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Protection sociale sensible aux enfants : L’ONG Save the Children rend visite aux bénéficiaires du projet PEPSSE dans le Mouhoun

Publié le jeudi 3 décembre 2020 à 19h02min

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Protection sociale sensible aux enfants : L’ONG Save the Children rend visite aux bénéficiaires du projet PEPSSE dans le Mouhoun

L’ONG Save the Children a effectué une visite de presse, le samedi 28 novembre 2020 dans les communes de Dédougou et de Yé, pour apprécier les résultats du projet PEPSSE. L’objectif de cette sortie est de rendre visibles les actions du projet dénommé combattre la pauvreté et les vulnérabilités des enfants à travers la protection sociale sensible aux enfants (PEPSSE). Financé par la coopération suédoise à travers l’UNICEF, le projet intègre le cash transfert inconditionnel accompagné d’un paquet d’activités sensibles aux enfants.

Selon la responsable du projet PEPSSE, Rita Ouédraogo, il a vu le jour suite à une étude qui a démontré que des enfants ne jouissent pas de leurs droits fondamentaux notamment en matière de santé, d’éducation, d’accès en eau et assainissement et de revenus au niveau de la famille. À l’entendre, la vision du projet est donc de soutenir les familles pauvres afin de contribuer au bien-être des enfants en les aidant à se développer et à atteindre leur plein potentiel.

La sortie de terrain a concerné des bénéficiaires des communes de Yé et de Dédougou. Selon elle, le projet vise à toucher 3 917 ménages dans sa zone de couverture. Au total 4 ménages ont reçu la visite de la caravane de presse à l’issue de laquelle la cheffe de projet se montre satisfaite. « Au terme de cette visite, nous sommes satisfaits du déroulement du projet étant donné que les ménages ont utilisé à bon escient le cash transfert qu’on leur a donné », a-t-elle déclaré.

Ouédraogo Amidou explique comment il a utilisé l’argent

Témoignages des bénéficiaires

Le premier ménage visité vit dans le village de Sankoué, dans la commune de Yé. Sata Konané est la bénéficiaire. Elle est mère de 3 enfants dont 2 élèves. Sata Kanané a reçu la somme de 96 000 FCFA depuis la mise en œuvre du projet. De son témoignage, le projet a été très bénéfique parce que la somme reçue lui a permis de s’occuper de ses enfants et sa famille, et même opérer des investissements. « Pour le premier transfert, j’ai acheté deux moutons pour élever. J’ai payé la scolarité de mes enfants avec le reste », a-t-elle confié.

A l’en croire, elle n’a pas encore dépensé une partie de la deuxième tranche. En ce qui concerne le volet sensibilisation, l’heureuse bénéficiaire dit avoir reçu beaucoup de conseils qui lui permettent de mieux gérer sa famille et de se développer. Selon le mari de la bénéficiaire, Bakary Dissa, depuis que son épouse a bénéficié du projet, le climat familial s’est nettement amélioré, avec plus d’entente et de compréhension mutuelle.

Rita Ouédraogo, la responsable du projet cash transfert

Après Sankoué, la caravane rebrousse chemin dans le centre du village de Yé. Dans cette localité, le bénéficiaire est un homme du nom d’Amidou Ouédraogo. Lui aussi a reçu du cash transfert en deux tranches, soit une somme totale de 96 000 FCFA. Il affirme avoir utilisé ce montant pour payer la scolarité et les fournitures de ses quatre enfants. Il a aussi pu investir une partie de la somme reçue pour commencer l’élevage d’ovins, avec actuellement deux têtes. M. Ouédraogo bénéficie lui aussi des séances de sensibilisation organisées par les animateurs du projet. « Grâce aux conseils que nous avons reçus, nous pouvons très bien gérer notre famille et nous en sortir », a-t-il lancé.

De Sankoué, le cap est mis sur le village de Niempourou où résident la veuve Sali Zanté et ses 3 enfants. Grâce au montant transféré par le projet PEPSSE en deux tranches, elle a pu payer la scolaire de tous ses enfants. Selon sa fille en classe de 3e, Dayo Marie-Anne, c’est le projet qui a permis de régler sa scolarité et de prendre soin d’elle et ses frères notamment leur santé. En plus de cela, le volet sensibilisation lui a permis de comprendre plusieurs choses à savoir la vie en société et la nécessité de réussir afin d’aider un jour ses parents.

Zanté Sali et sa fille Dayo Marie-Anne

La tournée a pris fin à Dédougou dans le secteur n°6. La caravane y a rencontré une veuve ayant à sa charge six enfants dont une fille scolarisée. Comme tous les autres, elle a reçu deux transferts via la téléphonie mobile. À la différence des témoignages précédents, celui-ci est à la fois sensible et émouvant. Elle a injecté presque tout l’argent dans la santé des enfants. Deux d’entre eux sont atteints d’une maladie qui semble être héréditaire. « Depuis la mort de mon défunt mari, je n’ai jamais reçu d’aide de la part de sa famille. Parfois même pour avoir à manger, je suis obligée d’aller demander à ma maman qui n’a plus rien aussi. C’est le projet qui est venu à mon secours. Je ne saurai dire à quel point cet argent m’a aidé », a-t-elle témoigné.

Il faut noter que dans la mise en œuvre du projet, la distribution du cash est assurée par le secrétariat permanent du conseil national de la protection sociale (SP/ CNPS), le renforcement des capacités des ONG est assuré par Save the Children et la mise en œuvre du paquet de sensibilité par deux ONG locales à savoir ASMADE et GASCODE. Débuté en octobre 2019, le projet durera 18 mois pour sa première phase, et entend soutenir les familles pauvres afin de contribuer au bien-être des enfants.

DEMBELE LAWALI
Lefaso.net

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