Le dernier plan stratégique de renforcement de la transfusion sanguine du Centre national de transfusion sanguine est arrivé à échéance le 31 décembre 2020. Afin d’évaluer les résultats obtenus par ce plan, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a entrepris son évaluation grâce au soutien technique et financier de l’Union européenne à travers le Programme d’appui à la politique sectorielle de santé, phase 2 (PAPS2). C’est le rapport de cette évaluation qui fait l’objet d’échanges ce 25 mars 2022 par différents acteurs conviés par le Centre national de transfusion sanguine.

Une vue partielle des participants à l’atelier

De l’avis de la directrice générale du CNTS, Dr Alice Kiba/Koumaré, ce plan stratégique de renforcement de la transfusion sanguine a engrangé des résultats assez satisfaisants. Ainsi, de 2018 à maintenant, on note une nette progression dans la quantité de poches de sang collectés qui passent de 70 000 à 110 000 poches.

Dr Alice Kiba/Koumaré indique qu’à cause de l’insuffisance des ressources financières, le CNTS n’a pas atteint tous ces objectifs

A cela s’ajoute, l’ouverture de cinq dépôts préleveurs-distributeurs de produits sanguins en plus des quatre centres régionaux qui existent déjà. Cela porte à neuf, les structures opérationnelles du CNTS sur l’ensemble du territoire, bien que dans le plan stratégique, il était prévu d’émailler toutes les treize régions du pays. Une chose qui n’a pas été possible au regard de l’insuffisance des ressources financières. En effet, sur un besoin de 29 milliards de F CFA pour mettre en œuvre ce plan, le CNTS n’a reçu que 13 milliards de F CFA, selon le rapport d’évaluation.

« Il nous faut assez de ressources financières parce que les activités transfusionnelles ont un coût. C’est vrai, les donneurs donnent leur sang gratuitement, mais derrière il y a des coûts liés à la collecte, des coûts liés aux réactifs et des coûts liés au fonctionnement des différentes structures. Donc si nous n’avons pas pu atteindre nos objectifs, c’est lié à l’insuffisance des ressources financières. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons convié les partenaires techniques et financiers à l’atelier, parce que l’Etat seul ne peut pas satisfaire les besoins transfusionnels », a laissé entendre la directrice générale du CNTS.

Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé

Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Wilfrid Ouédraogo, a salué les efforts du CNTS. Il a souhaité qu’à l’issue de cet atelier, des suggestions pertinentes soient faites pour l’élaboration du futur plan stratégique pour un système transfusionnel résilient au profit des Burkinabè.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net