Le changement climatique impacte les pays du bassin de la Volta qui sont confrontés régulièrement à des épisodes d’inondations et de sécheresses. Dans le but de trouver des solutions à ces catastrophes naturelles dues au changement climatique, l’Organisation météorologique mondiale en collaboration avec l’Autorité du bassin de la Volta et le Partenariat mondial pour l’eau en Afrique de l’Ouest mettent en œuvre le projet « Intégration de la gestion des inondations et de la sécheresse et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta (VFDM) ». Grâce à ce projet financé par le Fonds d’adaptation, chacun des six pays du bassin de la Volta disposera à terme de solutions et d’approches innovantes pour la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique comprenant des solutions dites « vertes ».

« L’approche solutions fondées sur la nature a huit critères et 28 indicateurs », Dibi Millogo, directeur exécutif adjoint de l’Autorité du bassin de la Volta

Pour ce faire, après des études d’évaluation des services que rendent les écosystèmes aux milieux environnementaux et humains, au système de prévision, d’alerte précoce et de gestion des inondations et des sécheresses, l’approche « solutions fondées sur la nature » a été adoptée pour soutenir les processus de prévision et de gestion des inondations et des sécheresses. Elle valorise les fonctions caractéristiques des écosystèmes.

Une vue des participants à l’atelier

Comme l’explique Ghislain Anselme Kaboré, conseiller technique représentant le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’assainissement, « Les solutions fondées sur la nature offrent des possibilités, des outils permettant de réaliser des objectifs de développement socialement, économiquement acceptable et respectueux de l’environnement. Elles visent surtout à protéger, restaurer et gérer de manière durable les écosystèmes naturels ou modifiés, pour relever directement les enjeux de société de manière efficace et adaptative tout en assurant le bien-être humain et des avantages pour la biodiversité ».

Ghislain Anselme Kaboré, représentant le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’assainissement

C’est pourquoi il affirme qu’adopter et appliquer les « solutions fondées sur la nature » revêt des enjeux stratégiques dans un contexte de changement climatique marqué par des phénomènes comme les inondations, les sécheresses, les vents violents, les vagues de chaleur, etc.

L’atelier qui s’est ouvert ce 8 février 2022 sera donc l’occasion de renforcer les capacités des acteurs de la portion nationale du bassin de la Volta au Burkina Faso sur l’approche « solutions fondées sur la nature » et sa prise en compte dans le développement de projets bancables pour l’adaptation au changement climatique.
L’approche « solutions fondées sur la nature » comporte huit critères et 28 indicateurs, a indiqué Dibi Millogo, directeur exécutif adjoint de l’Autorité du bassin de la Volta. A l’issue donc de l’atelier, les participants devraient être capables d’élaborer des projets qui respectent ces huit critères et 28 indicateurs.

Photo de famille

Au cours de l’atelier, les participants identifieront et approfondiront des idées de projets de renforcement de la résilience et de l’adaptation au changement climatique répondant aux critères d’évaluation des « solutions fondées sur la nature » dans la portion nationale du bassin de la Volta. Ces projets seront par la suite soumis aux différents fonds intervenant dans le domaine de l’environnement.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net