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Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

Publié le mercredi 18 août 2021 à 23h20min

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Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

Depuis l’avènement des indépendances, et ce, jusqu’à un passé assez récent, les études à l’étranger ont été une alternative conjoncturelle face au déficit d’établissements et de filières de formation adéquats pour le développement et le renforcement du capital humain et économique de notre pays.

Ainsi, durant des dizaines d’années, de nombreux nouveaux bacheliers et nouvelles bachelières, des étudiant.e.s et même des élèves ont été envoyés à l’étranger dans le but de poursuivre ou de compléter leur parcours universitaire. Les pays de prédilection, selon les différents régimes politiques qui se sont succédé, étaient soit les pays européens, soit ceux de l’Amérique latine.

Cette stratégie politique a permis de former de nombreux cadres de l’administration burkinabè, qui, une fois de retour au pays, ont occupé, sans trop de difficultés, et quelquefois même sans avoir terminé leur formation, de hauts postes de responsabilité, tant dans le public que dans le privé. Ainsi, globalement, les diplômés de l’étranger avaient un niveau de vie plus élevé que celui de leurs promotionnaires restés sur place au pays.

Cette situation a contribué à forger le sentiment que les études à l’étranger répondaient mieux aux exigences d’employabilité et facilitaient l’entrée sur le marché du travail. Associés à de la connaissance, de la compétence et de l’excellence, les diplômes obtenus à l’étranger, surtout dans les universités européennes et nord-américaines, sont valorisés et même brandis par certains détenteurs comme des trophées. La culture des études à l’étranger est ainsi ancrée dans le subconscient de nombre de Burkinabè.

Conséquemment, chaque année, après la publication des résultats du baccalauréat, nous assistons, au Centre national de l’Information, de l’Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB), à une affluence de nouveaux bacheliers et de nouvelles bachelières et de leurs parent.e.s avec une question centrale et commune : quelles sont les opportunités de bourses pour aller à l’étranger ?

Ceux et celles qui ont eu de très bonnes et bonnes mentions trouvent que c’est leur plein droit que l’État les envoie à l’extérieur. Plusieurs d’entre eux fustigent d’ailleurs l’État de leur offrir des bourses pour la sous-région et non pour l’Europe, le Canada ou les États-Unis.

Nombre de ceux et celles qui obtiennent ou non la bourse pour études au Burkina Faso mettent la pression sur les parent.e.s qui n’hésitent pas à s’endetter pour satisfaire leur désir d’étudier à l’étranger.

Mais, il faut dire que l’école burkinabè est dynamique et a évolué positivement !

Les autorités, dans une vision révolutionnaire et anticipatrice de l’enseignement supérieur, ont entrepris des réformes structurelles en vue de garantir des offres de formations de qualité pour tous et sur tout le territoire national. Ainsi, depuis 2019, nous dénombrons huit (8) universités publiques et sept (7) Centres Universitaires répartis sur l’ensemble du pays. Ce sont pour les universités : l’université Joseph KI-ZERBO, l’université Thomas SANKARA et l’université virtuelle du Burkina à Ouagadougou, l’université Nazi BONI à Bobo-Dioulasso, l’université Norbert ZONGO à Koudougou, l’université de Ouahigouya, l’université de Fada N’Gourma et l’université de Dédougou. Les centres universitaires sont à Gaoua, à Dori, à Tenkodogo, à Banfora, à Kaya, à Manga et à Ziniaré. C’est dire que toutes les régions administratives de notre pays abritent soit une Université pleine, soit un Centre Universitaire. En outre, les filières de plus en plus professionnelles et diversifiées sont pensées et adaptées aux besoins du développement national.

Par ailleurs, un suivi de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur (DGESup) sur les enseignements et les diplômes, aussi bien dans le public que dans le privé, a enclenché un processus d’harmonisation des curricula et un assainissement au niveau des Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES). En effet, sous le leadership du Pr Alkassoum Maiga, le ministère en charge de l’enseignement supérieur est regardant sur la qualité des offres de formation et il y a de très bonnes écoles au Burkina Faso. Les technologies et les innovations pédagogiques permettent, aujourd’hui, de bien se former au Burkina Faso.

