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Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

Publié le mercredi 9 juin 2021 à 08h30min

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Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

L’histoire de Patrice Kouraogo est celle d’un enfant qui détestait l’école et qui rêvait d’être le boucher de son village. Finalement, il deviendra chercheur, enseignant d’université, conseiller spécial du chef de l’Etat et député. Tout cela, grâce à son père, un paysan illettré, qui s’est mis en tête de scolariser ses enfants pour qu’ils aient un meilleur avenir.

Patrice Kouraogo a vu le jour dans une famille paysanne à Zambanga, village situé à sept kilomètres de Boulsa, dans le Namentenga. De son propre aveu, il a grandi dans une famille profondément chrétienne. « Je suis issu d’une famille dont l’éducation est très rigoureuse. C’était le travail ou rien. Nous travaillions au champ et à l’école. »

Son papa est parmi les premiers catéchistes du village. C’est ce père qui s’est battu avec d’autres personnes pour que l’église du village voit le jour. Il est membre d’une fratrie de 14 enfants. « Tous les enfants ont été scolarisés par mon père qui n’a jamais mis le pied à l’école. Il était le premier à envoyer ses enfants à l’école dans ce village. Il avait compris que l’école était utile. Il n’a pas du tout badiné avec notre éducation », se souvient Patrice Kouraogo.

Tandis que ses frères aînés acceptent de bonne grâce de se rendre aux cours, le jeune Patrice lui, fait de la résistance. « Je n’avais pas pour vocation l’école. J’ai fait l’école buissonnière. Comme j’aime à le raconter à mes étudiants, mon ambition était d’être le boucher du village. C’est un métier qui me plaisait », confesse-t-il dans un grand éclat de rire.

Scolarisé par son père à Boulsa, il monte un subterfuge pour ne pas aller suivre les cours. « Au lieu de rester à Boulsa où mon père m’avait trouvé un tuteur, je préférais parcourir chaque jour les sept kilomètres qui séparaient Zambanga de Boulsa. Le matin je partais à pied et je ne rentrais que le soir. C’était très pratique pour sécher les cours : ceux de mon village croient que je suis à Boulsa et ceux de Boulsa croient que je suis au village. Pendant ce temps, moi j’étais dans la nature », se souvient-il.

Son instituteur finit par remarquer ses fréquentes absences et s’en ouvre au vieux Kouraogo. « Il a remarqué que malgré mes absences, je me présentais quand il y avait une composition. Et je n’étais pas le dernier de la classe. Il a donc dit à mon père que je suis paresseux parce que je ne venais pas à l’école, mais je terminais quand même parmi les 20 premiers. Mon papa m’a clairement fait comprendre que si j’abandonnais l’école, je n’aurais jamais la paix avec lui. J’ai donc repris le chemin des classes pour qu’il me colle la paix, mais aussi grâce à un grand frère qui m’encourageait, je me suis vraiment mis à étudier. C’est à partir de la 5e que j’ai pris conscience de l’utilité de l’école. »

Ce sera le début d’un long parcours scolaire et académique. Après le primaire dans son Boulsa natal, il fréquente les classes de seconde et de première à Koudougou, avant de rejoindre Ouagadougou pour la classe de terminale. Il fréquente le lycée Vénégré où il décroche le baccalauréat A4. Puis il choisit de s’inscrire au département de sociologie de l’Université de Ouagadougou. Mais l’étudiant, hébergé par un de ses frères, a des envies d’indépendance. Si bien qu’après la première année, il choisit de passer un concours : celui de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP).

Il explique : « J’ai passé le concours des ENEP pour être rapidement employable. Je suis un fils de paysan. Il est vrai que j’avais des aînés chez lesquels je logeais. Mais à 25 ans, je trouvais que le temps était venu de me prendre en charge moi-même, de voler de mes propres ailes. J’ai été reçu au concours et je suis allé me former à Loumbila ».

