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Anniversaire de l’école primaire publique A de Sindou : 70 ans au service du développement

Publié le lundi 14 mai 2012 à 02h00min

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La cour de l’école primaire publique A de Sindou a abrité le samedi 5 mai 2012 à Sindou, le 70e anniversaire de sa création, sous la présidence du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly. Cette cérémonie riche en couleurs, a eu lieu, en présence d’une foule des grands jours et des invités de marque venus de toutes les régions du pays.

L’école primaire publique de Sindou a ouvert effectivement ses portes le 4 mai 1942, avec un effectif de 51 élèves. C’est donc légitime que 70 ans après, jour pour jour, cette école célèbre son anniversaire. Selon les témoignages du premier élève inscrit sur les registres de l’école, Kalifou Traoré, c’est son père Balla Traoré, décédé le 21 octobre 1964, qui est à l’origine de son ouverture. Le recrutement se faisait par une descente « surprise » du directeur de l’école dans le village, qui annonçait une campagne de vaccination des enfants alors que c’était pour un recrutement.

Selon M. Traoré, on convoquait les parents ou encore on faisait recours à l’administration, en exploitant les carnets de familles, les cahiers de recensement pour l’inscription de fils de pauvres ou d’esclaves en lieu et place des enfants des chefs. Au dire de Kalifou Traoré, les chefs n’hésitaient pas à donner leur nom de famille à ces candidats au recrutement. Professeur à la retraite, Kalifou Traoré, rappelle-t-on, a été député à l’Assemblée nationale et directeur de cabinet du ministère de la santé sous le président Sangoulé Lamizana. Rendant hommage au tout premier enseignant qui y a exercé dans cette école, Balibié André Bouyain, décédé en octobre 2000 et à Bernard Lédea Ouédraogo, patron des Six « S » une ONG implantée à Ouahigouya, un des premiers enseignants encore en vie, M. Traoré a laissé entendre que de la promotion de 1942, 9 personnes sur les 51 élèves sont encore en vie dont Wantissé Léopold Siri, créateur des offices régionaux de développement (ORD) de la Haute Volta et ancien directeur Afrique de la FAO, le Dr Hamidou Coulibaly, ancien directeur général des ressources animales.

Un taux de scolarisation de 72% en 2012

Pour l’Inspecteur, chef de la Circonscription d’éducation de base de Sindou (CEB), Adama Compaoré de Oumarou, sur le plan de la scolarisation dans l’ensemble le taux est très appréciable, avec 72% en 2012. La scolarisation des filles est aussi une réalité dans la localité. Selon lui, c’est toute la Léraba qui est en fête et fière de célébrer les 70 ans de sa toute première école. Il a remercié tous les enseignants de la CEB pour l’effort abattu pour la formation des enfants. Pour le président de l’Association de développement économique et socioculturel des Cascades (ADESCA), Batiémoko Koné, ancien élève de cette école, c’est un pan de voile de l’histoire de l’Ecole primaire publique de Sindou (EPPS) qui vient d’être levé.

« Malgré les dures réalités de l’époque et en dépit de l’hostilité des premiers moments de nos parents, cette école petit à petit s’est affirmée comme une institution des plus importantes », a-t-il dit. La porte-parole des élèves, Alimatou Traoré a, quant à elle, remercié le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation pour l’ouverture des écoles B et C de Sindou et la construction de deux salles de classes à Sindou A au cours de l’année 2010-2011. Comme doléances, elle a cité la clôture de l’école A de Sindou, la construction de banquettes avec des tableaux muraux, ce qui facilitera les travaux de groupes et des études hors des classes. Mlle Traoré a également souhaité que la salle de classe en construction soit équipée de matériels informatiques.

Elle a souhaité par ailleurs l’électrification des écoles A et B et leur dotation en matériels sportifs. Le chef de village de Sindou, Soma Ouattara a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement de Sindou et béni par la même occasion tout le corps enseignant de la province et les élèves de la localité. Saluant la qualité de l’organisation de ces festivités, le maire de la commune de Sindou, Daouda Ouattara a reconnu que sa commune doit beaucoup à cette école dans le domaine de la promotion de son développement. Il s’est dit comblé de joie puisque lui-même est le fruit de cette école de la promotion 1951, et a été enseigné par un certain Mamadou Diarrassouba de nationalité ivoirienne. Il a signalé qu’avec le transfert de certaines compétences aux collectivités, l’école fait désormais partie et plus que jamais du paysage institutionnel de sa commune.

Sindou, à l’ère des TIC

A travers la célébration du 70ème anniversaire, le président du comité d’organisation a expliqué que les populations de la Léraba ont voulu faire connaître à certains et rappeler à d’autres les mérites de l’école de Sindou. Selon lui, c’est le lieu aussi de créer une chaîne d’amitié et de solidarité entre les anciens élèves d’abord et ensuite entre ceux-ci et l’école de Sindou. Pour marquer leur attachement à l’école de Sindou, le comité a fait don d’une trentaine de tables-bancs et de fournitures scolaires. Aussi, pour que les élèves et la jeunesse ne soit pas en reste dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC), le comité a posé la première pierre d’une salle de classe multimédia dans cette école.

