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Burkina : "Une démocratie chancelante, balbutiante, frileuse"

Publié le mardi 29 novembre 2005 à 07h54min

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"Accordez au moins 25% des postes ministériels aux autres formations
politiques sur la base d’une critilogie appropriée et adaptée. Un plaidoyer
verra le jour le plus tôt possible sur cette proposition pertinente". L’Alliance
pour la renaissance, la démocratie et l’intégration (ARDI) estime que l’heure
de l’ouverture politique a sonné.

Et que le parti au pouvoir devrait saisir cette
opportunité s’il veut donner des chances de réussite à la démocratie en
construction. Cette déclaration, dit-elle, "s’adresse à tout esprit critique et
élaboré".

Le Burkina Faso vient de connaître sa troisième élection présidentielle
(1991,1998,2005). Officiellement, treize candidats étaient sur la ligne de
départ. Nous pouvons citer : 1. Blaise Compaoré du CDP ; 2. Me Bénéwende
Stanislas Sankara de l’UNIR/MS ; 3. Laurent Bado du PAREN ; 4. Norbert
Michel Tiendrébéogo du FFS ; 5. Soumane Touré du PAI ; 6. Gilbert Bouda du
PBR ; 7. Ram Ouédraogo du RDEB ; 8. Philippe Ouédraogo du PDS/CDS ; 9.

Maître Hermann Yaméogo de l’UNDD ; 10. Toubé Clément Dakio de l’UDD ;
11. Pargui Emile Paré du MPS/PF ; 12. Nayabtigungu Congo Kaboré de
MTP ; 13. Ali Lankoandé du PDP/PS. Un candidat en la personne de Me
Hermann Yaméogo de UNDD a rendu le tablier pour des raisons diverses.

C’est ainsi que douze candidats ont lutté avec ardeur pendant vingt-et-un
jours de campagne afin de convaincre l’électorat. Au finish, c‘est le candidat
sortant S.E.M Blaise Compaoré qui remporte l’élection présidentielle du 13
novembre 2005 pour un quinquennat (avec un score sans précédent de
80,30%).
ARDI, parti aspirant à la démocratie édifiante et à une stratégie politique
d’anticipation, tire son chapeau à tous les candidats, notamment au
vainqueur.

Au-delà de cette victoire, c’est le peuple burkinabè qui a triomphé : d’où une
ouverture politique dans les prochains jours. Qu’est-ce qu’une ouverture
politique ? c’est la participation active et manifeste de certaines formations
politiques au prochain gouvernement.

Pouvoir, société civile et opposition
doivent siéger ensemble pour le bonheur de notre chère patrie et de la
république. Naturellement, des critères de participation s’imposent. Il faut
nécessairement au moins 25% des postes ministériels aux autres (société
civile et opposition). Quelles sont les raisons d’une ouverture politique au
Burkina Faso ? Nous tenterons de répondre à cette question digne d’intérêt.

I. Les raisons de l’ouverture politique

a. La stabilité politique

En politique, la stabilité est la chose la mieux partagée. En effet, l’état de la
santé politique de la république. Notons que depuis 18 ans, c’est la même
politique qui dirige le pouvoir politique au Burkina Faso. Dit autrement,
depuis le 15 octobre 1987, ce sont les mêmes acteurs politiques qui font la
pluie et le beau temps. Cela devient visiblement monotone aux yeux des
forces vives de la nation. Alors le réajustement s’impose. Cela y va de l’intérêt
de toutes et tous. C’est dans cette optique que l’ouverture politique est de
rigueur.

Cette ouverture politique va consister à intégrer certaines formations
politiques plus compétentes dans les instances décisionnelles de la
pyramide politique. Parce que les mêmes acteurs politiques sont fatigués. Ils
sont en panne d’inspiration et d’innovation : c’est le statu quo.

L’on observe
leur limite objective et notoire sur la scène politique. En témoignent les
politiques d’emploi, de logement, de diplomatie (affaires étrangères), de
l’éducation azimutale, de santé, de sécurité, etc.
Par contre, des citoyens burkinabè compétents et efficaces sont sur les
bancs de touche. Pire, ils sont robinsonnés par le truchement d’un système
politique égoïste et égocentrique.
Pauvre Burkinabè conjoncturel !

C’est le moment de dénicher certaines ressources humaines pleines de
bagages intellectuels et patriotiques pour servir notre chère patrie qui souffre
contre vents et marées.
Ayons surtout un esprit d’anticipation sur les surprises désagréables
pouvant nuire à l’avenir du pays.

Pour une stabilité politique réelle et
durable, la redistribution sur la base de la méritocratie est un impératif. Cette
initiative n’est rien d’autre qu’une stratégie politique libératrice et salvatrice.
Car le Burkina Faso appartient à toutes les forces vives de la nation sans
discrimination aucune. Nous avons intérêt à impliquer directement les
meilleures ressources humaines dans le processus de développement global
total.