D’Alexandrie à Rabat

Mais pour autant, il n’arrête pas ses cours à l’université. « Un ami qui suivait les cours prenait des notes avec du papier carbone. Chaque semaine je venais les récupérer pour bosser. Je me débrouillais pour prendre part aux devoirs et aux TP », assure-t-il.

Son premier poste d’instituteur a été Korsimoro, dans le Sanmatenga. Il est affecté non loin de Ouagadougou après quelques années de service. Ce qui lui permet de faire une licence de sociologie et de soutenir en 2004 une maîtrise en sociologie de l’éducation et de la communication, sur le thème : « Contes moosé dans les médias : appauvrissement ou enrichissement, l’exemple des soirées de contes télévisuelles et radiophoniques ».

Il demande alors à rejoindre le ministère de la Culture et, après un an à la direction du patrimoine culturel, sa soif d’apprendre le pousse à passer avec brio un concours à quatre étapes pour rejoindre l’université Senghor d’Alexandrie. « A Alexandrie, les Burkinabè étaient la plus forte communauté. Treize en tout. Il y avait 24 nationalités. J’ai proposé à mes camarades qu’au retour, nous fassions des activités pour faire connaître davantage l’importance de cette formation », explique Patrice Kouraogo.

Son Master en gestion du patrimoine culturel en poche, il rentre au Burkina en 2007. Avec d’autres promotionnaires, il mène des activités pour faire connaître leur métier. « Nous avons eu le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Djibril Bassolé, comme parrain. Il nous a invités pour savoir davantage. Puis il a demandé ce qu’il pouvait faire pour accompagner nos carrières. C’est dans ce cadre qu’il m’a proposé de me nommer conseiller des affaires culturelles à l’ambassade du Burkina Faso au Maroc. Mais comme j’étais toujours fonctionnaire de catégorie B, on m’a nommé attaché culturel ».

A Rabat, il décide de faire un doctorat, estimant qu’il serait dommage qu’il revienne au Burkina sans ce diplôme. « Mais l’ambassadeur était réticent. Il pensait que cela allait impacter négativement mon travail administratif. J’ai tenu à le rassurer que c’est comme cela que j’ai bâti ma carrière. Je suis bon travailleur, je remplis toujours mon contrat et parallèlement je m’organise pour mes études. C’est comme cela que j’ai pu m’inscrire ».

Au bout de quatre ans, il soutient sa thèse sur le thème : "Patrimoines culturels oraux et développement au Burkina Faso : Analyse socioculturelle des contes et légendes, des proverbes et devises moose". « Je précise que malgré mon master et mon doctorat, je suis toujours resté en catégorie B à cause d’un dispositif de la Fonction publique qui disait qu’on ne prenait pas de diplôme acquis en cours de carrière. De retour du Maroc, j’avais deux possibilités : aller à l’université ou dans la recherche. Un de mes co-directeurs de thèse, le Pr Sissao, m’a orienté vers la recherche. J’ai ainsi été accueilli au CNRST, au département des langues, linguistique. En 2020, je suis passé maitre de recherche ».

Pédagogie douce

C’est pendant ses recherches pour son mémoire qu’il rencontre le Larlé Naaba, chef coutumier et homme politique très engagé et bien connu au Burkina. C’est lui qui lui mettra le pied à l’étrier, côté politique. « Mon engagement politique s’est fait en côtoyant le Larlé Naaba avec qui j’ai beaucoup travaillé en matière de culture. Quand il se rendait à un meeting, je le suivais. Je l’écoutais parler, défendre ses idées. Cela a dû m’influencer un peu, au point que quand j’étais au Maroc, vers la fin de mon séjour, on m’a demandé de mettre en place une section du CDP, ce que j’ai fait. Je suis venu au dernier congrès où les Roch Kaboré et Simon Compaoré avaient été mis à l’écart du CDP. C’est moi-même qui avais lu la motion de remerciement au président Roch Kaboré. »

