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Grand banditisme : Sawadogo Moussa, alias le terrible, et son acolyte Zoungrana Seydou dans les filets de la police de Yako

Publié le mercredi 30 novembre 2005 à 07h58min

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Le commissaire de police de Yako, Daniel Zoungrana et ses hommes ont encore frappé fort. Après avoir démantelé en juillet dernier, le réseau Ouédraogo Etienne pour assassinats et vols divers au secteur n°4 de Yako, ils viennent de mettre hors d’état de nuire deux autres malfrats opérant depuis 2 ans en duo et spécialisés dans le vol d’engins à 2 roues et dans les attaques à main armée.

Il s’agit des sieurs Sawadogo Moussa, alias le terrible, âgé de 23 ans et Zoungrana Seydou nés respectivement à Boussou dans le Zandoma et à Kombissiri dans le Bazèga. Ils ont été arrêtés pour association de malfaiteurs, vols divers, coups et blessures volontaires sur des citoyens. « Nous nous sommes connus, il y a 2 ans à Ouagadougou au secteur n°5 et on a décidé de mettre nos énergies, nos intelligences ensemble...

Nous avons choisi de nous essayer dans les attaques à main armée », explique tranquillement Sawadogo Moussa, le terrible. Il ajoute gentiment : « Notre stratégie est simple, nous choisissons un axe routier et à la tombée de la nuit, nous nous cachons dans les herbes et nous attendons.

Si quelqu’un est de passage et s’il a ce que nous cherchons notamment un engin (P50, Ninja, Yamaha...), nous l’attaquons à l’aide de gourdins et autres armes à notre possession. On n’opère pas deux fois sur le même axe routier pendant le même mois. On est très mobile.

De temps en temps, nous opérons dans des villages... ». Le duo Moussa Seydou dit avoir réussi plusieurs coups dans le Passoré, au Yatenga et précise qu’il chasse même jusqu’à Djibo.

Bouré de muscles et tout détendu, « Le terrible » signale que tout juste avant leur arrestation qu’ils ont volé la P50 d’une dame devant la cité de Ouahigouya qu’ils ont immédiatement revendue à 150 000 F et un vélo VTT à l’autogare de Yako. Ils reconnaissent être responsables de plusieurs vols et disent apprécier les P50 et les Yamaha parce qu’elles s’achètent bien.

Leur dernier forfait a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 novembre vers 21 h à quelques encablures du lycée provincial de Yako sur la route Yako - Tougan. Leur victime s’appelle Sinon Issa, un commerçant de céréales qui se rendait sur sa P50 dans son village, Golo situé à 2 km à l’Ouest de Yako. Conformément à leur stratégie, Moussa et Seydou l’attaquent, ils le blessent et récupèrent la moto. C’est avec un visage plein de sang et l’épaule droite déboîtée que le malheureux Issa est revenu en ville informer les gens. Comme une traînée de poudre, l’information envahit la ville.

Des jeunes gens se mobilisent, informent la police et organisent une chasse aux bandits dans la même nuit. C’est au petit matin du 12 novembre que les bandits ont été retrouvés à Cadré, un village du département de Yako situé à 8 km sur l’axe Yako - Koudougou qui étaient à la recherche d’essence. Le commissaire de police Daniel Zoungrana a salué la détermination de la population pour sa collaboration. Il demande que cela se poursuive afin de réussir le combat, la lutte engagée contre le grand banditisme dans la zone.

Bélibi Francis YARO
AIB/Yako

Sidwaya

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