A quelques jours de la célébration du 7ème anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses Compagnons sur la route de Sapouy, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques peaufine sa stratégie de mobilisation pour commémorer le triste anniversaire. Ses premiers responsables ont rencontré la presse pour les entretenir sur les actions qu’ils vont mener.

Ansi, selon Me Halidou Ouédraogo, président du Collectif, le 13 décembre 2005 sera marqué à Ouagadougou par le port du deuil matérialisé par un brassard, un foulard ou tout autre fanion noir. Il y aura aussi un rassemblement pour un recueillement collectif avec dépôt de gerbes le 13 décembre 2005 à 7 heures au cimetière de Gounghin.

Ceci en hommage à Norbert Zongo et à ses compagnons, à l’élève Flavien Nébié et à « ces héros intrépides de la lutte pour la vérité et la justice ». Le Collectif annonce un rassemblement à la place de la Nation de ses militants et militantes pour une marche à travers la ville à 8 heures. Le retour à la place de la Nation est prévu à 9 heures et sera marqué par un meeting de commémoration. Dans les provinces, les dispositifs de la célébration seront plus légers.

Ce sera selon, Me Halidou Ouédraogo, le port du deuil matérialisé par un brassard, un rassemblement, un recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs dans les cimetières, en hommage à Norbert Zongo et à ses compagnons, à Flavien Nebié et à toutes les victimes de la violence en politique. Le Collectif prévoit organiser des marches, meetings dans les localités où les conditions le permettent.

Le pouvoir a-t-il eu raison du Collectif ?

Avant de donner ce programme, dans sa déclaration liminaire, le Collectif a dénoncé ce qu’il appelle « le système d’impunité entourant notamment les crimes politiques et économiques au Burkina Faso ».

Il axe la commémoration du 7ème anniversaire du drame de Sapouy sur 3 points : non au blocage du dossier Norbert Zongo et autre bilan de l’instruction du dossier par le juge Wenceslas ; non à la vie chère, à la misère morale et matérielle croissante, non à la confiscation progressive des libertés démocratiques, syndicales et politiques, des franchises scolaires et universitaires. Il a été fait un rappel de la lutte du Collectif depuis sa naissance à nos jours. Dans les échanges, les hommes de médias ont posé des questions relatives à la vie et à la lutte du Collectif.

Halidou Ouédraogo, reconnaît que « dans toute lutte, il y a des moments de reflux » mais il refuse d’affirmer que le pouvoir a eu raison de l’organisation qu’il dirige. Il dira que l’organisation de manifestations demande aussi des moyens financiers. Selon lui, il y a aussi le contexte de pauvreté, ce qu’il appelle « l’instrumentalisation de la population... ».

Sur le score du président sortant à la présidentielle, il dira en substance que cela représente moins de 2 millions de Burkinabè. Répondant à une question de journaliste, il a annoncé pour bientôt la tenue d’une assemblée générale du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques.

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)
Sidwaya