Son retour du Maroc coïncide avec la création du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). « Quand les anciens caciques du CDP ont démissionné et ont voulu mettre en place le MPP, ils se sont retrouvés avec les représentants de 44 provinces. Aucun des députés du Namentenga n’a voulu démissionner pour les suivre. C’est à ce moment que le Larlé Naaba m’a proposé de me lancer. C’est ainsi que j’ai été le point focal de la création du MPP au Namentenga. J’ai parcouru toutes les communes pour mettre les structures en place, les animer au point que, à la campagne de 2015, je devrais même être le candidat. Mais nous avons préféré mettre d’autres. Roch Kaboré, qui était le président du parti à l’époque, m’a demandé de conduire la campagne. J’ai donc été directeur de campagne dans ma province, sans être candidat. Au plan national, nous sommes arrivés troisième province après le Ganzourgou et le Zandoma ».

En 2016, quand il est appelé à travailler aux côtés du chef de l’Etat comme conseiller spécial, le natif du Namentenga hésite. « Je vous avoue que je n’étais pas très chaud. Je n’avais jamais rêvé de travailler à la présidence. Je ne savais pas exactement ce qui m’y attendait comme travail ». Il accepte cependant et qualifie son passage de quatre ans dans le saint des saints comme une très belle expérience car, à l’en croire, c’est là que vous vous rendez compte qu’entre une idée pour transformer la société et sa concrétisation, il y a un grand travail à abattre. Mais ce qu’il retient surtout, c’est la « méthode de pédagogie douce du président ».

D’après Patrice Kouraogo, Roch Marc Christian Kaboré n’est pas le genre de chef à engueuler un collaborateur parce qu’il a fait quelque chose qui n’est pas bien. « Il ne menace pas. Il te laisse faire ton expérience. C’est toi-même qui va tirer les conclusions. Il attire simplement ton attention sur certains points et te laisse faire ton expérience. J’ai appris cette façon de manager. Il ne manage pas avec le bâton, des sermons ni la carotte. Il ne distribue pas d’argent à ses collaborateurs. Ce qu’il t’apprend, c’est le travail, l’amour du travail bien fait et surtout la conscience. Il aime jouer dans les consciences. Il t’amène à te demander si toi-même tu es fier de ton travail. »

Roch Kaboré, un patron "facile"

Cette collaboration lui a permis d’engranger de l’expérience, soutient-il : « Le danger, quand vous êtes jeune et mis à ce genre de postes, est qu’il ne faut pas échouer. Sinon, vous refermez la porte pour les autres jeunes alors que, quoi qu’on dise, on n’est pas jeune éternellement. Et c’est la jeunesse qui va demain diriger ce pays. »

Avoir étroitement travaillé avec le chef de l’Etat est l’une des plus belles choses qui lui soient arrivées, estime Patrice Kouraogo. Surtout que, estime-t-il, M. Kaboré est un patron facile. « Il n’est pas dans les bavardages. Ce n’est pas la peine d’essayer de lui rapporter des ragots du genre untel à fait ceci, l’autre a dit cela… Avec lui, il ne faut surtout pas se mêler des choses qui ne te regardent pas. S’il te confie une mission, tu l’exécutes. Point. Tant que tu t’en tiens à ta mission, tu n’as aucun problème avec lui. »

Ce qui l’a marqué le plus chez le président du Faso, c’est sa simplicité. A en croire l’ancien conseiller, l’actuel locataire du palais de Kosyam est tellement humble au point que, parfois, il s’est demandé si c’est bien lui le président. Et de raconter cette anecdote qui l’a marqué : « Alors que les municipales approchaient, je suis allé chez lui. Je n’étais pas encore conseiller à la présidence. Je lui ai expliqué que je voulais battre campagne mais que je n’avais pas les spécimens du parti. Il a déposé ses portables, est allé sous un hall. Il y est resté pendant pratiquement 15 minutes à fouiller lui-même les cartons. Il a trouvé les spécimens, les a mis dans un sachet. Et puis il est venu tout couvert de sueur me les remettre. Cela peut vous sembler banal. Mais pour moi, un président du Faso qui laisse ses téléphones pour aller fouiller des cartons pendant 15 minutes au lieu de le faire faire par quelqu’un d’autre, cela montre son humilité. »

