Malgré les efforts nationaux, les manuels scolaires sont rares dans les écoles primaires et secondaires, constate l’UNESCO. Selon une étude de cette organisation onusienne, « aucun pays d’Afrique francophone subsaharienne n’a atteint l’objectif d’un manuel par enfant en lecture et en calcul au cycle primaire ». Face à cette situation, l’UNESCO lance le projet « Ressources éducatives ».

Ce projet vise trois objectifs, à en croire Guillaume Husson, le chef du secteur éducation du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel). Il s’agit de renforcer les politiques et stratégies nationales de développement et diversification des ressources éducatives ; améliorer l’accès aux ressources éducatives de qualité, et faire du livre de la jeunesse le compagnon des apprentissages.

« Ressources éducatives » appuie seize pays d’Afrique francophone subsaharienne dont le Burkina Faso, avec un financement de l’Agence française de développement (AFD). Il couvre une période de cinq ans et demi. La première phase comprend dix-huit mois et la seconde va s’étaler sur quatre ans.

Le chef du secteur éducation du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel), Guillaume Husson

Selon Guillaume Husson, ce projet va produire des ressources éducatives de qualité en abondance et va mutualiser les pays. « L’idée consiste à recenser toutes les ressources pédagogiques disponibles dans cet espace et voir dans quelle mesure mutualiser sur les ressources éducatives qui pourront être reproduites », a-t-il indiqué.

Du côté de l’éducation burkinabè, un motif de satisfaction s’affiche pour le choix porté sur le Pays des hommes intègres dans cette « liste restreinte » des pays concernés. Ce projet, selon le directeur général de la Recherche et du Développement pédagogiques, François Compaoré, va combler plusieurs difficultés que rencontre l’école burkinabè. « L’école, ce n’est pas seulement les manuels, mais il y a aussi d’autres ressources pédagogiques. Il y a les ressources numériques, les cartes, les schémas et tous les matériels didactiques produits pour permettre à l’enfant d’apprendre par la pratique, l’observation et la manipulation », a-t-il affirmé.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net