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Santé : « La solution contre le paludisme viendra du Burkina », Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé

Publié le dimanche 25 avril 2021 à 22h22min

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Santé : « La solution contre le paludisme viendra du Burkina », Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays du monde, a célébré ce dimanche 25 avril 2021 la Journée mondiale de lutte contre le paludisme sous le thème « Zéro palu ! Je m’engage ». La célébration a été placée sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale représenté à la cérémonie par le vice-président Nestor Batio Bassière.

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé, ce sont plus de 229 millions de cas de paludisme qui ont été enregistrés dans le monde en 2019 avec plus de 400 000 décès. 94% de ces cas sont en Afrique. Au Burkina Faso, le pays a enregistré plus de onze millions de cas avec 3 966 décès en 2020. Et même si des efforts sont faits dans la lutte contre cette maladie, il reste encore beaucoup à faire pour que le paludisme ne soit plus la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires.

L’engagement de tous est requis pour lutter contre le paludisme

Le thème « Zéro palu ! Je m’engage » répond donc à cet impératif d’élimination du paludisme. Et à en croire le vice-président de l’Assemblée nationale, Nestor Batio Bassière représentant le président Alassane Bala Sakandé, ce thème est une invite à plus d’engagement. Il implique un engagement des plus hautes autorités et des leaders à tous les niveaux, particulièrement les communautés et les municipalités, un accroissement des financements surtout domestiques, un engagement fort des populations à l’utilisation effective des moyens de prévention et de traitement mis à leur disposition et pour l’Assemblée nationale, un contrôle de l’exécutif dans la lutte contre le paludisme.

Nestor Bassière, vice-président de l’Assemblée nationale, a appelé à plus d’engagement

Les organisations de la société civile ont d’ailleurs à ce propos, lancé un cri de cœur à l’endroit du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. « Le premier point c’était qu’on prenne à bras-le-corps, le paludisme qui a longtemps perduré dans notre contrée et qui a beaucoup fait de ravage dans la population. Nous invitons le gouvernement à asseoir un budget conséquent dans la lutte contre le paludisme. Le budget est vraiment insuffisant (…) Nous avons également fait un appel pour qu’on invite la société civile et les communautés à vraiment s’asseoir pour qu’on trouve une solution ensemble avec le gouvernement, le programme national de lutte contre le paludisme, les hôpitaux, les districts sanitaires, pour qu’ensemble on puisse se soutenir et venir à bout de cette maladie dans notre pays », a indiqué Ida Sawadogo, au nom des Organisations de la société civile.

Une dizaine de personnes et de structures ont été décorées pour leur engagement dans la lutte contre le paludisme

« La solution contre le paludisme viendra du Burkina »

Alors que le monde commémore la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, on apprend qu’un candidat vaccin, le R21 de chercheurs burkinabè et britanniques confère une immunité de 77%. Une bonne nouvelle à en croire le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, qui se dit convaincu que la solution contre le paludisme viendra du Burkina Faso. « L’équipe de l’Institut de recherche en sciences de la santé et son unité de clinique de Nanoro a publié les résultats de son candidat vaccin R21 qui a une efficacité de 77% et donne de l’espoir pour l’élimination du paludisme au Burkina et en Afrique. Nous pensons et nous croyons que la solution contre le paludisme au monde viendra du Burkina Faso (…) Nous encourageons l’équipe a poursuivre la 3e phase qui se déroulera au Burkina Faso et dans trois autres pays pour nous donner des résultats en phase trois et qui permettront d’aller un peu plus en avant pour que soit mis sur le marché un vaccin efficace qui nous permettra de réduire la mortalité et la morbidité liées au paludisme », a laissé entendre le ministre de la Santé.

Le ministre de la Santé se dit convaincu que la solution contre le paludisme viendra du Burkina Faso

A l’occasion de cette journée, la liste des meilleurs districts sanitaires et hôpitaux qui se sont illustrés dans la lutte contre le paludisme a été dévoilée. Il s’agit par ordre de mérite des districts de Saponé, de Batié, de Nanoro et de Ouahigouya, et du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya dans la catégorie hôpital. Une dizaine de personnes et de structures ont aussi été décorées de la médaille de chevalier de l’Ordre du mérite de la santé et de l’action sociale avec agrafe santé pour leur contribution dans la lutte contre le paludisme.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2021 à 07:31, par Veritas En réponse à : Santé : « La solution contre le paludisme viendra du Burkina », Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé

    Attention, la communauté internationale nous regarde et nous risquons notre crédibilité !
    Dites moi si une voiture est fabriquée en Angleterre mais testée au Burkina, peut-on dire que le Burkina a fabriqué cette voiture ?
    Le vaccin antipaludique R21 Matrix-M developpé grâce à une collaboration entre l’Université d’Oxford, Novavax Inc. et le Serum Institute of India est un grand espoir. Il a juste été testé au Burkina Faso et son efficacité a atteint 77% en phase 2 chez 450 enfants testés. Ce vaccin aurait pu être testé partout en Afrique ou ailleurs dans le monde.
    Certes le Burkina a du talent, des personnes brillantes et capables de faire les mêmes innovations - il manque cependant les moyens.
    Il faut rectifier la communication pour ne pas risquer le "mensonge d’Etat".

    • Le 26 avril 2021 à 23:37, par Kouda En réponse à : Santé : « La solution contre le paludisme viendra du Burkina », Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé

      Veritas,
      Vous m’avez dévancé et je suis très content de votre réponse implacable. Y en a marre des ministres démagos comme ce Pr Charlemagne. J’ai lu sur plusieurs sites d’informations aussi bien en anglais qu’en français l’histoire de l’essai de ce vaccin au Burkina Faso avec un Burkinabè du centre de Nanoro comme investigateur principal. Et voilà des ignorants haut placés pensent pouvoir nous tromper aussi facilement.
      En réalité, ces propos du ministre Charlemagne dévoile aussi qu’il ignore complètement comment fonctionne la recherche médicale de nos jours. Pendant que les pays développés s’associent pour créent des rémèdes, des vaccins... nous reculons par ces genres d’affirmations inutiles, mensongères et contreproductives.

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