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Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

Publié le vendredi 5 juillet 2019 à 12h58min

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Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

Pendant sa plaidoirie, Me Badini Idrissa, s’est offusqué de l’acharnement du parquet et des avocats de la partie civile sur son client, le Sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed. Pour l’avocat, l’accusé est victime d’une maladie que l’on pourrait appeler « La Zerboïde », car « Quand on ne trouve pas le nom d’un accusé, c’est son nom qu’on cite », a fait remarquer Me Badini. Et de poursuivre « Je ne le dis pas pour rire. Les avocats de la partie civile ont cité son nom par onze fois pour parler en réalité d’un autre accusé ».

Me Badini est revenu sur l’épisode du désarmement qui aurait connu quelques difficultés à cause de la résistance de certains soldats, dont son client selon certains témoignages.

Pour l’avocat, les problèmes liés au désarmement du RSP sont d’ordre communicationnel car, la hiérarchie, au lendemain de la dissolution du RSP, a accéléré le processus de désarmement, initialement prévu pour durer trois semaines.

Il a également fait remarquer que le Sergent-chef, Zerbo Laoko Mohamed, fait partie des premiers soldats à avoir remis ses armes. « Alors pourquoi viendrait-il s’opposer à un désarmement collectif », s’interroge Me Badini ?

Et même si résistance, il y a eu, le conseil de l’accusé estime cela ne peut être un élément constitutif d’attentat à la sûreté de l’Etat, car les faits sont postérieurs à l’arrestation des autorités de la Transition.

« Comment peut-on parler d’attentat à la sûreté de l’Etat après le rétablissement des autorités ? », s’est également interrogé Me Badini. Pour lui, c’est parce que la partie poursuivante a voulu ratisser large qu’elle qualifie l’attentat à la sûreté de l’Etat d’infraction continue.

Sur la désertion du sous-officier après le coup d’Etat, Me Idrissa Badini a fait remarquer que le Sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed ne s’est pas retrouvé en Côte -d’Ivoire parce qu’il avait quelque chose à se reprocher mais parce qu’il était menacé de mort.

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2019 à 14:13, par caca En réponse à : Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

    Chers accusés du putsch manqué de 2016, je sais que vous vivez un moment stressant de votre vie et dans l’attente de vos condamnation. Chacun de vous, a déjà une idée précise concernant la peine à vous infliger. Cependant, l’espoir est permis en toute situation que l’homme vivant peut être exposer. La morale épicurienne est une morale qui fait du plaisir le seul bien, et de la douleur le seul mal. Pour atteindre le bonheur (l’ataraxie), l’épicurien suit les règles du quadruple remède, appelé le Tetrapharmakos :

    les dieux ne sont pas à craindre ;
    la mort n’est pas à craindre ;
    la douleur est facile à supprimer ;
    le bonheur est facile à atteindre.
    Je vous conseille maintenant à avoir cette posture du bon soldat RSP et acceptez avec dignité la sentence du tribunal comme une juste distribution. Vos avocats de la défense tentent par tous les moyens de vous tirer de cette affaire de putsch, mais la réalité est telle que votre future liberté de mouvement dépend aujourd’hui de votre passage en prison pour certains. N’acceptez pas que ces avocats vous donnent de faux espoir sur un éventuel acquittement. J’aurais préférer pour vous cet acquittement, mais le traumatisme de la population burkinabè est toujours actuel que cette hypothèse est bien une illusion. Suivez simplement mon conseil en prison et vous trouverez certainement une vie meilleure comme prisonnier. D’autres ont déjà passé par là et sont devenus président de république, et certains sont devenus riches malgré de longue années. Vous avez déjà reçue une formation sur l’endurance et l’effort personnel dans la résistance mentale, appliquez cela dès à présent.
    Votre Caca à vos service de conseil.