Je voudrais faire observer qu’envoyer systématiquement nos meilleurs élèves et étudiant.e.s à l’étranger nous est préjudiciable. C’est booster la qualité de l’enseignement des autres au détriment de la nôtre ! Sans oublier la fuite des cerveaux. L’observation montre qu’une grande partie de l’élite formée à l’étranger ne revient pas pour apporter sa partition dans la construction du pays.

Également, il convient d’ajouter que si l’aventure étrangère a une plus-value, notamment une ouverture d’esprit, elle peut se faire à plusieurs étapes du parcours scolaire et universitaire : après la licence, après le master et même après le doctorat pour des spécialisations et des formations de pointe non disponibles au Burkina Faso. Alors pourquoi se mettre dans des situations difficiles où l’on décrète dès l’obtention du BAC que l’on ne reste pas au Burkina, que c’est l’étranger ou rien ?

Il ne faudrait pas également perdre de vue que plusieurs de ceux et celles qui quittent le pays très jeunes n’arrivent pas à s’adapter dans le pays d’accueil, ce qui occasionne parfois des conséquences psychologiques désastreuses. Il est donc temps de valoriser nos diplômes nationaux !

Dre Lydia ROUAMBA
Directrice Générale du CIOSPB

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Vos commentaires

  • Le 18 août 2021 à 15:37, par Yirmegna En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Dr Roamba ! Je valide ce que vous dites ici. Il faudrait multiplier ces genres de messages dans les radios et commencer cette campagne d’information très tôt dans nos écoles.

    On connait des gens qui par leur position en son temps ont envoyé leurs enfants à l’étranger mais les conséquences sont désastreuses. Il y a de bonnes écoles au pays et dans la sous-region. Des universités de references au pays, au Kenya etc.

    Des parents s’endettent aussi et des pères de famille n’arrivent plus à subvenir à leur besoin car les enfants en Europe ou aux Amériques demandent des soutiens exhorbitants.

    Nos enfants doivent prendre conscience que "c’est l’enfant intelligent qui achète les galettes de sa maman" comme le disait Feu Sankara. En restant au pays nous renforcons notre système et plus tard après la licence, master on peut aller se former.

    • Le 19 août 2021 à 08:11, par Zongo En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

      Dre ROUAMBA c’est ça même on avait la pensée depuis fort longtemps poursuit s’acharner a envoyer coût que coût les étudiants a l’étranger des l’obtention du BAC ? De un ils sont très jeunes pour l’insertion a l’extérieur de deux cela coûte très cher aux parents parce qu’ils ont au minimum 5 ans de scolarité a payer sans oublier les frais de séjours. Et comme vous le dites ci bien l’enseignement supérieur a évolue tant au niveau du public que du privé. Ce qui nous a même amené a créer une Université privée a Ouaga avec des équipements de dernière génération nous avons dépensé des centaines de millions pour acquérir ces équipements ainsi que les infrastructures afin d’assurer assurer une formation de qualité sur place ici au Burkina. Donc les nouveaux Bacheliers peuvent acquérir cette formation de qualité sur place et aller après a l’extérieur sils le désirent. Ils auront gagné en maturité et ils auront économisé au moins 3 ans

    • Le 19 août 2021 à 11:19, par Fauguet Jean-Luc En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

      Chère Madame Rouamba
      Oui le Faso change et la qualité augmente. Des partenariats entre des équipes de chercheurs Burkinabés et Européens, du développement mutuel entre des équipes universitaires Européennes et Burkinabès, avec des financements Européens procurés par les programmes Erasmus+ et H2020 ; tout cela permettra d’accroître encore la qualité et le dynamisme des universités publiques du Faso.
      Tout mon soutien
      Jean-Luc Fauguet

  • Le 18 août 2021 à 16:32, par shalom En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Très belle réflexion Dre ROUAMBA. Cependant, je comprends la frénésie des nouveaux bacheliers-eres et leurs parents pour les études à l’étranger. C’est moins la qualité de notre système éducatif qui est en cause que le fonctionnement de celui-ci. Si vous prenez le fonctionnement du système LMD dans nos universités et centres universitaires publics, il y effectivement des raisons de vouloir se former à l’étranger où vous n’avez pas besoin de passer 4 à 5 ans pour obtenir une licence. C’est l’une des faiblesses de notre système actuel.