Elu député sous la bannière du MPP en 2020, Patrice Kouraogo fait l’option de venir siéger après échange avec le patron. Il se justifie : « C’est une nouvelle expérience. J’ai été conseiller pendant quatre ans. J’ai engrangé des expériences, mais du côté Exécutif. Ici, j’ai une chance de vivre une autre expérience, côté peuple. J’ai voulu participer à la conception des lois, au contrôle de l’action gouvernementale. Je ne regrette pas d’être là. » Lire la suite

D. Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2021 à 14:11, par Ram En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Merci à Mr Kouraogo pour le partage de votre parcours et expérience, c’est édifiant ! Puis-je avoir votre chance un jour !
    Merci aussi à Lefaso.net pour le portrait !

    • Le 9 juin 2021 à 10:22, par A qui la faute ? En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

      Pffffff, parcours de politicien là ? Et puis quoi encore ?
      - Allez voir dans les pays développés ce sont des noms de peintres, de chimistes, de mathématiciens qui sont donnés en majorité les rues, hommes et femmes confondus. Ici ce sont des noms de politiciens et quasiment exclusivement des hommes (Attention, je suis un homme, c’est juste un constat). Alors vous comprenez pourquoi on ne développera tout de suite.
      - Si la politique est un aboutissement, alors mettez tout le monde député ou maire ou conseiller du président et vous allez comprendre quelles sont les personnes les plus importantes et les plus utiles pour le pays.
      Nous avons besoin que les jeunes se lancent dans la soudure, l’agriculture, l’innovation quel que soit le domaine. La politique n’est n’est pas un bon exemple. Il y a des politiciens à la pelle. Ce qui manque ce sont les gens qui font rentrer les devises, pas ceux qui les dépensent. C’est catastrophique de voir tous ces commentaires pour idolâtrer un politicien.
      Ce pays n’a pas encore pris conscience d’un quelconque début de développement.

      • Le 10 juin 2021 à 06:07, par Atrap Le Moize En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

        Internaute « A qui la faute », ce que vous dites n’est pas dénué de sens mais aussi il faut reconnaitre que le parcourt de ce monsieur est singulier et mérite considération dans ce monde où nous manquons cruellement de référentiel positif pour nos jeunes. Quand on voit d’où il est parti est où il s’est hissé grâce à son travail et à son courage, son partage d’expérience est à prendre en compte est surtout à saluer. Les hommes politiques ne sont pas tous des pourris et corrompus ; il y en a qui sortent du lot et qui ont le souci de contribuer véridiquement au développement de leur patrie. Chapeau à M. Kouraogo ! Puisse son courage inspirer d’autres.

  • Le 8 juin 2021 à 15:00, par Laabia En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Bon courage Monsieur Kouraogo et que dieu vous facilite la vie.

  • Le 8 juin 2021 à 15:41, par triandékou En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Bonjour à tous ;
    Ce type s’il continue de communiquer ainsi, il ira très loin en Politique. Suivez le de très pret
    Très humble comme homme. je ne le connais pas mai il inspire confiance.
    Du courage

  • Le 8 juin 2021 à 16:26, par ElMagnifico En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Mr le Député Patrice KOURAOGO, vous êtes un concentré de richesses culturelles, modernes et sociales !
    Que Dieu vous illumine davantage afin que vos sacrifices portent de bénéfiques fruits pour le peuple, pour votre province et pour votre famille !
    Longue et bénie vie à vous !

