En prélude à cette manifestation dont l’objectif est de promouvoir et de valoriser cet aliment, le comité d’organisation a rencontré la presse vendredi 22 juillet dernier à Bobo-Dioulasso.

A chaque saison, ses surprises serait- t-on tenté de dire. En tout cas on n’avait pas encore vu cela dans la ville de Sya. Que des jeunes, soucieux de promouvoir leur culture et en général le devéllopement de leur commune décident de célébrer le « chitoumou ». Ces chenilles dont les Bobo raffolent sont de plus en plus ancrées aussi dans les habitudes alimentaires de certaines communautés allogènes vivant dans la région de l’Ouest, et dans le pays. Pour dire que cet aliment fait l’objet d’une attention grandissante au fil des années. Autant de raisons qui ont amené l’AECB à y consacrer une tribune de promotion à travers la tenue de « la fête du chitoumou ».

Trois activités y seront consacrées : une conférence publique sur « l’origine des chenilles de karité et ses liens avec les Bobos » qui sera présentée par le docteur Léon Sanou nutritionniste, une exposition vente des mets à base de chenilles et un marathon de 14 kilomètres à travers la ville. D’ores et déjà le comité a recensé une soixantaine de femmes exposantes et la liste des inscriptions se poursuit.

Mais le président de l’AECB précise que des critères d’hygiène et de présentation des plats seront de rigueur. Les cinq premiers en exposition et les dix premiers en marathon seront primés. Dans le soucis de mieux agrémenter la fête, un accent sera mis sur la participation populaire. Aussi, a précisé le président, les stands seront gratuits pour les exposantes. Cela en vue de leur offrir toutes les opportunités d’affaires.

Car de plus en plus, les chenilles sont l’objet d’exportation en grande quantité vers les pays de la sous- région Ouest-africaine et constituent par conséquent une source de revenus pour ceux exerçant dans ce commerce et de lutte contre la pauvreté. On raconte que le sac de 100 kg serait vendu à plus de 150 000F CFA au Nigeria. Vrai ou faux ?

Toujours est - il que c’est désormais une richesse nationale à promouvoir et c’est bien ce que semble avoir compris l’Association pour l’épanouissement de la commune de Bobo-Dioulasso que préside Lassina Sanou. Lui et son organisation en ont fait un cheval de bataille. A quand la chenille en conserve ?

Les peulhs pourront peut-être y répondre. Eux qui seront en vedette au cours de ces journées à travers un représentant pour parrainer au côté d’un Bobo la manifestation.

Frédéric Ouédraogo
Sidwaya