  • Le 18 août 2021 à 17:02, par ali baba En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Merci Dre Lydie Rouamba, vous avez parfaitement raison et votre ecrit a tout son sens. En anglais, on parle de cost effectiness( rapport cout -avantage) et la formation au niveau locqle est nettement plus avantageuse.
    Notre systeme est bien et je suis d’accord avec vous que seule la specialisation ou les filieres non existantes peuvent justifier une sortie hors du pays pour les etudes.
    Les africains doivent comprendre que s’ils mettent les memes moyens au profits de nos universites on ameliorera nos performances academiques. Payer 50 000 USD par an pour un enfant pour une 1ere annee au canada ou USA, c’est du gachis pour nos economies.
    D’ailleurs on constate des rates ou des echecs cuisants car les enfants partent trop jeunes a l’etranger et ne supportent pas le nouveau contexte.

    merci Dre pour le service que vous rendez aux parents ! Gracias

  • Le 18 août 2021 à 17:12, par LUI En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Je suis d’accord avec vous,seulement nous burkinabè pouvons améliorer notre système d’enseignement.Quand je dis nous,bien sur l’état en 1er lieu mais aussi les parents également.Il faut qu’on se départisse de certaines considérations qui consiste à dire que l’école doit être gratuite par conséquence il faut tous laisser toute la charge à l’état.Dans nos contextes gratuité ne rime toujours pas avec qualité.Il faut être réaliste,réaliste car tous les parents ne pourront pas envoyer leurs enfants à l’étranger ou dans des universités privés du burkina.Réaliste également pour comprendre que 15000f même dans certaines écoles primaires vous aurez à débourser plus.Réaliste enfin pour accepter qu’ensemble nous pouvons bâtir des universités proches des autres en rehaussant la contributions des parents au fonctionnement.C’est en cela que les enfants des nantis cesseront de courir derrière les bourses étrangères,c’est aussi à ce prix que l’enfant de GOAMA pourra lui aussi dans des conditions acceptables mener ses études dans ce pays.C’est notre solidarité qui nous sortira de ce bourbier et non dans des débats idéologiques avec des anti conformistes.

  • Le 18 août 2021 à 17:26, par PG En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Euh... Sérieux ? L’école burkinabè est dynamique et a évolué positivement ? Et personne ne nous le dit ?
    Plus sérieusement, il y a de grosses difficultés dans notre systèmes qui contraignent les parents à vouloir envoyer leurs enfants à l’étranger. Déjà on ne sait pas quand commence l’année et quand elle se termine. En outre, on ne peut pas dire que nos universités soient vraiment à jour par rapport aux nouvelles technologies.
    Alors, si nos universités sont attractives, nos étudiants resteront. Si non, les sermons sont inutiles, ils chercheront à s’expatrier.

  • Le 18 août 2021 à 18:18, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Revoyez la visite des excellents à Kossyam avec Tonton Rock. Ils sont dans la majorité issus d’écoles privilégiées, non seulement pour le cadre de travail mais également le poids de le poids du porte-feuilles. Lorsqu’on va donner les bourses c’est au regard des moyennes obtenues : ce sont eux ! Le plus souvent quand ils vont à l’extérieur, ils ne reviennent plus que pour rendre visite aux parents. Ils mettent leur génie au service du pays étranger. Cela constituent une perte pour le pays. l’exportation de nos jeunes cerveaux finit par être une perte de cerveaux. L’enfant de Gwama qui n’a pas accès à ces écoles privilégiées reste passable, il réussit passablement s’il a de la chance, et il exerce passable un métier. C’est la loi du passable reste, l’excellent s’en va.

