LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina Faso : Le projet ARJEP pour booster l’efficacité des politiques et programmes d’emploi et formation professionnelle

Publié le mardi 24 août 2021 à 16h24min

PARTAGER :                          
Burkina Faso : Le projet ARJEP pour booster l’efficacité des politiques et programmes d’emploi et formation professionnelle

Le Bureau international du travail (BIT) veut aider les pays à mettre en œuvre des politiques et programmes d’emploi et formation efficaces. Ce, à travers la mise en œuvre d’un projet d’accompagnement et de renforcement des capacités des pays. C’est dans cette optique qu’il est organisé à Ouagadougou, un atelier national consultatif les 24 et 25 août 2021 pour faire l’état des lieux des politiques et programmes afin de disposer des données sur le marché du travail et recueillir les attentes des parties prenantes.

A cet atelier national consultatif, sont représentés les différents acteurs qui œuvrent dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle. Il s’agit des partenaires sociaux, des organisations de la société civile ainsi que du patronat. Deux jours durant, ces différents acteurs vont capitaliser les différentes initiatives entrant dans le cadre de la formation professionnelle et de l’emploi surtout au profit de la jeunesse, et procéder au diagnostic des difficultés qui entravent la conception de politiques efficaces.

Selon le ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Salifo Tiemtoré, les données sur les politiques et programmes sur l’emploi se font rares parce que beaucoup d’acteurs agissent sur la création d’emplois et la formation professionnelle mais il n’existe pas de synergie d’action ni de capitalisation centralisées des différentes initiatives. D’où l’importance de la présente rencontre.

Salifo Tiemtoré, ministre en charge de la Jeunesse

Devant servir de cadre pour co-construire le projet « Accompagner et renforcer les capacités des pays pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques publiques emploi-formation des jeunes (ARJEP) », cet atelier va permettre, de l’avis de Gilles Chausse, directeur de l’Agence française de développement (partenaire financier), de concevoir des politiques et programmes qui prennent en compte le contexte et les besoins du pays. « Il faut jeter un regard assez critique des politiques publiques qui sont conduites partout dans le monde en matière d’emploi et de jeunesse…

Elles doivent partir des réalités du pays et c’est bien le sens de ce séminaire qui va, à travers le projet, pouvoir réaliser des enquêtes nationales pour comprendre les volontés et demandes exprimées par la jeunesse et les autres acteurs du marché de l’emploi que sont les employeurs », a-t-il expliqué.

Gilles Chausse, directeur de l’Agence française de développement au Burkina Faso

Renforcer les capacités pour des politiques et programmes plus efficaces

Le projet ARPEJ est mis en œuvre dans cinq pays que sont le Burkina Faso, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Maroc, dans le but de renforcer les capacités des différents acteurs du secteur public et privé, pour que les politiques et programmes qui visent à booster l’employabilité des jeunes, soient mieux gérés et plus efficaces.
Pour le coordonnateur du projet, Naceur Chraiti, l’atelier national va permettre de s’intéresser aux besoins d’amélioration en matière de capacités spécifiques au Burkina Faso.

« Ça pourrait couvrir à la fois l’aspect stratégique, c’est-à-dire comment les politiques et programmes sont conçus, y a-t-il besoin d’améliorer des choses dans le processus de conception ; les questions d’ordre règlementaire ou juridique ; la gouvernance globale et le pilotage des projets ; la collecte, l’exploitation et l’analyse des données dans le processus décisionnel pour voir les acquis et les points à améliorer », précise-t-il. Cela devrait permettre d’aboutir à un bon diagnostic et une bonne identification des priorités ainsi qu’un bon plan d’action pour supporter les acteurs à relever les défis de l’emploi des jeunes.

Naceur Chraiti, coordonnateur du projet ARPEJ

A en croire le ministre Salifo Tiemtoré, la mise en œuvre de ce projet va renforcer les capacités des acteurs nationaux pour ce qui est de la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de l’ensemble des projets et programmes en lien avec la formation professionnelle et l’emploi, ainsi que la capitalisation des résultats des programmes et projets mis en œuvre afin d’avoir des données probantes sur le taux de chômage.

« Plusieurs projets et programmes sont implémentés mais dont les résultats ne sont pas capitalisés et pris en compte. Ce qui fait que lorsque vous n’avez pas des éléments de départ, des indicateurs de démarrage, vous ne savez pas à quel niveau de chômage nous sommes dans tel ou tel domaine, dans quels domaines il y a des niches d’emplois à exploiter, parce que les choses sont faites de façon disparate et donc nous empêche d’avoir un réel cadrage de l’ensemble des politiques que nous voulons mettre en œuvre », a dit le ministre Tiemtoré.

La phase conceptuelle du projet s’étend sur 15 mois. Elle va permettre aux différents acteurs de co-construire en fonction des besoins, des priorités et du contexte les outils qui vont aider à mieux identifier les bonnes pistes d’amélioration. Quant à la mise en œuvre à proprement dite, elle va consister en la création d’une plateforme dénommée "Job facilities" qui va aider, à travers des plans d’action spécifiques à chaque pays, à accompagner les acteurs selon les besoins spécifiques.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique