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Développement endogène au Burkina Faso : L’exemple japonais pour le pays des hommes intègres

Publié le dimanche 18 juillet 2021 à 17h00min

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Développement endogène au Burkina Faso : L’exemple japonais pour le pays des hommes intègres

La question du développement est l’une des préoccupations majeures pour le Burkina Faso qui s’est inscrit depuis les indépendances dans un schéma de développement fondé sur les plans ou programmes de développement, en vue de répondre aux aspirations des populations. C’est pourquoi, pour marquer une fois de plus sa participation à la recherche de solutions pour le développement du Burkina Faso, le Centre d’Analyses des Politiques Economiques et Sociales (CAPES) veut s’inspirer du modèle japonais. Il a organisé pour cela, une conférence publique le mercredi 14 juillet 2021, à Ouagadougou au Centre National Cardinal Paul ZOUNGRANA.

Le thème principal développé par le Centre d’Analyses des Politiques Economiques et Sociales (CAPES) au cours de la conférence publique, tenue ce mercredi 14 juillet 2021 à Ouagadougou au Centre National Cardinal Paul ZOUGRANA a porté sur le « Développement endogène : Expérience du Japon, acquis et opportunités pour le Burkina Faso ». Selon le Dr Daniel P. KABORE, Directeur exécutif du CAPES, cette conférence avait pour double objectif de susciter une large réflexion autour de la question du développement endogène et servir de force de proposition pour le gouvernement sur la base du « succes story du pays du soleil levant ».

Le choix du Japon comme pays dont le Burkina Faso pourrait s’inspirer, s’est basé sur le « success-story » du pays du Soleil levant, dans la mesure où « ce pays est parvenu à bâtir son économie à travers le développement basé sur sa culture et la qualité de ses hommes via une éducation de masse performante ». Même si le Japon est une nation en terme de ressources qui n’est pas bien favorisé à l’image du Burkina Faso, il a pu malgré les différents obstacles, se positionner aux côtés des nations développées.

A entendre le Directeur exécutif du CAPES Dr Daniel P. KABORE, la question du développement endogène constitue une préoccupation pour tous les pays soucieux d’asseoir les bases de leurs émergences. Il reste convaincu que cette conférence permettra de faire des recommandations pour un développement endogène de notre pays.

Quant à l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, SEM Masaaki KATO, il soutient que son pays a des similarités avec le Burkina Faso, car le Japon était un pays pauvre qui n’avait pas de ressources et loin derrière l’Europe occidentale. Toujours selon le diplomate, le Burkina Faso, pays traditionnel et malgré son enclavement avec peu de ressources naturelles, a pu réaliser un développement économique en utilisant la culture de l’Europe occidentale et à travers les ressources humaines.

Pour le conférencier, Pr Augustin LOADA, l’expérience du Japon est un véritable exploit car c’est le premier pays non occidental qui a pu se positionner à un niveau aussi élevé notamment sur le plan technologique au même titre que les pays occidentaux. Pour lui, la base du succès japonais repose d’une part, sur la culture traditionnelle que le pays a su exploiter, et d’autre part le rôle important qu’ont joué les élites du pays dans l’éveil des consciences pour le développement du Japon. « Pour nous Africains, c’est quelque chose d’intéressant. Comment se développer sur le plan socio-économique tout en restant africain ? »

La coopération bilatérale entre notre pays et celui du soleil levant a permis de 1979 à 2017, de faire des investissements de plus de 347 milliards F CFA dans plusieurs domaines comme l’agriculture, la santé, l’environnement, l’éducation de base et l’aide alimentaire. Sur le plan technique, ce sont plus de 50 volontaires japonais que le Burkina Faso accueille chaque année dans divers secteurs d’activités. Après avoir loué l’initiative du CAPES, SEM l’ambassadeur Masaaki KATO, s’est dit convaincu que l’expérience de son pays peut aider le Burkina Faso à amorcer un véritable développement endogène.

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