  • Le 18 août 2021 à 18:38, par warzat En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Chère sœur, il est indéniable qu’un effort est fait depuis que le ministre actuel est le premier responsable de ce ministère. Ce succès est du au fait qu’il est du sérail et a fait un bon choix de ses collaborateurs.Il ne s’est pas laissé griser par le poste, il me semble une personne qui veut être jugé au résultat et des collaboratrices comme vous l’aident dans ce sens. Par ailleurs, respectueux et véridique, sa porte n’est pas fermée aux têtes bien pleines de nos campus. Cependant l’homme est 9, il n’est pas 10. Alors pourquoi les études à l’extérieur ?
    - les voyages forment la jeunesse ;
    - chez nous, il y a des grèves intempestives, insuffisamment injustifiées et conséquemment des chevauchements d’années universitaires ;
    - chez nous et selon un enseignant du campus, ce sont les étudiants qui fixent les dates des contrôles conséquemment les retards et le chevauchement ...again ;
    - dans certaines filières, il est fait appel à des vacataires, compétents dans leur domaine, travaillant dans des structures où, ils ont une bonne paie et ils dégagent du temps pour leur intervention. Du reste, les responsables négocient pour qu’ils les aident dans la formation et ils le font par patriotisme. Mais, le choix des dates d’intervention est fonction du temps que lui autorise son emploi premier. Il y a incompréhension à ce niveau, car l’administration du campus et certains enseignants fonctionnaires ne veulent pas une quelconque modification de la date et des heures de leurs cours......des retards encore. Autrement la formation universitaire est excellente et est appréciée au delà de nos frontières. Bon courage !!!

  • Le 18 août 2021 à 19:26, par Hamon En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Très bien dit Madame. Vous avez par exemple le cas de la jeune fille sénégalaise très intelligente qui a fini par fuguer et d’aller dans les dédales. On rencontre beaucoup d’étudiants africains dépaysés qui deviennent des équilibrés mentaux en France. Certains même se jettent sur les rames de métro pour se suicider.
    Mais pour dire la vérité, pour les branches techniques, génie électricité, électronique, biomédical, notre pays est sous équipé pour leur formation de qualité. Par conséquent il faut un bon dosage des orientations pour les formations à l’étranger et celles à effectuer sur place.

  • Le 18 août 2021 à 21:14, par Iso En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Madame la Dr du CIOSPB avance des éléments très importants

    Néanmoins, il ne faudrait pas s’en arrêter là. Il faut tout dire.
    Sur la supposée "fuite des cerveaux
    Les boursiers ne demandent qu’à rentrer et ce depuis des années l’Etat fait la sourde oreille. Certains de nos ambassades ont clairement fait savoir qu’encourager le retour de ces derniers ne fait pas partie de la priorité de l’Etat. Il faut croire que l’Etat n’a pas besoin de ces cerveaux. Drôle de parler de fuite de cerveaux dans ce cas.
    Bref, entre rester à l’étranger et travailler et rentrer pour chômer ; quel choix feriez vous ? Je rappelle au passage que tout le monde ne peut entreprendre donc n’allez pas dans ce sens. Je dis chômer parce que le privé burkinabè ne peut absorber ces derniers s’ils rentrent.
    Mieux encore, avons-nous fini avec ceux qui sont au pays ? Sont t’ils déjà intégrés sur le marché du travail ? Les besoins du pays public/privé ne sont-ils pas satisfaits par les étudiants diplômés des universités nationales ? Y’a t-il un manque de main d’œuvre et compétences au pays ? Alors qu’on rappelle les bénéficiaires des bourses qui travaillent à l’étranger et ils rentreront. Je rappelle que beaucoup rentrent de leur plein gré mais retournent très vite à l’étranger, parce qu’ils sont plus utiles à leurs familles/ communautés et par ricochet au pays en restant à l’étranger. Donc arrêtons de chanter fuite des cerveaux. Il faut reconnaitre que quelque part on désengorge le pays de diplômés qui peinent à trouver des emplois décents.