Le parti au pouvoir (CDP) a intérêt à rompre avec certaines pratiques
anachroniques : la culture du "toukdjili". La paix sociale n’a pas de prix. Ce
n’est pas un vain mot. Nous avons intérêt à l’opérationnaliser : d’où une
stratégie politique tendant à une ouverture politique.
Evitons la frustration, l’orgueil politique, la démagogie stérile qui consistent à
déclarer que tout va bien. Or la perfection et la probité sont à cultiver pour le
bonheur et la prospérité des masses populaires. Nous devons lutter pour la
consolidation de la stabilité politique.

Rappelons que la stabilité politique rime avec la paix sociale. Une fois de
plus, la paix sociale n’a pas de prix. En dehors d’elle, point de salut.
ARDI adhère à cette vision d’ouverture politique qui, non seulement est une
stratégie politique mais également un facteur d’anticipation sur les crises
sociopolitiques futuristes. La stratégie politique favorise la culture
démocratique : d’où l’ancrage démocratique.

b. L’ancrage démocratique

Nous assistons évidemment à la 3ème élections présidentielle au Burkina
Faso (1991,1998,2005). Notre jeune démocratie avec des limites objectives
et criardes a besoin d’un remède (diagnostic sociopolitique, idéologique,
institutionnel) etc.
Un travail de fond doit être piloté dans ce sens : diffuser les vertus cardinales
de la démocraties et la culture républicaine. Car, la démocratie revêt la
double figure d’un idéal porteur d’égalité, de liberté, de participation des
citoyens à la vie publique, et d’une construction politique complexe qui
s’efforce de concrétiser cet idéal dans les institutions.

Dans la société
contemporaine, la réalisation de l’idéal démocratique passe essentiellement
par l’organisation de la vie politique à partir d’un ensemble de principes
régulateurs. Le premier concerne le choix des dirigeants : c’est le principe de
l’élection au suffrage universel. Le second limite l’exercice des attributions
des gouvernants par des règles de séparation et de contrôle des pouvoirs.
Le troisième qualifié « d’Etat de droit », accorde des garanties aux libertés des
individus et des groupes.

En substance, la démocratie est la meilleure forme de gouvernance. Pour un
pays en voie de démocratisation, l’ouverture politique s’impose. La classe
dirigeante doit procéder à des accords politiques entre les différentes
formations politiques.

Cette opération (consultation) doit se faire sur des
critères politiques nobles (méritocratie, compétence, charisme, personnalité,
trajectoire politique, intellectualité, intelligence, efficacité, patriotisme, bonne
moralité, etc.).
Pour l’instant, notons que nous vivons une démocratie chancelante,
balbutiante, frileuse, etc.

Et, nous devons prendre conscience ici et maintenant. Le diagnostic
s’impose avec la participation de certains érudits politiques. L’encrage
démocratique n’a point de secret. Seules la bonne foi et la volonté politique
sont des recettes valables et adaptables. Dit autrement, mettons les meilleurs
à leur place ou sollicitons le concours des érudits pour nous affranchir du
sous-développement. Pour la collaboration, ARDI s’adresse aux partis
politiques fréquentables et positifs qui aspirent à la construction de notre
chère partie.
En substance, l’OP suppose nécessairement l’enracinement démocratique.

Elle viendra non seulement mettre fin à toute sorte de velléités
anti-démocratiques mais aussi apaiser les frustrations et les aigreurs de
toute nature.
Derechef, évitons de construire notre démocratie sur du sable mouvant.

Donnons lui un socle politique et idéologique pour le bien -être des
populations basiques et des honnêtes citoyens. C’est ainsi que notre parti
s’illustre positivement dans cette option démocratique : gage de
développement azimutal.
L’encrage démocratique aboutit à l’union sacrée.

c- L’union sacrée

Comme le dit l’adage populaire : « l’union fait la force ». Et, l’union sacrée est
le symbole d’un progrès continu sans démagogie aucune. Alors, une union
sacrée des partis politiques est vitale. Les acteurs politiques doivent faire
une élévation d’esprit en ayant un bon sens cartésien. Ils sont obligés de
s’accepter dans la diversité et la différence. Plus précisément, l’union sacrée
est la chose la mieux partagée. Elle est un démembrement de l’ouverture
politique (OP).

Les acteurs politiques doivent s’unir pour l’avènement d’une
nation prospère et forte. Dit autrement , toutes les formations politiques
doivent former une unité corporelle et /ou un corps politique digne d’intérêt.
Ce principe est un impératif. Il s’impose manifestement à tous les partis
politiques sans distinction aucune.
L’option d’une unité sacrée s’inscrit dans la quête d’un gouvernement de
large ouverture où opposition, majorité, société civile et syndicat travailleront
ensemble pour servir les masses laborieuses.

