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Droits des femmes et leadership féminin : Une table ronde pour une meilleure synergie des actions sur le terrain

Publié le dimanche 14 mars 2021 à 17h05min

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Droits des femmes et leadership féminin : Une table ronde pour une meilleure synergie des actions sur le terrain

Ouagadougou a abrité, les 5 et 6 mars 2021, une table ronde sur les défis du mouvement social féminin pour un changement systémique en faveur des droits des femmes. Organisé par le Consortium Génération Femme Leader (CGFL), avec l’appui technique et financier de la fondation TRUSTAFRICA, cette table ronde a accouché de plusieurs recommandations. L’une d’elles est la création d’un cadre national de promotion du leadership féminin et des mouvements féministes.

C’est connu. Au Burkina Faso, la promotion de l’égalité de genre de façon générale et plus spécifiquement la réalisation des droits de la femme constituent une priorité dans les politiques et stratégies de développement ces dernières années. Cependant, malgré les multiples efforts en termes de politique et de mobilisation de la société civile, le bilan reste mitigé et les défis nombreux.

Parmi ces défis, il y a la persistance des normes et pratiques néfastes, la non-application effective des textes législatifs liée à leur méconnaissance en faveur de la réalisation des droits des femmes, l’insuffisance de coordination des actions des mouvements féministes et des groupes de pression pour l’émergence d’un leadership féminin acteur de changement.

Des travaux de groupe ont été organisés au cours de la table-ronde

Pour le Consortium Génération Femme Leader (CGFL), constitué de quatre associations féminines, la donne doit changer. D’où l’organisation d’une table ronde, les 5 et 6 mars 2021 à Ouagadougou, pour échanger sur la situation au Burkina et réfléchir sur des actions communes à entreprendre en réseau pour mieux porter la voix des femmes au plus haut niveau.

Cette rencontre a été possible grâce à l’appui technique et financier de la fondation TRUSTAFRICA, une fondation panafricaine basée au Sénégal. Plusieurs acteurs dont le ministère de la Femme de la Famille, de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, le ministère de la Justice et des Droits humains, et des organisations féminines ont pris part à la rencontre.

Des membres du Consortium et la facilitatrice ont posé pour la postérité

Programme de la rencontre

L’animation de la table ronde, faut-il le rappeler, a été guidée par les principes de la participation et de l’apprentissage mutuel basée sur une théorie de changement. Pour ce faire, le partage d’expérience, des communications thématiques, des panels, des mini ateliers et des travaux de groupe ont constitué les approches pour l’animation de cette table ronde qui a eu pour fil conducteurs, l’approche basée sur le genre et celle basée sur les droits.

Cette rencontre a permis aux participants d’identifier les critères d’un champion genre en termes de leadership féminin. Ils ont également travaillé à établir le profil des organisations dont les capacités devraient être renforcées afin de mener durablement le combat pour l’égalité de genre, le leadership féminin et la défense du droit des femmes et qui intègre dans leurs stratégies d’intervention, le féminisme.

Les participants ont formulé quelques recommandations à la fin de la rencontre

Recommandations

La table-ronde a été surtout l’occasion pour les participants de formuler quelques recommandations. Il s’agit de la création d’un cadre national de promotion du leadership féminin et des mouvements féministes, du renforcement des capacités des organisations féministes et de la poursuite du plaidoyer et le lobbying auprès des décideurs politiques religieux et coutumiers pour une application des lois en faveur des droits de la femme et de la jeune fille.

Les participants ont également convenu de la pérennisation de ce présent cadre d’échanges et de promotion du féminisme et du leadership féminin, et du renforcement de la synergie d’actions, qui doit aller crescendo. 48 heures pour la durée d’une telle rencontre ont été jugées insuffisantes et les participants ont plaidé pour que sa durée soit allongée.

Mais en attendant la mise en œuvre de ces recommandations, une plateforme WhatsApp dénommée « Mouvement SOCIAL Féminin (MSF) » a été mise en place afin de poursuivre les échanges et les débats pour promouvoir l’égalité homme-femme et le leadership féminin, système de communication servant de cadre d’échanges.

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