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Changements climatiques : Les initiateurs du projet AMMA-2050 dévoilent les résultats de leurs recherches

Publié le mercredi 8 décembre 2021 à 18h30min

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Changements climatiques : Les initiateurs du projet AMMA-2050 dévoilent les résultats de leurs recherches

Un atelier de partage des résultats du projet Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine à l’horizon 2050 (AMMA-2050), a eu lieu le mercredi 1er décembre 2021, à Ziniaré, dans la région du Plateau-central au Burkina Faso.

Le projet AMMA-2050 a été initié en 2013-2014 par un consortium de 15 partenaires du Nord et du Sud parmi lesquels l’institut 2iE. Il avait pour objectif de mieux comprendre l’incidence qu’aura le changement climatique sur la mousson africaine au cours des décennies à venir, afin d’aider les sociétés ouest-africaines à mieux se préparer et à s’adapter.

Dans le cadre du projet, une étude pilote sur les inondations urbaines a été menée au Burkina Faso, et coordonnée par l‘institut 2iE. Cette étude avait pour but essentiellement d’éclaircir le plan d’expansion de la ville de Ouagadougou, notamment « l’espace Grand Ouaga », sur la gestion des risques d’inondation en milieu urbain dans un contexte de climat en évolution.

Photo de famille

Le présent atelier vise selon les organisateurs, à partager avec les décideurs les outils d’aide à la décision élaborés dans le cadre du projet qui sont entre autres les pluies de projet, les cartes d’inondation, les connaissances actuelles et futures des changements climatiques en Afrique de l’Ouest, les cartes de vulnérabilité aux inondations.

« Ce matin il est question d’un atelier de partage des résultats de recherche du projet AMMA-2050. L’idée est que nous avons fait des travaux de recherche dans ce domaine pendant un peu plus de quatre ans (2015-2019), pour l’analyse de la mousson africaine mais surtout pour mettre en place des outils pour aider les décideurs, les services techniques, les bureaux d’études, etc. à intégrer les risques climatiques dans les décisions qu’ils auront à prendre. Dans ce cadre, le projet a été déroulé ici dans ce qu’on appelle l’espace « Grand Ouaga », qui concerne la commune de Ouagadougou, et les sept communes rurales environnantes. Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est l’ensemble des produits qui ont été développés dans le projet que nous partageons avec toutes les parties prenantes impliquées dans la planification des aménagements urbains », a confié le directeur général de 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw.

Pr El Hadji Bamba DIAW, DG de 2EI

Pr Diaw affirme qu’au sortir de cet atelier, il souhaite que les participants puissent s’approprier les résultats obtenus à l’issue du projet et les intègrent dans leurs décisions que ce soit dans le processus d’élaboration des schémas urbains d’aménagement et de planification ou dans les études hydrauliques et hydrologiques.
Pour le coordinateur du projet, Pr Harouna Karambiri, les résultats majeurs à retenir à la fin de ce projet qui a duré plus de quatre ans, c’est essentiellement le fait qu’ils aient pu mettre en place une base de connaissance sur les inondations au Burkina Faso et développer des outils d’aide à la décision qui intègrent les risques climatiques à moyen terme.

Pr Harouna KARAMBIRI, coordinateur du projet

« Je pense qu’il était important de savoir dans le passé, comment les inondations se sont produites et quelles sont les conditions qui ont prévalues à la survenue de ces extrêmes hydrologiques qu’il s’agisse des conditions climatiques, ou des facteurs socio-économiques. Et cette base nous éclaire sur l’évolution des inondations aujourd’hui et montre clairement un lien fort entre ces inondations et les phénomènes climatiques extrêmes notamment les fortes pluies ou pluies diluviennes », a-t-il martelé.

Pour le 2e adjoint au maire de la commune de Pabré, Anatole Désiré Douamba, le projet AMMA-2050 a toute sa raison d’être car il permettra aux responsables des collectivités territoriales de savoir à l’avance les risques qu’ils encourent concernant les éventuels cas d’inondations.

Anatole Désiré DOUAMBA, 2e adjoint au Maire de la commune de Pabré

« Je pense que cet atelier est très important pour nous, les collectivités territoriales car cela nous permettra de cerner les endroits où il y a de grands risques d’inondations ou des faibles pour nous permettre de planifier les investissements futurs car si nous savons à temps quelle zone présente des risques d’inondations, nous pouvons prévenir les dangers probants », a-t-il confié.

Le projet AMMA-2050 a été financé par le gouvernement britannique à travers le Département britannique pour le développement international (DFID) et Natural environment research council (NERC) pour une a période de quatre ans (2015-2019), à hauteur de 3, 073 ! milliards de FCFA.

Patricia Coulibaly
Lefaso.net

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