Le président du comité d’organisation a salué tous ceux qui ont accepté les accompagner lors de cet anniversaire, en occurrence le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, Abou Touré, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, le co-parrain Léonce Koné. L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina, Abou Touré a insisté sur la relation bilatérale qui lie le Burkina à la Côte d’Ivoire.

Il a souligné l’importance pour lui d’être le patron de cette cérémonie puisque celui grâce à qui il est ambassadeur aujourd’hui, est passé par cette école pour devenir le président de la république de Côte d’Ivoire aujourd’hui. Pour ce faire, M. Touré a remis un lot de fournitures scolaires à cette école qui trace le parcours du président Alassane Dramane Ouattara. Il s’est par ailleurs engagé à parrainer une élève, Alimatou Traoré jusqu’à la fin de ses études secondaires. Le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, également co-parrain de la cérémonie, s’est dit satisfait puisque son père fut parmi les tout premiers enseignants de cette école. M. Traoré a remercié la population si mobilisée qui est sortie massivement pour magnifier les 70 ans de cette école et montrer son attachement à la promotion de l’école.

Au nom du gouvernement, il a remercié le comité d’organisation pour la qualité de l’organisation. Le ministre de l’Education nationale, Koumba Boly a pour sa part rendu hommage aux illustres élèves des premières promotions de cette école qui ont marqué l’histoire du Burkina et de la province et qui ne sont plus de ce monde. Elle a cité, entre autres, le Dr Seydou Traoré, vétérinaire et ancien ministre de la Santé sous Sangoulé Lamizana, N’Golo Christophe (professeur de Lettres), Pierre Traoré. Elle a invité tous les ressortissants des Cascades à méditer chacun à son niveau, sur ce qu’il peut faire pour cette école. A la suite de l’école primaire A de Sindou, plusieurs autres écoles dans la province ont vu le jour. Aujourd’hui, la commune de Sindou compte 20 écoles primaires publiques et une école primaire privée pour un effectif de 3081 élèves, soit 1 477 filles et 1604 garçons. Au vu de ce bilan, Mme Boly a indiqué que l’école primaire publique de Sindou peut se féliciter d’avoir ouvert la voie du savoir et du progrès dans la province de la Léraba. Des tables bancs et un lot de fournitures ont été remis à l’école par les organisateurs de même que les tous premiers enseignants ont été décorés.

Yaya TOURE (AIB-Léraba)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 mai 2012 à 13:05, par AWOTO En réponse à : Anniversaire de l’école primaire publique A de Sindou : 70 ans au service du développement

    ADO devrait reconstruire cette école !Ou bien il a peur de nouvelles revéllations sur ses origines ?

    • Le 25 mai 2012 à 17:25, par KIDRH En réponse à : Anniversaire de l’école primaire publique A de Sindou : 70 ans au service du développement

      Monsieur Awoto jusqu’à la loi cadre qui à consacré l’autonomie de nos pays devenu effective courant 1957 il y avait un brassage intime des populations. Si vous consulté les registres des écoles ne serait que de la région vous trouverez des nom d’élèves de nationalité autre que burkinabé. Moi qui suis burkinabé de la génération d’ADo j’ai un camarade d’école du nom de Seri Gossé qui a du finir commissaire de police. Il est rentré avec ses parents ,si je me souviens, en 1957.
      Et puis il faut arrêter la polémique sur les origines d’ADO. Barack Obama n’est-il pas le président de la plus grande puissance du monde alors que son père n’avait même pas la nationalité américaine ? Ses parents paternels sont encore en vie en Afrique il les reconnait comme telle.
      Sarkhosy est la première génération de descendants d’un migrant des Pays de L’est.

    • Le 25 mai 2012 à 17:30, par KIDRH En réponse à : Anniversaire de l’école primaire publique A de Sindou : 70 ans au service du développement

      Monsieur Awoto jusqu’à la loi cadre qui à consacré l’autonomie de nos pays devenu effective courant 1957 il y avait un brassage intime des populations. Si vous consulté les registres des écoles ne serait que de la région vous trouverez des nom d’élèves de nationalité autre que burkinabé. Moi qui suis burkinabé de la génération d’ADo j’ai un camarade d’école du nom de Seri Gossé qui a du finir commissaire de police. Il est rentré avec ses parents ,si je me souviens, en 1957.
      Et puis il faut arrêter la polémique sur les origines d’ADO. Barack Obama n’est-il pas le président de la plus grande puissance du monde alors que son père n’avait même pas la nationalité américaine ? Ses parents paternels sont encore en vie en Afrique il les reconnait comme telle.
      Sarkhosy est la première génération de descendants d’un migrant des Pays de L’est.
      Enfin le maire de la localité de Sindou scolarisé en 1951 dit avoir eu pour maitre un certain Diarrassouba Mamadou qui était ivoirien. s’il se trouve que ce maitre a eu ds enfants scolarisés à Sindou mettrez vous en doute leur origine ivoiriennes.

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