  • Le 5 juillet 2019 à 18:01, par Bebeto En réponse à : Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

    Merci Mr.Caca.
    Je complète en disant ceci.
    La meilleure façon pour ne pas se retrouver coincé entre les filets de la justice, c’est d’être dans la République, c’est à. dire se donner les moyens en refusant d’être un hors la loi. Tous les millions de Burkinabè en liberté que nous sommes, nous devons avoir ça comme boussole. Parce qu’une fois que nous violons la loi, les juges ne peuvent rien, ils sont dans l’obligation d’appliquer la loi. Sinon ce sont eux mêmes les juges qui seront poursuivis par la loi.
    Exemple ceux qui commettent les attentats terroristes, ils se sont eux mêmes mis hors de la République par leur nuisance. Dès lors que la justice les prend, les juges ne peuvent que leur appliquer la rigueur de la loi.
    Faire un coup d’État, c’est un acte hors la loi, quand vous êtes pris, ce n’est pas pour vous caresser dans le sens du poil, il faut arrêter de rêver en plein midi. En vous envoyant à la MACA, c’est pour vous corriger un bout de temps, dans l’espoir que quand vous sortirez, vous retiendrez le message cinq sur cinq. Ceux qui ont prouvé à la République que leur dangerosité est sans solution, la loi prévoit de les garder là bas jusqu’à ce que mort s’en suive.
    Les juges ne font pas ce qu’ils veulent. Ils ne font qu’appliquer le code pénale qui précise les peines selon la cavité de la faute commise.
    Chacun de nous doit savoir ou il met ses pieds et de quoi il se mêle , pour ne avoir de gros regret.
    Oui à la liberté, mais la liberté pour être un hors la loi, à chacun d’en juger encore une fois en toute liberté.

  • Le 5 juillet 2019 à 22:28, par Leberger En réponse à : Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

    La sagesse vise toujours l’intérêt général. Le contraire conduit toujours vers égoïsme et regret tardif. Et après coup la nature nous le rappelle .nous devons assumer.

  • Le 6 juillet 2019 à 07:31, par Ka En réponse à : Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

    Tu vois mon jeune caca, parfois tu peux te mettre dans la peau de ceux qui critiquent le clan de ton mentor Blaise Compaoré. Quand ton vieux Ka se met à critiquer ouvertement les ruses de Djibril Bassolé et d’autres supposés accusés qui mentent pour sauver leur peau, quelques internautes me traitent de méchant et autres.

    Ici tu as été très claire, car, comme je le dit souvent, le combat pour la justice est celui le plus difficile à mener, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la justice soit pour tous (sans exception). Et notre ami internaute Bebeto à bien compléter ta critique fondée en disant que les juges font leur travail pour que le droit soit dit. Les auteurs de ce coup d’état à la maternelle savent qu’ils sont coupables : Car, La première chose qu’ils ont fait, c’est de suspendre la Constitution. Pour ces gens-là, le texte est donc nul et de nul effet, ce n’est pas la menace de "la rigueur de la loi" qui allait les faire reculer pour continuer à semer le désordre au profit de leurs intérêts personnels ‘’’comme accaparer le pouvoir par la force.’’’ Et nous savons que le désordre et l´anarchie ouvrent la porte à tous les abus en poussant chaque individu à obéir à son propre sens de la justice et non pas à obéir à une justice commune. Dans une situation de désordre, c’est la « loi de la jungle. »

    Caca, je conclu en te disant merci pour cette critique limpide pour des accusés qui prennent les juges et le peuple Burkinabé pour des idiots. Ici tu as tout dit : Car l’Homme réside dans l’action et la solidarité ! Au stade élémentaire de l’intelligence, et de la réflexion, le synonyme de la revendication d’un droit est l’interpellation sur un devoir manqué. Autrement dit, sans un devoir manquer, point de revendication de droit. Pour te dire simplement mon jeune caca, que c’est l’exécution d’un devoir et l’accomplissement d’un droit que nos juges s’activent pour dire le droit afin d’assurer leur crédibilité auprès d’un peuple meurtri et assoiffée d’une vraie justice depuis plus de 30 ans.

    • Le 6 juillet 2019 à 17:22, par caca En réponse à : Procès du putsch du CND : Un accusé victime de la « Zerboïde », selon son conseil

      Ka, c’est sûr maintenant que le procès du putsch manqué sera derrière dans quelques mois. Nous devons être clairs avec les accusés concernant la finalité de leurs sorts. En effet, la responsabilité de certains sont éphémères et par contre d’autres sont responsables de ce désordre constitutionnel. Pour ceux qui ne seront pas relâcher en liberté, ils doivent accepter leur condition de prisonniers comme juste pour mieux vivre leur vie dans ce milieu carcéral. La chance qu’ils ont, ils ne seront pas exécutés comme d’autres par le passé. Ils seront à la charge du contribuable burkinabè même si leur condition de vie ne sera pas meilleure. Le faux espoir sera un trompeur pour eux et que la justice d’opinion doit emporter dans ce cas précis.

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