La coopération politique est de
rigueur au regard d’une Afrique désunie, fratricide, meurtrie, maladive,
malade, moribonde, pleurnicharde, divisée, etc.
En dehors de l’union sacrée, point de salut !
En outre, l’union sacrée est une force de défi. Et, ensemble nous avons une
pluralité de défis à relever : la corruption, la famine, l’insécurité, le chômage
juvénile, la dépravation des mœurs, la pauvreté ; l’analphabétisme, l’injustice,
les problèmes de santé et d’habitat, les infrastructures, etc.

Tous ces maux touchent tous les secteurs sociaux de notre existence. En
filigrane, l’union sacrée est une valeur cardinale que l’on devrait absolument
cultiver pour relever les défis majeurs d’ordre futuriste.
Rappelons que la coopération est indispensable à la vie politique. Parce
qu’aucun parti politique ne se suffit à lui-même ; tous sont en relation avec
d’autres formations politiques directement ou indirectement.
C’est ainsi que des partis politiques tels que FFS,MPS/PF, PAREN, ARDI,
UNIR/MS, PDS/PAI, etc., ont des idées pointues et aiguës sur le
développement du pays.

Ces formations politiques possèdent en leur sein
des ressources humaines indéniables. Signalons objectivement que certains
ministères sont à revoir. Il faut du sang neuf. Nous pouvons citer les
ministères suivants en charge de : l’éducation de base, l’enseignement
secondaire et supérieur, la culture, l’agriculture, l’élevage, l’action sociale,
surtout l’emploi et le travail, etc.

L’ouverture politique s’inscrit également dans cette option. Accordez au
moins 25% des postes ministériels aux autres formations politiques sur la
base d’une critilogie appropriée et adaptée. Un plaidoyer verra le jour le plus
tôt possible sur cette proposition pertinente.
Soulignons que la politique est un jeu. Tous les acteurs ont intérêt à jouer le
jeu sans narcissisme aucun. L’union sacrée converge horizontalement vers
la victoire éclatante.

d- la victoire éclatante

Qu’est ce qu’une victoire éclatante ? C’est celle du peuple. Notre peuple doit
être fier de ces dirigeants politiques. Alors les acteurs ont intérêt à travailler
dans ce sens. Le Burkina Faso a besoin des acteurs politiques patriotiques et
intelligents qui sont disposés à servir les populations rurales et urbaines et
non se servir eux-mêmes.

De plus, la victoire éclatante nécessite l’intégration
des jeunes cadres (30-40 ans) à des postes de responsabilité. Car les
jeunes urbains et ruraux constituent plus de 50% de la population. Lors de la
campagne, des promesses ont été faites à l’endroit de la jeunesse : l’emploi
surtout.

Derechef, la victoire éclatante n’est rien d’autre que l’espoir. L’on sait bien
que l’espérance est une richesse incommensurable. Tout peuple doit se
nourrir d’espoir. La victoire éclatante est aussi une orientation concrète du
peuple en veillant à son dessein : gage d’un avenir radieux et aisé.
La victoire éclatante est source de progrès. En définitive, elle rejoint le
thème de campagne de SEM Blaise Compaoré. Revenons sur de rubrique
jeune.

Plusieurs programmes politiques étaient focalisés sur de la jeunesse,
fer de lance de tout développement humain durable. Mettre les jeunes au
cœur de tout processus de développement est le gage de liberté et de
libération de plus de 50% des sujets humains (force vives) de notre pays.
Nous rappelons que la promesse est une dette. Alors, les jeunes sont aux
aguets. Ils attendent patiemment la création d’une kyrielle d’emplois à leur
endroit.

Certes la victoire éclatante nécessite l’insertion socioprofessionnelle de la
frange jeune de la population, mais songeons également à la nomination des
jeunes cadres (30-40) ans au niveau de la pyramide politique. C’est le
moment de responsabiliser notre jeunesse en vue de remporter d’autres
victoires éclatantes. Cette réalité mettra non seulement les jeunes en
confiance mais également les impliquera dans le processus de
développement azimutal.

Toute cette déclaration se résume à cette thématique de campagne : le
progrès continu pour une société d’espérance.
A bon entendeur, salut ! Surtout bonne compréhension SEM le président.

II -Un appel

L’ouverture politique s’impose à notre chère partie. Loin de faire de la
prophétie, nous avons intérêt à l’opérationnaliser pour le bonheur des
masses populaires. Notre déclaration s’adresse à tout esprit critique et
élaboré. Et, ARDI interpelle ceux - là qui savent écouter, lire entre les lignes,
penser (cogiter), coopérer, etc. pour libérer notre peuple qui souffre tant.

En substance, c’est le moment de penser à une révolution (renaissance) du
système politique vers le haut de l’édifice sociopolitique. Voilà notre avis de
la situation politique.
Sur ce, Platon ne disait - il pas que : « Il faut aimer et non haïr la vérité : la
vérité permet à un peuple de se retrouver, de se reconnaître, de changer et
d’avancer ».

Renaissance - Démocratie et Intégration africaine

Alliance pour la renaissance la
démocratie et l’intégration (ARDI) comite de réfexion

Le Pays

P.-S.

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005

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