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France/Affaire des écoutes : L’ancien président, Sarkozy, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme

Publié le lundi 1er mars 2021 à 22h35min

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France/Affaire des écoutes : L’ancien président, Sarkozy, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme

Le tribunal correctionnel de Paris a, ce lundi 1er mars 2021, déclaré l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, coupable de « corruption et de trafic d’influence » dans l’affaire dite des ‘’écoutes’’.

L’affaire avait éclaté en 2014, deux ans après son départ de l’Elysée, présidence française. Ainsi, le tribunal correctionnel a estimé qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ex-président, Nicolas Sarkozy, son avocat, Me Thierry Herzog, et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un ferme. Nicolas Sarkozy est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour « corruption et trafic d’influence ».

Pour bref rappel de l’affaire..., tout commence à la fin de 2013, où les juges décident de mettre sur écoute l’ancien président de la République, dans le cadre d’une enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Deux téléphones-portables sont alors visés par Serge Tournaire, juge d’instruction au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris. Mais le magistrat se rend compte que M. Sarkozy utilise une autre ligne pour communiquer.

Il place cette ligne sur écoute en janvier 2014. Les écoutes vont alors mettre les enquêteurs sur une autre piste, loin de Tripoli (capitale de la Libye). Nicolas Sarkozy utilise cette ligne pour converser principalement avec son avocat, Thierry Herzog. Les deux hommes semblent très préoccupés par une décision attendue à la Cour de cassation, concernant les agendas de l’ancien président de la République saisis dans le cadre de l’affaire Bettencourt (affaire dans laquelle, Nicolas Sarkozy était poursuivi pour "abus de faiblesse" sur la personne de Liliane Bettencourt : femme d’affaires et milliardaire française).

Après avoir bénéficié d’un non-lieu dans cette affaire, l’ancien chef de l’Etat décide de maintenir son pourvoi, car il ne souhaite pas voir les informations contenues dans ces agendas présidentiels réapparaître dans d’autres dossiers. Dans ce contexte, les juges découvrent lors des écoutes que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog semblent obtenir des informations sur la procédure de cassation en cours de la part d’un certain Gilbert Azibert, premier avocat général près la Cour de cassation.

Il est aussi rapidement question, au début du mois de février 2014, d’un service que l’ancien président de la République pourrait rendre à "Gilbert". La justice soupçonne donc Nicolas Sarkozy et son avocat d’avoir cherché à obtenir des informations, et même d’avoir tenté d’influencer la décision de la Cour de cassation en leur faveur via l’intervention de Gilbert Azibert, en échange d’une aide pour l’obtention d’un poste au Conseil d’Etat à Monaco.

Dans son réquisitoire publié en octobre 2017, le Parquet national financier (PNF) estime donc qu’il "existe des charges suffisantes à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog" et dénonce des méthodes dignes de "délinquants chevronnés", retrace Franceinfo.

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