  • Le 8 juin 2021 à 18:05, par WALDO En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Ce Monsieur est très humble et travailleur. Les ex-étudiants burkinabè à oujda vous remercient. On était bien accueilli et tous nos soucis réglés à l’ambassade. Bonne suite de carrière

  • Le 8 juin 2021 à 18:10, par Pascal En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Histoire d’une vie bien contée petit frère, nous attendons une oeuvre autobiographique de belle facture, fierté familiale va et bon courage à toi.

  • Le 8 juin 2021 à 19:13, par Yovis En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Lagl Naaba lui avait attribué le pseudonyme "wìsēng kasì". C’est ce que les Moose disent d’un enfant précocement éveillé. Mon ami Kouraogo est plein de subtilités.

  • Le 8 juin 2021 à 19:24, par ZONGO Stéphane En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Monsieur Kouraogo mon professeur de psychologie à l’université très humble.merci de nous partager vos expériences.nous sommes fière de vous.bon vent à vous.surtout rester humble.

  • Le 9 juin 2021 à 02:58, par Lemaire En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Je suis fière d’être votre amie vous êtes formidable, l échange que nous avons eu en France été vraiment très enrichissant, votre culture et votre sagesse et inépuisable.longue vie à vous que dieu vous bénisse

  • Le 9 juin 2021 à 03:17, par Evariste POODA En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Honorable, j’ai eu l’occasion et la chance d’être reçu par vous dans votre bureau à la présidence. J’en garde encore un excellent souvenir. Homme d’écoute, méticuleux, humble, affable et disponible, vous aimez vraiment votre pays. Vous m’aviez encouragé sur une idée que j’étais venu partager avec vous. Je me devais de faire ce témoignage. Duc in altum !

  • Le 9 juin 2021 à 05:18, par Omar Dao En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Je ne connaissais pas ce Monsieur, la lecture de son portrait ne peut inspirer que du respect face à un tel parcours. Je constate surtout qu’il n’a jamais pris une position pour acquise, il ne s’est jamais dit qu’il est "arrivé"... Message à tous ces jeunes qui ont de la matière, les moyens et tout ce qu’il faut pour continuer à s’améliorer mais qui se complaisent dans les bureaux climatisés de l’administration.

  • Le 9 juin 2021 à 06:22, par sid Pa Yii En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Vous respirez l’intelligence et la clairvoyance....que ces qualités et vertus vous guident au quotidien...Bonne suite de carrière et je pense que le Ministère de la Culture aura dans un futur proche un vrai patron qui impactera tous les acteurs du domaine.
    Le type du management du Président s’adapte sans doute à vous et je l’espère...IL y a des gens qui ne produisent des résultats qu’avec le bâton et ce serait souhaitable que pour ces derniers le bâton sorte enfin !

  • Le 9 juin 2021 à 07:16, par Mogo En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Bel exemple d’humilité qui doit être enseigné à nos enfants pour la culture de la citoyenneté et du civisme. Bon vent honorable et prions pour un Burkina uni

  • Le 9 juin 2021 à 07:42, par yambia En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Bravo pour ce parcours. FASO.NET, n’oubliez pas qu’il y a des bouchers qui vivent paisiblement de leur boulot, adorant régulièrement leur Seigneur, dormant sans cauchemars, ne devant aucun sou à qui que ce soit, ne cherchant pas la pas femme d’autrui, etc. C’est ça la vrai réussite.

  • Le 9 juin 2021 à 08:43, par changeons En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    "D’après Patrice Kouraogo, Roch Marc Christian Kaboré n’est pas le genre de chef à engueuler un collaborateur parce qu’il a fait quelque chose qui n’est pas bien. « Il ne menace pas. Il te laisse faire ton expérience. C’est toi-même qui va tirer les conclusions". Merci M. Kouraogo. c’est un style de management, mais il faut Roch soit dur comme roc sur certain dossiers, notamment sur le terrorisme. S’il laisse chacun faire son expérience dans le sang, ça devient compliqué et malheureux.

