La police a mis fin à cet acte indélicat des agents organisés en réseau. Grâce à la collaboration de la population, une patrouille de la police a pris ces trafiquants de carburant en pleine opération dans la nuit du 23 juillet, aux environs de 20 heures. Ils étaient en train de livrer à un de leurs clients à bord d’une fourgonnette 32 bidons de 25 litres. Selon le du chef du réseau, S.S. dit Molar, tous les engins sur le chantier ont une dotation quotidienne de 200 litres de gasoil. Cependant, toutes les machines ne sont pas employées tous les jours, et celles qui sont utilisées, toutes n’arrivent pas à consommer leur dotation journalière. Ainsi le carburant des engins non-utilisés et le restant de la dotation des autres sont retirés et stockés ailleurs dans la soirée, pour permettre de recevoir la dotation du lendemain.

C’est ce stock qui est livré à des clients à Tougan et au Mali, et les recettes sont partagées à tous les membres actifs. Selon ce dernier, au début, il y avait deux réseaux sur le site, mais au bout d’un mois d’opération, ce réseau s’est disloqué et les responsables sont rentrés à Ouagadougou. Selon le directeur provincial de la police nationale du Sourou, le commissaire de police Henry Sanou, son service investiguait sur la pratique pour comprendre comment des agents qui ne sont pas pompistes pouvaient se permettre de livrer du carburant. Pour le moment, les présumés auteurs méditent sur leur sort à la Maison d’arrêt et de correction de Tougan (MACT), et l’enquête suit son cours afin de démanteler tout le réseau.

Déjà, le commissariat de police a enregistré plus d’une cinquantaine de personnes impliquées dans le système. Le commissaire Sanou félicite et encourage la population pour cette franche collaboration, qui permettra de mettre hors d’état de nuire, les personnes indélicates dont les actions sont de nature à freiner des projets de développement.

Paul DRABO :
AIB/Sourou

Sidwaya