    De l’octroi même des bourses
    Pourquoi faudrait-il arrêter d’envoyer les étudiants à l’étrangers ? N’avons nous pas assez d’étudiants inscrits dans les universités nationales ? Les diplômés de ces universités ne sont t’ils pas assez pour couvrir les besoins du pays ?
    Je suis d’accord avec les commentaires qui fustigent le coût pour former un étudiant à l’étranger. Mais ceci n’est que la conséquence. La source du problème c’est le manque de formation up to date, de formation pointue et je dirai même de formation adaptée à nos besoins nationaux. Les bourses sont octroyées parce que quelque part l’Etat trouve en cela un bon moyen pour disposer des compétences dont elle a besoin.

    Ce qu’il faut faire ? Des pistes ? Revoir la formation, calquer la formation sur celles des écoles étrangères qui accueillent nos boursiers s’il le faut. Puis à coté, développer le privé car c’est lui qui peut employer le plus (besoin de compétences étrangères pour le faire ? ; suffit de rappeler ces étudiants diplômés).
    Donc les structures concernées, le CIOSPB inclus doivent arrêter avec les déclarations et agir. Le Ministère de l’Industrie et du Commerce l’a vite compris en mettant en place un mécanisme au profit de diaspora et leur permettant d’investir/d’entreprendre ; et les résultats sont là.
    Bien à tous.

  • Le 18 août 2021 à 21:31, par Le jeune En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Madame le docteur, j’espère que vous avez au moins un enfant dans « zogona » sinon cette assertion << Mais, il faut dire que l’école burkinabè est dynamique et a évolué positivement !>> est à revoir.
    A vous les frères, partez vous chercher. Si vous y trouver mieux rester y. N’écoutez pas ces plinsantins qui font fi des réalités des universités publiques du Faso. Ceci est le conseil d’un devancier qui après sa licence s’est cherché. Aujourd’hui gloire à Dieu sa va très bien chez moi dans mon pays d’accueil, que chaque vacances je reviens voir la famille comme c’est le cas présentement😊. La licence de zogona est affichée dans mon salon comme décoratif 😂. Lol
    J’ai une question pour madame le docteur : que pensez-vous des filières scientifiques (svt et SEA) de l’université JKZ ? Que deviennent ces filières très importants pour le développement d’une nation qui se veut responsable ?

  • Le 18 août 2021 à 21:32, par Don Carlos En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    comment expliquez vous Madame que ceux qui ont à charge la gestion de notre système éducatif ont tous leurs enfants inscrits dans des universités étrangères ? Ou bien je me trompe ?

  • Le 18 août 2021 à 23:07, par Hyacinthe Ouedraogo En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Mes respects.
    Il faut reconnaitre que les system éducatif est excellente avec le peut de moyen qui est mis à sa disposition.
    Si seulement les autorités, tant soi peu arrêtaient les detournments de fond public et essayaient de reinvestir le peu de richesse dont ils déposent dans des banques à l’étranger rien que pour permettre à ses pays étranger de financer leur system éducatif, leur étudients et leur économie ; notre system éducatif serai le meilleur du monde avec la participation de tous.
    Seulement pour vous dire que ce n’es pas une question de niveau intellectuel ou de volonté mais, c’est une question de finance, de matériel, des accompagnements pour permettre des investissements à la fin des cycles d’etudes.
    Au temps de Sankara, personne ne pensait quitter le pays, parceque tout le monde avait de l’espoir. Surtout que le president lui même donnait l’example de l’intégrité en punissant les detourneurs de fond, en encourageants l’effort à l’entreprenariat et a la consommation des produit locaux. Il inculcait dans les esprit des etudients que leur ingéniosité portera fruit dans leur propre pays.

