Temps de carême : « Rien ne change dans la vie du chrétien si son cœur ne change pas », nous enseigne l’Abbé Narcisse Kiema
A partir du mercredi 2 mars 2022, les chrétiens catholiques entrent pleinement dans le temps de carême. Pour l’église, ce temps a une grande signification pour les fidèles. Pour comprendre ces moments de pénitence, Abbé Narcisse Kiema, prêtre du diocèse de Fada N’Gourma, a accepté de se confier à Lefaso.net. Actuel directeur diocésain des œuvres pontificales missionnaires de Fada N’Gourma, il est également le curé de la paroisse Saint Augustin de Bilanga. Il nous explique le sens du carême.
Lefaso.net : Qu’est-ce que le carême et depuis quand l’Eglise l’a instauré ?
Abbé Narcisse Kiema : Du mot latin « Quadragesima » qui veut dire quarantième, le carême est une période de quarante jours d’efforts spirituels de conversion et de rapprochement à Dieu en préparation à la fête de Pâques. Cela, en souvenir des quarante jours que le Christ passa au désert avant de commencer son ministère public. C’est un temps d’efforts dans le jeûne, le partage et la prière. Il a été institué au IVème siècle.
Quelle est la signification du mercredi des Cendres ?
Le mercredi des Cendres est le 1er jour par excellence du début du carême chrétien, marqué par la réception des cendres, symbole de notre finitude par rapport à l’éternité de Dieu que nous devons rechercher par la repentance.
Durant les quarante jours, qu’est-ce qui change dans la vie du chrétien ?
Rien ne change si son cœur ne change pas.
Que recommande l’Eglise pour mieux vivre ce temps ?
Comme efforts communautaires, l’Eglise nous demande de nous abstenir de viande et de boissons alcoolisées le mercredi des Cendres et les vendredis de carême. Et cela dure toute la journée. Cette abstinence ne s’arrête pas à 18h ou à 20h, elle va jusqu’au lendemain. Chacun peut avoir des efforts individuels de carême dans cet engagement quotidien de conversion. Les groupes, associations ou mouvements peuvent avoir aussi des efforts communautaires de carême. En tout état de cause, ces efforts doivent nous amener à une meilleure qualité de vie vis-à-vis de Dieu et de nos frères et sœurs.
Quel appel formulez-vous à l’endroit des chrétiens ?
Un appel à vraiment intérioriser le carême et à ne pas rester aux rituels, pour une conversion sincère et fructueuse. Et aussi un appel à profiter de ce temps de grâces pour améliorer notre relation avec Dieu et notre relation avec les autres.
Gérard BEOGO
Vos commentaires
1. Le 2 mars 2022 à 08:26, par LE FORGERON En réponse à : Temps de carême : « Rien ne change dans la vie du chrétien si son cœur ne change pas », nous enseigne l’Abbé Narcisse Kiema
Bonjour,
Abbé Narcisse, vous avez tout dit en une phrase.
"Rien ne change dans la vie du chrétien si son cœur ne change pas"
C’est le cœur de l’homme qui détermine sa vie et donc sa foi.
Malheureusement, l’homme préfère faire croire à la société qu’il est croyant avec un cœur sombre et rancunier que d’aimer son prochain avec des gestes justes et honnêtes.
Bonne journée.
2. Le 2 mars 2022 à 13:46, par KIÉMA En réponse à : Temps de carême : « Rien ne change dans la vie du chrétien si son cœur ne change pas », nous enseigne l’Abbé Narcisse Kiema
Monsieur vous avez tout resume : "rien ne change dans la vie du chrétien si son cœur ne change pas". C’est du coeur que la conversion de l’homme s’opère, c’est du coeur qu’il peut transformer son humanité en lui apportant la paix et l’amour pour le bien-être de tous. Fructueux temps de pénitence à tous.