Présidentielle au Nahouri : Le PAI analyse sa défaite
Oscar Ako Togué, directeur national de campagne du candidat Soumane
Touré du PAI à la présidentielle du 13 novembre n’est pas content du résultat
obtenu par son parti au Nahouri, son fief, précisément dans les départements
de Zecco, Ziou, Tiébélé et dans la commune de Pô.
Ce qui l’a conduit à
convoquer une rencontre avec les responsables des différents comités de
base des villages et départements, afin de situer les responsabilités mais
aussi pour leur donner des directives en rapport avec les échéances
électorales prochaines. C’était le 20 novembre dernier à Tiébélé.
Au Nahouri, le PAI s’est retrouvé avec 13 voix sur 2 514 votants à Zecco ; 15
voix sur 7 960 à Ziou ; 139 sur 9 497 à Tiébélé, etc. Des résultats en deçà des
attentes des responsables du parti dans cette province qui ont cherché à
comprendre ce qui s’est passé.
Car, le nombre de voix qu’ils ont engrangées
dans ces zones ne saurait s’expliquer selon eux dans la mesure où, précise
Ako Togué, ils avaient procédé à la mise en place de plusieurs comités de
base dans les villages et départements de la province, notamment deux dans
chaque village.
Et pour faire partie d’un comité, chaque membre (ndlr :
chaque comité comprend 12 membres) devrait pouvoir mobiliser 10
personnes autour de lui. Ne serait-ce qu’avec ce nombre et en plus des
éléments qu’ils ont mobilisés, le parti selon Ako Togué devrait s’en tirer avec
plus de voix que ce qu’il a été donné de constater.
Une situation non
confortable que celui-ci dit ne guère digérer en tant que directeur national de
la campagne de son parti. "En tant que directeur national de campagne, si
dans ma province ça ne va pas, c’est pas bien. On est perdant, c’est vrai, il y a
eu la fraude. C’est sûr, mais nous, on devrait avoir notre mot à dire dans cette
élection au regard de la stratégie que nous avons mise en place..."
Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Selon les responsables et autres
membres de certains des comités en question, ils auraient subi des menaces
émanant de certains de leurs chefs coutumiers qui leur auraient intimé l’ordre
de voter pour un autre candidat, sinon..." Mais, relève Ako Togué, ses
hommes ont cédé à ces menaces.
Toutefois, il regrette que ces derniers
aient mis la question de moyens financiers au devant des choses. Par
ailleurs, il se dit tout de même satisfait car leur objectif aurait été atteint dans
la mesure où les tenants et les aboutissants de ce scrutin leur ont permis de
connaître leurs faiblesses.
Ils entendent donc donner les moyens de les
corriger pour les prochaines batailles : les municipales de 2006 ; et en ce qui
les concerne plus : les communes rurales. C’est pour cette raison que lors de
cette rencontre, des informations en rapport avec le dépôt des listes pour la
prochaine échéance électorale ont été livrées aux militants.
Par Nouffou ZONGA (Collaborateur)
Le Pays
P.-S.
Voir notre dossier :
Présidentielle 2005