Etablissements secondaires de Gaoua : 72 heures de grève pour réclamer l’arrosage de 3 km de route
Les élèves du lycée provincial de Gaoua ont marché le lundi 13 février 2012 pour revendiquer l’arrosage régulier du tronçon de voie reliant la ville au lycée. Un arrêt des cours de 72 heures a été décrété à l’issue de la marche.
La ville de Gaoua a vécu la fièvre d’une manifestation scolaire le lundi 13 février.
Les élèves du Lycée « le Bafudji » ont investi certaines artères de la cité, pour exiger des autorités, l’arrosage du tronçon de l’axe Gaoua-Batié qui relie la ville et le lycée provincial. Une marche pacifique a conduit les grévistes partis du « Bafudji » au lycée municipal en passant par les écoles primaires centre « A » et « B », et le collège privé « Thungba ».
En substance, les élèves du lycée provincial situé au bord de la voie seraient envahis par une grande quantité de poussière qui ne cesse de se suspendre, tant l’axe en question qui est non-bitumé est fréquenté. Ce fait engendrerait une difficulté de circulation, des risques de maladies et d’accidents pendant les heures de pointes. Les classes de 1reD2 et de 2ndeA, plus proches de la voie, seraient les victimes majeures de la situation. En plus de la poussière et des difficultés de circulation, les cours seraient perturbés au quotidien dans ces classes par les bruits interminables des engins. Selon le proviseur du lycée, Jean-Marie Bazémo, le problème posé par les élèves n’est pas du ressort de son administration.
Toutefois, quand la question a été soulevée il y a près de deux semaines, les responsables de l’établissement se sont évertués à trouver la solution. Le proviseur l’aurait signifié au maire de la commune, Jean-Baptiste Kambou, qui a fait savoir que l’arrosage du tronçon d’environ 3 km, malgré sa bonne volonté, était chose impossible parce que ne disposant pas de moyens adéquats pour une telle opération.
Néanmoins, pour minimiser l’ampleur du mal, la mairie avec l’appui de la direction régionale de la police, avait déployé des agents de sécurité pour réguler la circulation à côté de l’établissement chaque jour jusqu’à 8 heures. Cette initiative aurait apaisé les esprits jusqu’au mardi 7 février, quand une tiers personne jusqu’ici inconnue, selon le proviseur, aurait arrosé la voie de la fin du bitume à la cathédrale « Sacré cœur ». Cette opération aux acteurs inconnus aurait remis en cause la position du maire qui avait soutenu que l’arrosage de la distance demandée par les élèves était impossible.
Dès lors, des menaces de grève se sont à nouveau signalées au sein des élèves. Afin de maintenir le calme, le temps de trouver la solution idoine au problème, une rencontre entre les délégués des élèves et les autorités du lycée a été initiée en présence également du président de l’Association des parents d’élèves (APE), à en croire Jean-Marie Bazémo. « Au sortir de cette rencontre à laquelle nous avons invité les élèves à la patience, nous étions assurés que la quiétude allait continuer de régner », a-t-il poursuivi. Contre toute attente, les élèves ont tenu à exprimer leur ras-le-bol aux autorités directement concernées par la question de la voie le lundi 13 février 2012. Une rencontre entre le comité des élèves et les autorités régionales de l’enseignement secondaire est prévue dans les plus brefs délais afin de rétablir la situation. En attendant, les lycées et collèges de la « Cité des collines » se sont vidés de leurs élèves et cela, pour 72 heures.
Karim BIKIENGA (karim.bikienga@yahoo.fr)
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 15 février 2012 à 05:23 En réponse à : Etablissements secondaires de Gaoua : 72 heures de grève pour réclamer l’arrosage de 3 km de route
il est temps pour le gouvernement de prendre de serieux mesures contre ces greves qui ne valent vraiment la paine car un jour il arrivera que pour chier certains demanderont au gouvernement de creuser des fausses pour eux. Chers freres et soeurs du faso STOP a ces imbecilites
2. Le 15 février 2012 à 08:11, par Bidiore En réponse à : Etablissements secondaires de Gaoua : 72 heures de grève pour réclamer l’arrosage de 3 km de route
Pourquoi ne pas aller en grève illimitée. Comme ça vous obligerez les autorités à bitumer pour de bon cette voie. De grâce, n’exagérons pas. Le lycée provincial est à environ 200m de la voie en question. Si vous, qui n’êtes là qu’une partie de la journée, de la semaine et de l’année, vous vous plaignez de poussière, que dire alors des riverains immédiats qui vivent là depuis des années. Ayez un peu de jugeote quand même. Et puis qui vous a mis ça dans la tête ? Demandez autre chose aux autorités mais pas d’arroser régulièrement cette voie. Ni la commune de Gaoua, ni la région, ni le gouvernement ne peuvent le faire. Vous voulez un motif pour aller en grève, je peux moi vous en donner un de bien fondé. Demandez-le moi petits frères.
3. Le 15 février 2012 à 08:49, par yORO En réponse à : Etablissements secondaires de Gaoua : 72 heures de grève pour réclamer l’arrosage de 3 km de route
Je pense qu’en attendant des solutions idoines,l’APE, de concert avec les autorités municipales, pourraient ériger des ralentisseurs(gendarmes couchés)afin de réduire cette émission de poussière.C’est effectif que la proximité des classes à la voie n’est pas de nature à favoriser la quiétude pour les cours, tant à cause de la poussière que du bruit des usagers.
4. Le 15 février 2012 à 13:14, par un citoyen de la cité du Bafudji En réponse à : Etablissements secondaires de Gaoua : 72 heures de grève pour réclamer l’arrosage de 3 km de route
Ce que le reportage ne dit pas c’est que la voie en qestion vient d’etre rechargée sur au moins quatre(4) km et donc dans les normes se doit d’etre arrosée et bien arrosée pour atténuer les poussières soulevées à longueur de journée par le trafic routier en direction de Batié.Il est vrai le phénomène est réel et plus que insupportable pour les usagers de l’axe qui va du CMA à L’ENEP sise au quartier NIOBINI de GAOUA. VIVEMENT QU’UNE SOLUTION DEFINITIVE soit trouvée à ce problème qui embête plus d’un merci.