant que E-commerçante. Avec une dizaine de tisseuses, elle tient un atelier de stylisme. L’œuvre cinématographique est le fruit d’une formation initiée par le PNUD et le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) à l’endroit de 32 femmes dans le domaine de l’art numérique. Elles ont été formées pendant dix jours sur le montage post-production, la distribution, etc.

Elles ont également été formées sur le leadership. Les 32 amazones comme ont les a appelées, ont travaillé sur le film. Il faut noter qu’elles ont aussi mis sur pied un label appelé « Amazones production ».

Appuyer le Burkina Faso dans le processus de digitalisation

Il faut rappeler que la formation et la réalisation de « Pingda » s’inscrivent dans le cadre du développement des compétences digitales des jeunes et des femmes, notamment en matière d’entrepreneuriat et d’innovations digitales, à travers le projet « Transformation digitale inclusive ».

« Former 32 femmes dans le domaine de la cinématographie est très satisfaisant. Surtout que le PNUD et les autres programmes des nations unies vont vers la digitalisation. Nous essayons d’accompagner les gouvernements dans la digitalisation. Avoir 32 amazones qui vont éventuellement participer au prochain FESPACO est agréable », a signifié Elsie Laurence-Chounoune, la représentante résidente du PNUD au Burkina Faso.

Elsie Laurence-Chounoune a demandé à tous les partenaires au développement d’accompagner les amazones

Selon le ministre de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce sont de belles opportunités qui sont offertes à des femmes passionnées du cinéma à travers la formation. « L’initiative est en phase avec notre vision actuelle qui est de créer les conditions de l’émergence d’une véritable industrie de la cinématographie au Burkina Faso. A travers ce type d’initiative et de partenariat, nous allons arriver à créer les conditions pour que les femmes puissent apporter un plus dans le secteur de la culture, du cinéma et du développement », s’est-il exprimé.

Jean Emmanuel Ouédraogo a notifié qu’il y a du potentiel dans le domaine de la cinématographie au Burkina

Aminata Diallo a été l’une des bénéficiaires de la formation. Elle a remercié le PNUD pour l’accompagnement. Elle est actrice et s’essaie en tant que scénariste. « Je souhaite après cette formation écrire des films. Déjà, on m’aide à écrire un court-métrage que j’avais entamé depuis 2021. Désormais, j’ai un coach qui m’aide à écrire. Je remarque les failles de l’œuvre et également sa cohérence », a-t-elle confié.

Aminata Diallo espère réaliser ses projets grâce aux rudiments appris durant la formation

En rappel, le thème de la journée du 8 mars 2023 est : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes ».

SB
Lefaso.net