La délégation était accompagnée par les responsables de trois organes de presse : l’Indépendant représenté par Liermé Somé, San Finna représenté par Mathieu N’Do et Le Citoyen représenté par Yacouba Ouédraogo.

Cette visite, qui entre dans le cadre des sorties programmées par Alternance 2005 en Afrique et hors du continent, a permis à la délégation, s’agissant particulièrement de la Côte d’Ivoire, d’apporter aux autorités ivoiriennes et aux populations ivoiriennes, un message de compassion et de paix. Elle a permis également de s’imprégner des situations réelles des Burkinabé vivant en côte d’Ivoire et de discuter avec eux des voies et moyens de contribuer à leur mieux-être.

La délégation et les organes de presse qui l’accompagnaient ont tour à tour été reçus par le président de l’Assemblée nationale, le ministre de la réconciliation nationale, Monsieur Danon Djéjé, par l’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, Emile Ilboudo, entouré de quelques-uns de ses collaborateurs, par le Directeur général du Port autonome d’Abidjan, Mr Désiré Nanou, par le président du Conseil économique et social, Mr Laurent Dona Fologo, entouré des membres du Conseil, par le ministre de l’Intégration Mr Mel Eg Théodore.

A l’occasion de toutes ces rencontres, les échanges ont porté :
 sur le message d’Alternance 2005 qui a consisté à faire l’historique du regroupement, à présenter ses objectifs, et à faire le point de ses initiatives depuis l’éclatement de la crise en Côte d’ivoire pour contribuer à sa résolution
 sur la demande faite aux autorités d’accentuer leurs efforts de sensibilisation afin qu’à travers les mesures de contrôle que nécessite la situation de guerre, les Burkinabé ne souffrent pas d’amalgame en étant considérés comme des assaillants et rackettés en conséquence

Les autorités rencontrées se sont, à chaque fois, réjouies de la visite d’Alternance 2005 et souhaité la généralisation de tels échanges. Elles ont mis l’accent sur leur volonté d’œuvrer à combattre le cancer du racket qui sévit de façon générale mais avec plus d’incidence sur les Burkinabé, un phénomène qui se trouve aggravé et compliqué par la situation de guerre que vit le pays.

Nonobstant ce constat, des structures ont été mises en place tant au niveau du Ministère de l’Intégration qu’au niveau du Ministère de la Réconciliation nationale pour aider à la résorption de ces phénomènes et faciliter l’intégration des communautés étrangères.

A Abidjan, la délégation d’Alternance 2005 a rencontré les ressortissants burkinabé. Ensemble, ils ont débattu des questions intéressant la vie politique nationale comme la vie politique en Côte d’Ivoire. Les membres d’Alternance 2005 ont parlé notamment de l’article 37 qui fait interdiction au président sortant, Blaise Compaoré, de se présenter, de la nécessité pour les ressortissants burkinabé en Côte d’Ivoire de pouvoir bénéficier effectivement du droit de vote garanti par la Constitution burkinabé.

Les ressortissants burkinabé se sont étendus sur le problème des tracasseries et du racket, souhaitant des interventions en leur faveur et ont exprimé leur volonté de pouvoir voter à l’instar des Maliens, des Sénégalais.. lors des scrutins au Faso.

La délégation d’Alternance 2005 a ensuite rendu visite à des responsables de communautés burkinabé à Treichville, Abobo, Agnama où le même langage a été tenu.

Ce fut ensuite le départ pour l’intérieur du pays du dimanche 28 août au mercredi 31 Août où les localités suivantes ont été visitées : San Pedro, Soubré, Meagui, Garango, Koupéla, Tenkodogo, Bouaflé, Yamoussoukro, Koudougou. Dans toutes ces localités, des assemblées générales ou meetings ont été tenus et de façon inlassable, les membres de la délégation ont ré-exprimé leurs points de vue développés dans la capitale économique en présence des responsables et autorités ivoiriens.

Ils ont demandé de ne pas faire de généralisation et de considérer que l’immense majorité des Burkinabé présents en Côte d’Ivoire ne s’intéressent qu’aux moyens de gagner leurs vies et non de déstabiliser le pays. Comme à Abidjan, les ressortissants burkinabé ont exprimé les mêmes préoccupations et souhaité des mesures fermes pour les rasséréner.

Au cours de toutes ces étapes, le sentiment d’abandon des ressortissants burkinabé est apparu. Beaucoup ont souligné qu’ils ont le sentiment de n’être ni Ivoiriens, ni Burkinabé parce que mal aimés en Côte d’Ivoire et délaissés au Burkina.

La solution à leurs yeux, c’est qu’effectivement, ils puissent pour ceux qui le désirent, avoir le droit de vote. Ils ont également souhaité la généralisation de telles rencontres dont ils ont félicité la première du genre depuis le début de la guerre.

De retour à Abidjan, la délégation, qui souhaitait rencontrer le G7, n’a pas pu être honorée de cette visite, le groupe ayant estimé qu’après avoir rencontré les populations, il ne voyait plus l’opportunité d’une telle visite. Par contre, la délégation d’Alternance 2005 a eu des entretiens avec le Front Populaire Ivoirien (FPI), conduit par son président, le professeur Affi N’Guessan entouré du Secrétaire général et de quelques députés.

Le séjour de la délégation s’est achevé par une conférence de presse qui a été l’occasion de faire le point du séjour de la délégation.

Pour " ALTERNANCE 2005 "

Issa TIENDREBEOGO

San Finna