Ce dialogue, initié dans la "cité du cavalier rouge" avec l’appui financier de l’Union européenne, s’inscrit dans le cadre du "Projet jeunesse engagée et responsable pour une participation effective au Burkina Faso" (JERP). Le projet vise à renforcer la participation citoyenne des jeunes et à reconstruire la confiance entre jeunes et gouvernants, selon le chef de délégation de TDHI Noël Luli. Pour lui, le Burkina est à majorité jeune mais la participation de cette frange de la population n’est pas très apparente dans les projets de développement. C’est pourquoi, dit-il, nous avons initié ce cadre workshop de dialogue pour outiller les jeunes mais aussi les élus locaux sur les mécanismes de la gouvernance.

« La faible participation de la frange jeune dans la conduite des politiques publiques, le climat de méfiance entre la jeunesse et les gouvernants, le désintérêt d’une partie de la jeunesse vis-à-vis de la gestion de la chose publique » sont, entre autres, les insuffisances liées à l’implication de la jeunesse en matière de gouvernance, a-t-il soutenu. A l’entendre, l’organisation de ce cadre d’échanges va permettre d’encourager la jeunesse à participer activement à la gouvernance citoyenne.

Le chef de délégation de TDHI, Noël Luli a invité les participants à plus d’engagement dans les échanges

Le directeur du cabinet du maire de Koudougou, Yacouba Ouédraogo, a renchéri : « pour un développement inclusif et participatif, les collectivités doivent prendre en compte les priorités des jeunes ». Dans sa communication sur « La participation citoyenne des jeunes au processus de décision au niveau local », il a rappelé que le manque de formation est une entrave qui ne permet pas aux jeunes de participer au développement.

Après avoir salué la qualité des échanges, Benjamin Kafando, le secrétaire général de la mairie de Koudougou, par ailleurs représentant du maire, a salué le choix porté sur Koudougou. « Durant les 48 heures, nous attendons que les participants apportent de nouvelles propositions dans ce cadre fédérateur afin d’atteindre les objectifs du dialogue », a-t-il indiqué.

Le directeur du cabinet du maire, Yacouba Ouédraogo, a rappelé que la prise en compte de la jeunesse dans les sphères de décisions est une nécessité pour un développement meilleur

En termes d’objectifs, les participants comptent établir un dialogue structuré entre les jeunes et les élus locaux de la commune de Koudougou ; produire une charte locale contenant les principes et les modalités visant la participation de la jeunesse aux processus de décision au niveau local et disposer d’un outil pertinent de mobilisation des ressources pour une participation citoyenne des jeunes dans la gouvernance.

Cadre de dialogue apprécié

Pour les bénéficiaires, cette activité est une « bonne » opportunité à saisir dans la mesure où elle aborde les questions de gouvernance. Salifou Kiemdé, conseiller municipal à la mairie de Koudougou, a indiqué que le workshop vient à point nommé. « Nous remercions la fondation Terre des hommes Italie pour avoir organisé cette activité », a-t-il laissé entendre. Cela va permettre, poursuit-il, à nous les élus locaux d’échanger directement avec les jeunes afin de prendre leurs préoccupations.

« Je remercie la fondation Terre des hommes Italie pour avoir choisi la ville de Koudougou », Benjamin Kafando, secrétaire général de la mairie de Koudougou

Même satisfaction affichée par Abdoul Aziz Konaté, porte-parole des jeunes. « Je pense que ce genre d’initiatives est une occasion qui va permettre d’interpeller les autorités sur la prise en compte de la jeunesse dans les sphères de décision », a-t-il confié.

A l’issue de ces deux jours de dialogue, les participants devront élaborer une charte locale pour la commune de Koudougou, afin d’impliquer davantage la jeunesse dans les projets de développement. Le projet concerne les arrondissements n°3, 6 et 12 de la commune de Ouagadougou, mais aussi les communes de Manga et Gogo en plus de Koudougou.

« Ce cadre de dialogue est une opportunité à saisir », Kiemdé Salifou, conseiller municipal

Les conseillers municipaux, appelés points focaux JERP, les représentants des pairs éducateurs, les représentants du conseil provincial de la jeunesse, les cadres administratifs sont, entre autres, les acteurs qui mèneront cette réflexion de 48 heures.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net