  • Le 9 juin 2021 à 09:29, par Nayibnoogo En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    L’honorable député Kouraogo ; Bien que ne connaissant pas ce monsieur, je l’ai tout de suite aimé lorsque je l’ai suivi une fois à la télé.
    Sa personnalité qui vous fait penser qu’il a fait un bon grand séminaire. Son calme olympien, son humilité, ses mots pesés et respectueux vous font dire qu’il a vraiment été bien éduqué. Ce que je viens de lire à travers cet article , à savoir qu’il est fils de catéchiste moulé dans la rigueur de l’éducation chrétienne me conforte sur mes ressentiments.
    Il est jeune et aura un bel avenir. Je souhaite qu’au regard de son parcours, loin de l’Assemblée Nationale , il aide le Burkina Faso dans la sphère de l’éducation.
    Les plus jeunes rêvassent et ne respectent plus rien et ne veulent entendre que leur propre raison et leurs volitions, avec pour conséquence l’incivisme et le rejet des valeurs familiales édictées par les descendants lointains.
    Honorable, contribuez à faire quelques chose contre l’effondrement de nos valeurs . Proposez des lois pour qu’on enseigne les bonnes valeurs traditionnelles à l’école, qui ne sont certainement pas anachroniques, comme pourrait le penser la jeunesse d’aujourd’hui. A l’image du Japon et de la Chine , le Burkina peut et doit se développer en s’appuyant sur ses propres valeurs.
    Bonne carrière à vous honorable .

  • Le 9 juin 2021 à 10:07, par Madi En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Au-délà de tout ce qui a été dit, je réitère mes félicitations à Mr Kouraogo pour la perseverance mais la méthode me pareille assez sombre. Il revient de DAKAR et partent en groupe voir Djbril Bassolet pour qu’il les accompagnent !!!! bon gens dites moi, comment peut-on qualifier une telle démarche ? je laisse à chacun répondre. Par coup de pousse de Djbril,il se retrouve au Maroc. Aucun hommage dans le récit n’est rendu à Djibril qui a été pourtant la rencontre qui a tout changé. Au Faso on est trop émotif et social que le rationnel s’en éloigne. Seul du Cartésien nous conduira dans le développement le reste c’est wobawoba. On crie au favoritisme quand c’est autrui qui profite mais quand c’est soit même on appelle ça bienveillance. Un peu de lucidité

    • Le 10 juin 2021 à 06:21, par Atrap Le Moize En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

      Internaute « Madi », où est le favoritisme dans le fait que M. Kouraogo a été envoyé au Maroc. L’a-t-il été au détriment de quelqu’un d’autre qui méritait plus ce poste à ce moment ? Quand vous écrivez « On crie au favoritisme quand c’est autrui qui profite mais quand c’est soi-même on appelle ça bienveillance », ou est le mal à ce qu’un de vos compatriotes soit nommé à une fonction quelconque ? Si ce n’est lui, ce sera un autre. Aussi, le simple fait de mentionner M. Djibril Bassolé dans son écrit et l’acte qu’il a posé en sa faveur, c’est lui rendre hommage. L’ancien président le général Sangoulé Lamizana devant les TPR sous la révolution a été défendu et blanchi par des gens qui avaient bénéficié et de son aide et qui étaient venus témoigner en sa faveur en mentionnant les faits et gentillesses dont ils avaient bénéficié de sa part. Rendre un hommage à quelqu’un, ce n’est pas uniquement lui composer un poème ou une chanson.

  • Le 9 juin 2021 à 11:09, par saam En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    lol ! Félicitations au Padré surtout qui a dû menacer et serrer la ceinture pour vous montrer la voie, quoique, boucher aussi est un métier noble ! Félicitations à tous les éducateurs et parents qui ne lésinent pas sur l’avenir de leur progéniture ! Le mérite vous revient aussi car la volonté a répondu présent par la suite et c’était tout bénéf ! Bon vent !