  • Le 18 août 2021 à 23:13, par Perplexe En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Merci Madame pour votre point de vue, il faut qu’on travaille a relever le système éducatif par une amélioration du contenu et une diversification des filières.
    Par contre il faut noter qu’il y a des formations qui n’existent pas au Burkina. J’ai fait l’UO, j’ai subi l’année invalidée et perdu une année. J’ai étudié à l’étranger en Afrique et ailleurs. La vérité est crue et réelle :il n’y a pas de grèves dans les universités occidentales, le prestige de l’université et son rang compte pour une carrière à l’internationale, un diplôme étranger vous ouvre plus de portes (réseaux, confiance, réputation et formation adaptée). Si vous avez visité la région de Boston vous comprendrez que nous ne pouvons pas continuer de faire la thermodynamique et optique à l’UO et vouloir faire un bond de développement qualitatif. Allez à San Francisco, à la Silicon Valley l’avenir y est enseigne mais ce n’est vraiment pas ce qu’on offre à mes petits frères au pays.
    Je suis en désaccord avec la notion fuite des cerveaux. Pour moi un burkinabé qui veut servir et aider son pays le fera de partout où il est, on n’a pas besoin forcement d’avoir un numéro matricule de la fonction publique. Moi j’inviterai plutôt le CSIOPB à faire un effort pour placer les meilleurs élèves dans les écoles réputées en France et en Amérique du Nord. Regardez comme font les sénégalais et les ivoiriens. cela explique leur présence dans les institutions et organismes internationales en grand nombre. Rappelez vous que les reformes et les grandes décisions qui impactent nos pays sont pris dans ces institutions et si on n’y est pas présent, ben évidemment qu’on décidera pour nous.
    Pour développer un pays il faut un mixte de talents locaux et de la diaspora. Si on s’enferme tous entre nous on pensera de la même manière. Pour les questions d’intégrations avec l’âge, c’est votre responsabilité de donner l’accompagnement psychologique et de coaching aux futurs boursiers.

  • Le 19 août 2021 à 06:19, par Pegdwendé En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Félicitations Dr. Pour cette belle réflexion. Cela rejoint en quelque sorte une étude que nous avions menée sur le retour des diplômés à l’étranger. Pourriez vous laisser votre email pour qu’on puisse vous contacter ? Ou alors contactez moi à bravocharlie44@gmail.com

  • Le 19 août 2021 à 06:36, par Ed51 En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Avec les moyens actuels d’instruction à distance, ce n’est plus justifié de partir, même si aller ailleurs est utile.
    Un des effets regrettable des études à l’étranger est le constat que les jeunes ne reviennent pas et les pays où ils étudient sont contents de récupérer des professionnels compétents qui leur manquent.
    Ceux qui partent et s’installent ailleurs devraient avoir un engagement à rembourser leurs études.

  • Le 19 août 2021 à 08:04, par sid Pa Yii En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Pour les étudiants à l’extérieur , aucune disposition réelle n’est prise pour leur retour et pire pendant le cursus de formation il y a énormément de frustration :
    1) Un étudiant inscrit en faculté de maths/PC qui obtient de bonnes mentions et peut postuler pour des écoles d’ingénieur est empêché car dit-on il est venu pour faire maths et s’il insiste la bourse est interrompue.
    2) Des étudiants arrivent au Maroc, doivent faire Biologie/Géologie pendant deux ans avant d’aller en Pharmacie mais dès le départ ceux qui doivent faire pharmacie sont connus ...S’ils n’ont pas de bonnes mentions alors ils n’accèdent pas mais celui-là qui n’a pas cette autorisation et qui a les notes pour y aller n’est pas autorisé
    Le retour est très important pour mettre les compétences au service du pays mais en général au niveau des ambassades c’est soit l’époux ou l’épouse d’un haut cadre de la diplomatie qui occupe cette fonction sans pour autant avoir les capacités managériales qui sied et sans un budget conséquent pour faire le tour des étudiants inscrits dans les différentes universités pour s’imprégner de leurs difficultés réelles et aussi leur faire comprendre que le pays a besoin d’eux et les motiver à rentrer....C’est l’une des tares qui font que certains étudiants restent à l’étranger surtout que dès la fin de la formation , ils peuvent obtenir un job et ayant e retour sur la galère que vivent les ainés rentrés au pays.
    Perso je ne serai pas rentré si des anciens étudiants militaires en médecine ne nous avaient pas encouragés et nous faire comprendre que le développement de ce pays nous incombait etc etc...somme toute ils ont agi en bons ainés et contribués au retour de nombreux d’entre nous....J’ai mis 2 ans avant d’avoir job après mon retour alors que j’avais un contrat très avantageux avant la fin de mes études....Pas de regrets aujourd’hui mais je fais ce témoignage pour faire comprendre que nous perdons énormément de compétences et qu’il y a lieu de changer le management des étudiants à l’extérieur pour un retour plus important.
    Désolé pour la longueur du texte mais c’est un appel au CIOSPB et au Ministère des Affaires étrangères pour une meilleure gestion des étudiants et faciliter leur retour.

