L’eau, c’est la vie, mais elle constitue une denrée rare au Burkina Faso. Le peu d’eau dont dispose le pays fait face à plusieurs mauvaises actions d’origine anthropique. Cela nuit donc aux ressources en eau disponibles. Pour remédier à cette situation, une prise de conscience des populations s’avère nécessaire. Pour inciter les hommes de médias à s’intéresser à la question et à sensibiliser les populations, le SP/GIRE a initié un concours pour récompenser les meilleures œuvres journalistiques sur la gestion de l’eau.

A l’occasion, un jury a été mis en place pour passer au peigne fin les différentes productions. Au total, 14 œuvres ont été déposées. C’est le journaliste à la retraite, Sansan Dongo Kambou, qui a présidé les travaux. Dans le genre enquête, c’est Hamidou Traoré de L’Evénement qui a remporté le premier prix pour son article : « Taxe sur l’eau : les sociétés minières dans une posture dilatoire ou de mauvaise foi ? ». Il est reparti avec une attestation plus un chèque de 750 000 F CFA.

Noufou Kindo, deuxième prix grand reportage

Au niveau du genre grand-reportage, le premier prix a été remporté par Abdoulaye Balboné des éditions Sidwaya pour son article : « Tengrela : Quand le sable assèche le lac. » Il a obtenu une attestation et un chèque de 750 000 F CFA. Le deuxième prix est revenu à Noufou Kindo de Burkina 24. Il a obtenu une attestation et un chèque de 500 000 F CFA. Son œuvre était intitulée : « Barrage de Pougma : l’eau de tous les espoirs dans le Ganzourgou ».

Les lauréats étaient heureux de voir leur travail récompensé. Noufou Kindo dira que c’est un plaisir pour lui de constater que son effort est reconnu. Pour lui, cela va l’encourager davantage à s’engager dans ce qu’il fait.

Moustapha Congo, secrétaire permanent de la GIRE

Le secrétaire permanent de la GIRE, Moustapha Congo, a rappelé que le prix GIRE a été institué dans le but d’encourager les journalistes à s’intéresser plus à la question de la gestion intégrée de l’eau. Selon lui, elle demeure un thème majeur d’actualité pour le Burkina Faso. Il a, de ce fait, félicité les lauréats.

Institutionnaliser le prix GIRE

C’est le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Ousmane Nacro, qui a présidé la cérémonie. Il a souligné que la protection des ressources en eau n’est pas seulement le fait de son seul ministère. Pour lui, chaque Burkinabè doit s’impliquer. C’est pourquoi il reconnait que pour que tout le monde soit acteur de la bonne gestion de l’eau, la contribution des médias s’avère indispensable pour la sensibilisation. Il a, lui aussi, congratulé les lauréats.

Les participants à la cérémonie

Le jury a, par ailleurs, recommandé l’institutionnalisation du prix GIRE. Le ministre Nacro dit être sur la même longueur d’onde. Mieux, la deuxième édition aura le soutien d’autres départements ministériels. Les ministres de l’Agriculture et des Ressources animales présents à la cérémonie ont promis d’apporter un accompagnement au prix GIRE.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net