  • Le 9 juin 2021 à 13:20, par jean gabriel taoko En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Par Jean-Gabriel Taoko
    Bonjour !
    Si ce reportage a pour objet la valorisation du mérite par le travail et flétrir » le favoritisme les « combines » le népotisme le » kalaboulé » et autres lilib-lib, c’est gagné !
    Le Larlé Naba, Simon Compaoré et le Président RMC Kaboré font œuvre très utile pour la
    Nation.
    Il me souvient que le Président RMC Kaboré a instruit son premier Premier Ministre de mettre fin aux « bourses spéciales » crées sous le CNR et poursuivies pendant plus de trente ans et dont l’unique but était de rattraper les porphyrogénètes et FFD inéligibles à une attribution régulière de bourses d’études et pour favoriser la honteuse reproduction endogamique des « classes supérieures » frustrations ouvrant grande la porte à la "lutte des classes et au terrorisme" .
    Mauvais procédé de nivèlement par le bas quant bien même les porphyrogénètes ne sont pas tous des « nuls » et les enfants de paysans illettrés inintelligents interdit aux échelons supérieurs.
    N’y-a-t-il pas lieu de rendre un hommage aux papas et mamans catéchistes de toutes les religion du livre pour l’éducation donnée aux citoyens responsables et conscients connus ?
    Du plus modeste au plus célèbre en voici une liste non exhaustive : Joseph Ki-Zerbo ; Paul Nikyèma ;Joseph Damiba Henri Guissou ; Nakibéogo ;Jean-Marie Untaani Compaoré ; Laurent Bado ; Wattamou Lamien et bien d’autres encore.
    Il me manquerait de l’espace pour citer les homologues des catéchistes dans les autres religions du livre qui ont accompli des performances identiques bien connues et reconnues : les maîtres d’écoles coraniques et des écoles des Assemblées de Dieu. Honneur et Hommage à tous pour l’éducation rigoureuse dont la nation peut être fière. Bel exemple de civisme.

  • Le 9 juin 2021 à 15:11, par Sidnoma En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Vous n’étiez pas encore Conseiller à la Présidence, vous n’étiez pas député non plus ; et au lieu de demander les specimen au Directeur de campagne, c’est au Président que vous demandez !
    Dites simplement à ceux qui ne le savent pas que la maman de Rock est de votre village : c’est plus simple !

  • Le 9 juin 2021 à 16:07, par kinda En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    C’est que ce n’est pas tard.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 9 juin 2021 à 17:58, par porphyrogenetes En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Bonsoir Monsieur Taoko ,
    s’il vous plait que signifie porphyrogénètes ?

  • Le 10 juin 2021 à 04:32, par Dr . Partrice En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    Dr. Kouraogo, si vous avez rencontre le Larle Naaba et si vos atomes ont ete crochus, c’ est formidable. J’ ai eu l’ insigne honneur de voyager avec ce grand homme de culture, tres affable et tres sympa. en 2013 dns des circonstances exceptionnelles. On s’ est soutenu, on a reussi a travers les situations tres difficiles et depuis on est restes amis. Je n’ en dis pas plus. Le hasard de la vie va nous mettre en contact un jour. Vous avez un parouirs tout aussi exceptionnel. Vous etes modeste. Mais on dirait que vous etiez aussi le major de la promotion 2001 de Licence Socilo. Seules les montagnes ne se rencontrent pas.Bon vent.

  • Le 10 juin 2021 à 07:10, par jean-gabriel taoko En réponse à : Patrice Kouraogo : Le député qui rêvait d’être le boucher de son village

    éA M. ou Mme "Porphyrogénètes"
    Bjr !
    Vous signez votre commentaire par le même mot.
    Vous en savez donc plus que moi qui ne suis pas moniteur de sémantique. Par vos recherches personnelles vous nous enrichirez.
    Merci et bonne journée.

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