  • Le 19 août 2021 à 09:10, par albe diawara En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Bonjour,
    j’ai lu attentivement les réactions des uns et autres. Je suis parfaitement d’accord avec l’avis du DG Rouamba, sauf que elle n’a pas tellement insisté du problème de nos écoles privées.
    Il n’y a que 04 Structures sérieuses au niveau de nos universités privées et instituts qui arrivent à se soucier de la formation, le reste c’est du business. Ils diminue les heures, annule des modules, contraint les étudiants à rester dans l’institut sous peine de sanctions, refuser de délivrer des documents administratifs, et tant d’autres choses. Je pense que la DGESUP veut faire des efforts en essayant d’obliger ses écoles à se conformer sur le plan administratif vis à vis de l’état, sinon tout le monde a compris que leur classement n’est que administratif et non autre chose.
    Il y a des fondateurs qui ne sont pas crédible et qui traînent des casseroles dans ce pays.
    Vraiment je voudrai que la DGESUP s’intéresse d’avantage au programme et vérifie les volumes horaires ou tout simplement fasse des diplômes d’état jusqu’au niveau master dans les différentes filières ne serait ce que pour protéger les apprenants et les parents car les reconnaissances du CAMES il faut le reconnaître sont commerciales. N’importe farfelus achètent la reconnaissance du CAMES et après se met à traficoter dans les volumes horaires.
    Albe

  • Le 19 août 2021 à 09:48, par katobala En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    a qui la faute ? on a vu de concours ici ou ipso facto ceux formés au pays étaient exclus,(il était précisé que pouvait prendre part au test ceux possédant des diplômes de telle ou telle école étrangère. Avec de tels esprits pourquoi se former au pays ? souvent ils vont dans des universités inferieurs aux nôtres(point de vue encadrement pédagogique mais comme c’est l’extérieur ça va) Aussi nous avons au Faso un complexe, il n’est pas rare que ceux formés à l’extérieur cultivent un esprit de supériorité.

  • Le 19 août 2021 à 10:35, par Rasmané En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Bonjour,
    Je suis d’accord avec Madame. Mais en réalité il y’a un sérieux problème, le manque d’enseignants. Avec le système LMD, il y’a des modules qui exigent un certain niveau de l’enseignant. On peut faire des faire des semaines sans cours parce l’enseignant en question n’est pas disponible alors que le reste des autres repose sur lui son cours. En plus, ceux qui sont sérieux, susceptibles de revenir travailler au pays ne bénéficient même pas les bourses. Pour palier à ce problème, il faut qu’il ait un document d’engagement de l’étudiant d’au moins revenir servir son pays même si c’est 3 ans après les études.
    Il faudrait aussi que nous mettons du sérieux sur notre système éducatif. Prenons un exemple sur la faculté informatique de l’université Paris Sud. Une fois que tu es accepté, on t’envoie le programme de cours du 1er semestre, bien planifié avec des plages pour le rattrapage de cours. En plus de cela, il envoie des messages pour informer les débuts de cours, les différents groupes de TP et TD où tu es. Je trouve ça bien et j’aimerais que notre cher pays investisse au moins sur le domaine de l’éducation pour pouvoir accueillir les élèves et étudiants de l’Afrique de l’ouest.
    Merci !!!

