L’orphelin a des centaines de mères et de pères, dit une expression populaire. Les membres de la section Ouaga de l’Amicale des femmes de Sitarail partagent cette assertion. Elles ont choisi la journée de ce lundi 7 mars 2022 pour apporter une affection particulière aux pensionnaires de la pouponnière Joscheba, à Ouagadougou. La délégation, conduite par la présidente Rosine Korsaga, est venue les bras chargés de présents. Le don était essentiellement composé de produits alimentaires et d’hygiène. Il s’agit, entre autres, de lait en poudre, des bidons d’huile, de détergents et de savon.

La directrice adjointe a loué l’initiative de l’amicale

Cette action de générosité en faveur des personnes vulnérables, devenue une tradition, s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme célébrée chaque 8 mars. « Nos collaboratrices de Bobo Dioulasso ont, l’année passée, fait un don à nos sœurs malheureusement détenues à la maison d’arrêt et de correction. Cette année, nous avons décidé d’apporter notre affection aux enfants qui sont loin de leurs parents et qui ont besoin d’affection des mères. Cest ce qui a motivé le don de ce jour », a précisé la présidente de la section Ouaga de l’amicale, Mme Korsaga.

Touchée par cette action vis-à-vis des pensionnaires, la directrice adjointe de la pouponnière Joscheba, Marceline Guigmdé, a dit sa joie et salué la grandeur du don. « Ce don va nous aider à faire vivre ces enfants innocents qui vivent dans notre orphelinat », a-t-elle indiqué.

Photo de famille

Fonctionnel depuis 1968, le centre accueille des enfants abandonnés et des orphelins. A ce jour, il enregistre 20 pensionnaires internes et environ 200 orphelins. Comme toute structure sociale, la pouponnière Joscheba fait face à des difficultés qui entravent son bon fonctionnement. La difficulté majeure relevée par la directrice adjointe se situe au niveau des enfants présentant un gros retard de développement. « Ils sont là et nous n’avons pas à qui les confier. On ne sait pas comment sera leur avenir ». Cette situation chagrine Mme Guigmdé. L’orphelinat est également confronté à des difficultés financières. « Le centre ne génère pas de l’argent. Ce sont les gens qui nous font vivre », confie la directrice adjointe. A ce propos, l’orphelinat bénéficie chaque année d’une subvention de l’État.

L’Amicale des femmes de Sitarail œuvre pour l’épanouissement de la femme dans son milieu socio-professionnel au Burkina et en Côte d’Ivoire. En termes de performance, grâce au soutien de la direction générale, elle a réalisé un paquet d’activités notamment dans le domaine de la santé, l’éducation et fait des dons dans le domaine humanitaire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net