Le secteur privé constitue le moteur de l’économie burkinabè. Ce premier face à face entre les deux entités était plus que jamais nécessaire au regard de l’importance de ce secteur dans l’économie nationale. A cet effet, M. Tall a affirmé que « dans un contexte extrêmement particulier de notre pays, nous avons plus que jamais besoin du soutien de ce secteur. C’est dans cette optique que s’inscrit cette rencontre de prise de contact », a-t-il précisé. Du reste, dit-il, « nous sommes déjà conscients des difficultés qu’il traverse. Nous sommes conscients du rôle que l’Etat doit jouer en tant que régulateur ».

Abdoulaye Tall, ministre du développement industriel, du commerce de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises

Pour une bonne collaboration entre les deux partenaires, le ministre a promis de rencontrer chaque acteur dans son domaine d’intervention. « Nous reviendrons vers eux, secteur par secteur, pour qu’ensemble nous trouvions des solutions. L’objectif est de les aider à développer les activités dans un environnement sain mais en même temps c’est de protéger l’intérêt général ».

Mahamady Sanoh, 2e vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

Lors de cet entretien, sans détours, il a exhorté les acteurs privés à respecter les textes en vigueur pour le bien de tous les Burkinabè. « Vous savez, nous avons tous des droits et, en même temps, nous sommes soumis à des obligations. Nous sommes soumis aux textes. Les textes c’est la boussole pour tout le monde y compris l’État », leur a-t-il dit. A ce titre, il a fait savoir que les acteurs privés attendent d’eux l’honnêteté, l’intégrité et la probité dans les actions. « Au retour, nous attendons d’eux aussi le respect des lois en vigueur. Si une loi pose problème, ensemble nous allons la discuter. Mais ce n’est pas parce qu’une loi est problématique qu’on doit la violer », a déclaré M. le ministre.

Une vue des acteurs œuvrant dans le secteur privé

Le deuxième vice-président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso, Mahamady Sanoh, a pour sa part exprimé sa satisfaction au regard des premières réponses du ministre. « Ses réponses vont en droite ligne de nos attentes à savoir la consolidation d’une économie locale, la question de la préférence nationale », a laissé entendre M. Sanoh.

Toutefois, les acteurs du secteur privé ont formulé quelques propositions et recommandations qu’ils estiment nécessaires : consulter la Chambre de commerce avant de prendre toute décision la concernant. Ensuite, veiller à l’application des textes et enfin favoriser des locaux dans les marchés publics et dans les autres activités.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net