  • Le 19 août 2021 à 10:56, par Sam En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Belle réflexion qui mérite d’être reversée dans une politique de fixation de nos jeunes titulaires du BAC. Par ailleurs, il me semble que de telles réflexions sont servies aux enfants des pauvres en vue d’orienter les bourses extérieures vers les plus nanties. Il n’y a pratiquement pas dans notre pays, une autorité politique qui n’est pas ses enfants à l’étranger (Président du Faso, les ministres, ...).
    Mes respects à la DG pour la pertinence de l’écrit.

  • Le 19 août 2021 à 16:44, par ZOUNGRANA En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Merci beaucoup docteur. Il faut souligner le problème majeur dans nos universités(manque de financement). Sachez presque 99% de nos laboratoires vides et les travaux pratiques sont bâclés. Pensez-vous qu’avec ça il peut avoir une formation de qualité ? Et il y a moins de bourses à partir du cycle Master. Il faut noter également qu’il n’y a pas de suivis des enseignants dont certains font ce qu’ils veulent(disparaissent où et quand ils veulent) ce qui occasionne des retards académiques. Etc.........

  • Le 20 août 2021 à 00:02, par Kote En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Bel analyse sauf que le ministère de l’enseignement met plutot l’accent sur des universités en quantité plutot que la qualité, conséquence nous avons des formations qui.ne repondent meme pas aux enjeux economique du moment.pour la fuite des cerveaux c’est plus un manque de patriotisme que tout autre chose.des nations comme la chine ont vu une grande parti de leur jeunesse etudier a l’etranger

  • Le 21 août 2021 à 10:02, par Amir Hisham Kabore En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    L’objectif premier de ceux qui partent à l’étranger est de pouvoir obtenir un travail et un salaire descend à la hauteur de leur diplôme cependant les diplômes pouvuent par les universités nationaux ne sont pas assez valorisé au yeux des entreprises et institutions qui préfèrent plutôt les diplômes étrangers. Je pense que le vrai problème vient de là car tout le monde gagnerait à rester étudier au pays si bien sûr il y la garantie d’un travail et d’un salaire descend

  • Le 25 août 2021 à 23:48, par Soulama En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Vous ne saviez pas pourquoi les universités publiques sont en retard au Bf.je pense que c’est pas seulement le faux système LMD .mais plus de choses qu’on doit revoir ici au Faso.

  • Le 26 août 2021 à 15:36, par Konkobo En réponse à : Mythe des études à l’étranger dès l’obtention du BAC : Attention à l’exportation des jeunes cerveaux ! met en garde Lydia Rouamba, DG du CIOSPB

    Dr merci pour votre publication, chercher à étudier à l’extérieur n’est un pas un mythe à mon avis et vous le prouvée dans votre message. Ce qui m’inquiète c’est la vision unilatérale que présente votre analyse en tant que responsable d’une institution aussi stratégique pour le développement humain de qualité des ressources humaines de notre pays.
    Vraiment entourez vous de vrai manager innovants intègres qui permettent de tendre vers l’exemple sénégalais, bosouwanai etc. Dans notre cursus aucun voyage d’étude n’est prévu , ailleurs on le voit dès le secondaire, qui ne se frotte pas à d’autres réalités peindra à se réaliser. Vos enfants et proches ont- Ils étudiés dans nos Universités publiques ? Merci pour votre courageuse initiative mais que cela ne conduise à aucune réorientation négative au sein de votre institution.,les gens vont au Sénégal, en Inde ,au Ghana avec des moyennes non éligible ici et le monde s’ouvre à eux pour devenir de vrai cerveau. Dieu vous donne la grâce de bien manager nos potentiels cerveau que sont nos Bacheliers . Merci d’avance pour tous les commentaires que vous prendrez en compte Dr.

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