Venue soutenir et encourager la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) dans ses supplications au Seigneur, pour la paix au Burkina Faso, la délégation du gouvernement a invité les Burkinabè sans distinction de religion à persévérer dans la prière. Car pour elle, la victoire contre le terrorisme s’obtient d’abord dans le spirituel qui nécessite l’union des filles et des fils du pays pour crier d’une même voix au ”Dieu Tout Puissant”.

À l’entendre, la crise que traverse le pays est dû au fait que les Burkinabè se soient éloignés de Dieu. La solution pour lui, est donc que chacun retourne au créateur afin de restaurer sa relation avec lui. Car dit-il : Dieu n’a pas changé ! Il est le même qui a agi en faveur du Burkina Faso à l’époque où son existence était menacée, il est encore le même aujourd’hui face aux défis à relever pour la restauration de la paix.

La délégation du gouvernement en compagnie des autorités religieuses évangéliques

S’inspirant des messages d’exhortation livrés en ce jour aux fidèles, le ministre Zoungrana a rappelé qu’aucune bataille ne pouvait se gagner sans la grâce de Dieu. À ce sujet, l’un des ”oints de Dieu” disait « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; s’il ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain ». Un passage biblique extrait de l’ancien testament : Psaumes chapitre 127 verset 1.

L’harmonie, l’une des clés de la paix

« Nous avons été édifiés par la parole de Dieu ce matin et nous avons aussi vu les actes de prière qui sont des prières de victoire. Le message que nous avons reçu est celui de la résurrection de Christ. Et nous avons foi, par les prières proclamées aujourd’hui que le Burkina Faso sera également ressuscité », a déclaré Lazare Windlassida Zoungrana, ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire.

« Nous avons foi, par les prières proclamées aujourd’hui que le Burkina Faso sera également ressuscité », a affirmé Lazare Windlassida Zoungrana, ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire

L’une des clés de la paix est également selon le ministre, que l’homme soit d’abord en harmonie avec lui-même et ensuite avec son prochain. Il a, à cet effet, été on ne peut plus clair, en insistant sur le fait que la manifestation de la tolérance et de l’amour des uns envers les autres découlait de cette harmonie.

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Les sujets de prière à l’ordre du jour ont exclusivement porté sur la restauration de la paix au Burkina Faso. Par conséquent, l’intégralité du territoire du pays a été confiée entre les puissantes mains du Seigneur afin qu’il en soit le garant de sa sécurité.

Les fidèles chrétiens en prière pour la paix au Burkina Faso à l’église Bon Berger de Zogona

L’Église s’est aussi souvenue des victimes du terrorisme dans ses prières. Elle a demandé à ce que le Saint-Esprit console les cœurs meurtries et que leurs besoins soient pourvus. Les autorités également ont été consacrées à Dieu, dans les requêtes des fidèles afin qu’elles soient conduites par la sagesse divine lors des prises de décision de l’État.

L’impact de la résurrection de Christ

Le thème de la prédication du jour intitulé « Impact de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ sur l’humanité », a été développé par le pasteur Samuel Yaméogo, président de la FEME. L’orateur s’est appuyé sur les saintes écritures de l’évangile de Luc (chapitre 24, verset 1 à 12) pour montrer l’importance du sacrifice qu’a payé Jésus-Christ à la croix aux fins de sauver l’humanité.

Si le Seigneur Jésus n’était pas mort et ressuscité, le St-Esprit ne pouvait pas venir », a enseigné pasteur Samuel Yaméogo, président de la FEME

« La résurrection du Seigneur Jésus a permis que le Saint-Esprit soit donné. Puisqu’on a dit que l’Esprit n’avait pas été transmis parce que Christ n’avait pas été glorifié. Si le Seigneur Jésus n’était pas mort et ressuscité, le St-Esprit ne pouvait pas venir », a enseigné pasteur Samuel Yaméogo.

C’est à cause de cela que la résurrection du Seigneur Jésus a impacté le monde en ce qu’il y a eu un changement d’ordre dans l’univers a-t-il expliqué avant de préciser ce qui suit. « À partir de ce moment, Juif et non Juif peuvent désormais venir ensemble pour adorer dans le même lieu et former le Corps de Christ qui est l’Église ».

Tous ces actes qui ont marqué cette journée pascale ont été accompagnés par des cantiques d’adoration et de louange à la gloire de l’Éternel

Par la résurrection de Christ, les distinctions de nationalité et toutes autres formes de barrière ont été annulées par son sang. De sorte que les chrétiens forment dorénavant une même famille parce qu’ils sont “un en Christ”, a indiqué le prédicateur.

Le président de la FEME, s’est réjoui du fait que les autorités aient mis au centre de leurs actions le volet spirituel. Mais a toutefois relevé que personne ne gagnait véritablement dans une guerre. C’est pourquoi, il a souhaité que des concertations et des dialogues soient initiés en vue d’offrir une tribune à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont gardé rancune des évènements qui se sont succédé dans le pays, de pouvoir s’exprimer. Cela, pour que des solutions soient trouvées dans le but d’aboutir à une paix véritable.

Hamed NANEMA
Lefaso.net